Une journée bien méritée pour célébrer les First Ladies américaines

La National First Ladies Day Commission (NFLDC) a annoncé que la Journée nationale des Premières dames serait célébrée cette année le samedi 27 avril. Depuis 2021, il a été décidé que cet événement se déroulerait le dernier samedi d’avril pour honorer toutes les Premières dames des États-Unis. L’importance des épouses des chefs d’État est mis en valeur par l’initiative conjointe de plusieurs organismes interférant dans le déroulement de cette commémoration : la Society of Presidential Descendants, la National First Ladies’ Library, ainsi que des historiens et des responsables communautaires.

Au programme  cette année, une exposition de grande envergure est présentée, intitulée « Leaders in Literacy: First Ladies as Teachers, Educators, and Librarians », qui se tiendra dans l’État de l’Ohio. Visible jusqu’en avril 2025, elle met l’accent sur les First Ladies qui ont été des enseignantes actives. La dernière en date étant Jill Biden, l’épouse de l’actuel président Joe Biden, qui, tout étant l’hôtesse de la Maison-Blanche, continue à exercer cette carrière.

À lire aussi

Les First Ladies en couverture de « Vogue », plus que de la mode, un angle socio-culturel

Un must à la Maison-Blanche, sinon une remplaçante 

La présence d’une First Lady à la Maison-Blanche est incontournable, car, plus que dans d’autres pays, son rôle doit être participatif dans tous les domaines. Au-delà de bien recevoir et de couper les rubans des nombreuses festivités, il lui est souvent demandé de représenter son époux de président lors de diverses occasions sociopolitiques. Dans ce contexte, son emploi du temps au quotidien est particulièrement chargé, comme en témoigne celui de l’actuelle First Lady Jill Biden. « Au cours de ses deux premières années en tant que Première dame, la Dr Biden s’est rendue dans plus de 40 États et territoires, plus de 100 villes et dix autres pays. Elle a continué à défendre les causes qui ont défini sa vie publique : soutenir les familles des militaires, plaider pour des opportunités éducatives accrues et œuvrer pour mettre fin au cancer tel que nous le connaissons », est-il résumé sur le site de son bureau officiel.

De gauche à droite : Barbara George Bush, lady Bird Johnson, Rosalynn Carter et Nancy Reagan. Photo tirée du compte Instagram @firstladiesday

En cas d’absence d’épouse (de célibat du président ou de veuvage), les States se sont toujours dépêchés de lui trouver une remplaçante adéquate, et ce dès l’indépendance du pays. Comme Martha Washington, épouse du premier président des États-Unis George Washington, toutes les Premières dames ont contribué à donner le ton au plus haut poste du pays. Dans ce contexte, pour le seul président célibataire du pays (1857 à 1861) James Buchanan, c’est Harriet Lane, sa nièce, qui assume le rôle de Première dame, présentant une Maison-Blanche bien organisée. Plusieurs autres présidents ont exercé leurs fonctions alors qu’ils étaient veufs, ce qui a nécessité que quelqu’un de la famille endosse le rôle de Première dame de facto.

Jill Biden, la First Lady actuelle. Photo tirée du compte Instagram @firstladiesday

Contributions non rémunérées

Dans un point de presse, les organisateurs de cette journée ont tenu à préciser que son but est surtout d’honorer les First Ladies à travers leurs contributions non rémunérées au service public. Leurs tâches peuvent prendre différents aspects. « Même si elles  n’étaient pas élues, un grand nombre d’épouses de président ont participé à la campagne électorale de leurs conjoints. En plus de leur titre d’hôtesses de la Maison-Blanche, elles sont très souvent nommées à la tête de cérémonies et d’associations officielles. On les a connues cultivées et avocates de grandes causes qu’elles ont choisi de défendre. » Hillary Clinton, épouse du président Bill Clinton, voyait les choses ainsi : « Le rôle de Première dame est vraiment difficile. Le poste n’a pas de description précise. Vous devez le créer vous-même. »

Néanmoins, avec cette touche personnelle dont elles imprègnent un mandat, les épouses présidentielles enchantent toujours le peuple américain. De Martha Washington, première First Lady, à Melania Trump, leurs fonctions ont évolué et changé selon leur choix et le contexte dans lequel elles évoluaient. Florence Harding (épouse du président Warren G. Harding ) était la Première dame à voter. De plus, elle avait lancé l’idée d’inviter des stars de cinéma à la Maison-Blanche. Durant la présidence de son mari, Eleanor Roosevelt avait joué un rôle très actif. Non seulement elle a tenu des conférences de presse, mais elle a également publié des éditoriaux dans des journaux et des magazines, et animé une émission de radio hebdomadaire. Hillary Clinton a effectué la première webdiffusion de la Maison-Blanche. Après le mandat de son mari, elle est également devenue la première ancienne First Lady à occuper une fonction publique et à se présenter à l’élection présidentielle. Michelle Obama est la première d’origine afro-américaine. Last but not least, le style de Jackie Kennedy sublime toujours la première résidence américaine.

Aujourd’hui, les regards sont braqués sur les réactions de l’ancienne First Lady Melania Trump, qui observe, imperturbable, son époux Donald Tump mis en accusation pour avoir comploté afin de truquer la présidentielle de 2016 dans le cadre d’une relation extraconjugale. Une première qui n’est pas au programme du job description des hôtesses de la Maison-Blanche !