Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, lors de la conférence de lancement de la conférence de la Lebanese Diaspora Energy, le 10 mai 2019. Photo Dalati et Nohra
Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a affirmé vendredi qu'un budget "extraordinaire" devait être adopté par le gouvernement, qui a poursuivi dans l'après-midi l'examen de l'avant-projet de loi de budget pour l'exercice en cours, prévoyant des mesures d'austérité ayant suscité la colère des fonctionnaires et des militaires à la retraite.
"J'ai expliqué au président Nabih Berry mes propositions concernant le budget", a déclaré M. Bassil à l'issue de son entretien à Aïn el-Tiné avec le président du Parlement. "Nous sommes d'accord sur le fait qu'il est temps pour l'Etat de trancher et qu'un budget extraordinaire doit être adopté", a-t-il ajouté. "La lutte contre l'évasion fiscale et la mise en place de vraies réformes sont deux nécessités pour convaincre l'opinion publique que nous allons vers un budget sérieux d'austérité", a affirmé le ministre, soulignant que la situation bancaire était bonne. "Il faut arrêter de creuser la dette. Si nous le faisons pas, une explosion va se produire", a-t-il prévenu.
Jeudi, le gouvernement s’est engagé à réduire davantage les dépenses de tous les ministères, de 660 à 800 millions de dollars, de sorte à aboutir à un ratio déficit public/PIB situé entre 7 et 8 %.
Lors de la conférence de Paris, dite CEDRE, en avril 2018, Beyrouth s’était engagé à baisser de cinq points de pourcentage le ratio déficit public/PIB sur une durée de cinq années consécutives. Le gouvernement avait présenté à ce moment-là un budget prévisionnel pour 2018 dont le déficit public ne dépassait pas les 9 % du PIB (alors qu’en réalité il a fini par atteindre 11,2 % cette même année), ce qui signifie que celui de 2019 devrait baisser à 8 %.
Depuis la semaine dernière, le gouvernement planche quasi-quotidiennement sur l'avant-projet de budget pour l'année en cours, qui est censé prévoir des mesures d'austérité sans précédent, ce qui a suscité la colère de nombreux fonctionnaires qui ont déjà manifesté dans la rue et se sont mis en grève pendant plusieurs jours, ainsi que celle des militaires à la retraite. Des dizaines d'entre eux se sont rassemblés ce matin place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, pour afficher leur opposition à toute réduction de leur pension. Le gouvernement doit poursuivre cet après-midi l'examen du projet de budget et notamment trancher sur l’article 55 du texte qui prévoit une ponction mensuelle de 3 % sur les pensions de retraite des militaires en échange de leur couverture maladie.
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non pas ministre bassil, non pas ! IL EST GRAND TEMPS DE COMMENCER A TRAVAILLER A MODERNISER VOS ETATS D'AMES POLITICIENNES avant tte chose. ce qui est loin d'etre encore le cas. je n'ai pas encore oui dire qu'une etude a ete faite par des experts intelligents,droits et non partisans qui a pour but d'assainir l'administraiton publique a ts les points de vue, pas entendu parler de choses serieuses a part la defense des droits des diverses communautes religieuses- LA C DU SERIEUX, ON NE RIGOLE PAS !
16 h 28, le 10 mai 2019