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Lifestyle - Liban pop

Melhem Zein, le « Rayess » de la chanson arabe

Le chanteur libanais vient de sortir un album salué par la critique. Il sera en concert le 26 juillet avec Charbel Rouhana, dans le cadre du Festival international de Byblos.

Melhem Zein, une belle voix et une personnalité attachante. Press Photo

Melhem Zein est la preuve que les télé-crochets peuvent engendrer des stars et mettre en avant des grandes voix de la chanson. Que s’il était né aujourd’hui, Wadih es-Safi aurait bien pu se faire connaître grâce à une émission de télé-réalité ou un concours de chant « pailleté » soumis au vote du public.

Cette voix venue de la Békaa, limpide comme l’eau de source, puissante comme le roc, semble échappée de l’âge d’or de la chanson. Sans doute l’une des plus belles voix libanaises, Melhem Zein a été accueilli par les plus grandes stars comme un vrai professionnel, alors qu’il était à peine sorti de l’émission Superstar en 2003, où il a fini troisième. Qu’importe, il a acquis en quelques mois une popularité inégalée dans tout le monde arabe, et le titre de Rayess de la chanson arabe, lui qui avait fait de la chanson Aandak Bahriya Ya Rayess son cheval de bataille, lui va comme un gant.

S’il n’avait pas pris part au concours de télé, que serait-il devenu ? Melhem Zein, timide de nature, assure qu’il aurait chanté, « coûte que coûte, et qu’importe la manière et le lieu ». « Le talent ne peut rester caché ; il finit par apparaître d’une manière ou d’une autre, confie le chanteur de 36 ans. Qu’importe le chemin que j’aurais pris, je suis destiné à une carrière de chanteur. »

Sa carrière, Melhem Zein l’envisage comme une histoire. Entamée avec l’album Enti Mchiti en 2004, et qui regorge de tubes comme Reddou Habibi, Nami, Ya Zghiri et Kel Ma Ghabet Chames, elle n’a été marquée par aucun faux pas. Après cinq albums, et des titres-phares comme Ghibi Ya Chams, Alawwah, Mamnounak Ana et Dalli Dhaki, Melhem Zein peut rire de toutes ses fossettes. Après plus de 15 ans de métier, il assure avoir « encore envie de beaucoup de choses » et promet : « Je ne fais que commencer ! »


2019 : Un « mini-album »

Il y a quelques jours, il a sorti son sixième album simplement intitulé Melhem Zein 2019, et qui regroupe cinq titres uniquement, salués par la critique. Pour le chanteur, il s’agit d’un « mini-album ». « Je trouve qu’il est difficile de produire une douzaine de chansons et de les mettre toutes en valeur, explique-t-il. Pour des raisons de marketing, j’ai décidé de me concentrer sur une poignée de titres, quitte à en faire tous des tubes. » L’album est entièrement composé par Salim Salameh. Quatre des titres ont été écrits par Fadi Abou Khalil, dont Men Meddi et Saffa Albi, qui se démarquent, et le cinquième plus triste, Lahon W Bass, est signé Ivan Nassouh. « C’est la première fois que je collabore avec Salim Salameh, mais il m’a proposé des chansons variées. Je n’ai donc pas hésité à travailler exclusivement avec lui sur ce projet », raconte Melhem Zein, qui avait partagé avec Tania Kassis la chanson de Noël Laylit Eid.

Cet été, l’artiste multiplie les concerts dans tout le Liban, de Tripoli à Qobeyyate en passant par Byblos. Entre deux concerts, il a à peine le temps de voir son épouse, fille de l’ancien président yéménite Ali Salem al-Bidh, et ses quatre enfants. Il y a quelques jours, il prenait part au Festival international de Tripoli, avant de retrouver le Festival international de Byblos le 26 juillet, avec le compositeur et virtuose du oud Charbel Rouhana. « C’est un grand honneur pour moi de partager la scène avec ce grand compositeur et musicien qui offre une image resplendissante de notre pays, affirme-t-il. Le Festival de Byblos m’a proposé cette collaboration et je n’ai pas hésité. » « L’idée était d’allier une voix qui peut chanter tous les genres avec Charbel, ajoute l’artiste qui maîtrise l’art du mawal mais aussi d’autres formes de chant. Durant le concert, je serai accompagné d’une vingtaine de musiciens et j’interpréterai des mouwachahat andalous, des chansons de Wadih es-Safi, une chanson composée par Charbel Rouhana, ainsi que des titres égyptiens de Abdel Halim Hafez. J’ai eu la chance d’être éduqué musicalement aux chants traditionnels et modernes, quelque part entre le passé et le présent. Il y aura également une partie solo consacrée à Charbel Rouhana et un medley de mes propres chansons. » Et d’ajouter : « Nous sommes actuellement en période de répétitions et je suis très enthousiaste pour ce concert. Il ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà présenté et il est destiné à un tout nouveau public. »

L’occasion de (re)-découvrir un artiste qui marquera son temps, une voix bien de chez nous, et une personnalité humaine et attachante comme on en voit peu – ou pas – dans le monde de la pop.

*Melhem Zein sera avec Charbel Rouhana au Festival international de Byblos le 26 juillet et au Festival international de Qobeyyate le 9 août.

Melhem Zein est la preuve que les télé-crochets peuvent engendrer des stars et mettre en avant des grandes voix de la chanson. Que s’il était né aujourd’hui, Wadih es-Safi aurait bien pu se faire connaître grâce à une émission de télé-réalité ou un concours de chant « pailleté » soumis au vote du public. Cette voix venue de la Békaa, limpide comme l’eau de source,...

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