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Lifestyle - Liban pop

Netflix : la course au(x) dollar(s) passe aussi par Beyrouth !

Le pionnier du streaming vient de mettre en ligne « Dollar  », sa première série originale libanaise et sa deuxième en langue arabe. À l’affiche, Amel Bouchoucha et Adel Karam, qui qualifie tout projet Netflix de « so sexy ».

« Dollar », première série originale libanaise sur Netflix et la deuxième en langue arabe, avec Adel Karam et Amel Bouchoucha. Photo Netflix

La plate-forme de vidéos en streaming Netflix poursuit sa stratégie d’investissement dans des contenus locaux, en produisant des séries télévisées locales dans différents domaines. Après Jinn, la première série originale de Netflix en langue arabe (réalisée par le Libanais Mir Jean Bou Chaaya mais tournée en Jordanie) et qui a reçu un accueil mitigé, débarque Dollar, la première série libanaise originale de Netflix. Sur 15 épisodes, la série d’action raconte l’histoire de deux employés de banque qui s’associent à contrecœur pour dénicher un billet d’un dollar insaisissable, d’une valeur d’un million de dollars. La banque ayant mis ce billet en circulation afin de promouvoir son ouverture, la séduisante assistante de direction Zeina (Amel Bouchoucha) et Tarek (Adel Karam) multiplient les aventures dans les rues de Beyrouth et tentent de truquer le jeu en leur faveur. Réalisée par le Syrien Samer Berkawi, qui a notamment signé les feuilletons de la saga al-Hayba, la série est écrite par Hicham Hilal et coproduite par Cedars Art Production (les frères Sabbah).

« Nous nous attendions à ce que la série Dollar apparaisse sur une plate-forme mondiale et avons tout fait pour atteindre notre objectif. La série est aujourd’hui disponible dans plus de 190 pays, pour quelque 151 millions d’utilisateurs de la plate-forme, se félicite le PDG de la compagnie, Sadek Sabbah. Elle est également disponible en plus de 20 langues. Cela nous donne une responsabilité car nous savons que ce show va être scruté de près par des millions de spectateurs dans des zones géographiques que nous avons toujours voulu pénétrer, dans cette course au contenu internationale. »



Parier sur la spécificité des sociétés arabes
« Cette compétition pour accéder à des plates-formes internationales nous a encouragés à charger, il y a quelque temps, une équipe de notre compagnie de suivre les parcours des séries télévisées mondiales, explique M. Sabbah. Et cela afin de déterminer les projets que nous devons produire pour accéder à ces plates-formes, en profitant surtout de la marge de liberté offerte par Netflix. » Et d’ajouter : « Je m’attends à ce que Dollar suscite l’envie, chez des producteurs arabes, de créer ce genre de production alors que les plates-formes mondiales pénètrent notre marché. Il faut dire que les séries du monde arabe font de grands progrès à divers niveaux. »

Des propos repris par le réalisateur Samer Berkawi. « Nous sommes capables de réussir à cette échelle, et nous devons parier sur la spécificité de nos sociétés arabes, assure-t-il. Je suis ravi de voir ma série sur Netflix. C’est le souhait de tout réalisateur, et cette première expérience devrait me permettre de mieux comprendre le public international. » Et de poursuivre : « Je suis heureux aussi de pouvoir présenter, à travers ce travail, une image de Beyrouth et du Liban, ainsi que des personnalités de nos vies et de notre société, dans un cadre alliant romance, suspense et comédie. ».





Une Beyrouth très moderne
De fait, la série Dollar offre une image très moderne de Beyrouth et de son monde des affaires, comme on en voit peu, et qui a été relevée par de nombreux critiques à l’étranger. Adel Karam, lui, n’y est pas indifférent. « Je suis très attaché au Liban et toujours optimiste quant au pays, confie-t-il. Il m’a donné beaucoup. À la première lecture du texte, j’ai relevé de nombreuses références à la beauté de Beyrouth, mais je ne savais pas que Samer Berkawi allait la montrer d’une manière si moderne et si différente. Oui, cela m’a fait énormément plaisir ! »

L’acteur semble être en tout cas devenu un talent incontournable de la famille Netflix. En 2018 déjà, il signait le tout premier stand-up original en arabe du roi du streaming, intitulé Adel Karam Live from Beirut. À la question de savoir s’il serait partant pour tout projet associé à la plate-forme, l’acteur affirme que tout projet Netflix lui semble toujours « très sexy ». « Quand Dollar m’a été proposé, l’option Netflix était sur la table et cela m’a encouragé, explique-t-il. Je me sens pionnier, en fait, d’avoir fait le premier stand-up et maintenant la première série libanaise. C’est une manière de participer à l’histoire de ce média. » Récemment salué pour son rôle dans le film de Ziad Doueiri The Insult, nominé aux Oscars, Adel Karam semble ne pas vouloir se limiter au genre engagé ou tragique. « Je suis un acteur, dit-il. J’essaie de me faire plaisir en choisissant tout projet qui me plaît sans trop penser au genre. » « Que ce soit un film aux thèmes sérieux comme The Insult, une série plus légère comme Dollar ou un stand-up, je veux interpréter tout rôle que je ressens », affirme Adel Karam qui sera durant le prochain mois de ramadan à l’affiche de la quatrième saison de la série al-Hayba. Aura-t-il, d’ici là, mis la main sur ce dollar ?



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La plate-forme de vidéos en streaming Netflix poursuit sa stratégie d’investissement dans des contenus locaux, en produisant des séries télévisées locales dans différents domaines. Après Jinn, la première série originale de Netflix en langue arabe (réalisée par le Libanais Mir Jean Bou Chaaya mais tournée en Jordanie) et qui a reçu un accueil mitigé, débarque Dollar, la...

commentaires (1)

est-ce que cette série montre les ordures dans les rues? Et les fumées des centrales électriques et barges turques? et le libanais dépourvu d'avenir radieux? C'est triste.

PPZZ58

19 h 01, le 17 août 2019

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Commentaires (1)

  • est-ce que cette série montre les ordures dans les rues? Et les fumées des centrales électriques et barges turques? et le libanais dépourvu d'avenir radieux? C'est triste.

    PPZZ58

    19 h 01, le 17 août 2019

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