Le gouvernement réuni en Conseil des ministres, le 7 mai 2019, au Grand Sérail. Photo Dalati et Nohra
Le gouvernement pourrait achever vendredi l'examen de l'avant-projet de budget pour l'exercice 2019, présenté par le ministre des Finances Ali Hassan Khalil, et contenant des mesures d'austérité encore floues qui suscitent la colère des fonctionnaires et des corps constitués qui ont multiplié les mouvements de grève ces derniers jours.
"Nous pourrions achever l'examen du budget vendredi", a affirmé le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, à l'issue du Conseil des ministres, confirmant indiquant que "les choses se passent bien" et que "les discussions se déroulent dans un esprit de responsabilité et sur la base de chiffres".
Par ailleurs, le ministre a déclaré qu'il y avait "un climat positif concernant la baisse des émoluments des dirigeants".
Le gouvernement se réunira à nouveau mercredi pour poursuivre l'examen du projet de budget, notamment sur le dossier de la Banque du Liban (BDL) et des militaires. "Demain, nous achèverons l'examen des dispositions juridiques, et jeudi, nous passerons à l'examen des chiffres", a indiqué M. Jarrah, ajoutant que "des décisions seront prises sur certains points dont nous avons reporté l'examen". "Nous avons demandé certaines données et chiffres à la BDL et à l'armée afin de les examiner demain", a déclaré le ministre, soulignant que "les dossiers des militaires et des agents de sécurité font partie du même panier et doivent être examinés dans ce sens".
Depuis plusieurs jours, les fonctionnaires, les militaires à la retraite et de nombreux groupes et syndicats ont lancé des mouvements de grève et organisé des sit-in. Ils craignent en effet que les mesures d'austérité annoncées dans cet avant-projet ne portent atteinte à leurs avantages salariaux.
Mardi matin, les employés de la BDL ont annoncé qu'ils suspendaient pour une durée de trois jours leur grève entamée samedi pour protester contre le projet de budget qui a pour objectif de réduire le déficit public, prévoyant notamment une révision de certains de leurs bénéfices financiers. Mais ils ont "reçu des assurances de la part des responsables" qui leur ont certifié que le budget ne contiendrait pas d'atteintes à leurs droits.
Avant le début de la réunion du gouvernement du jour, la sixième consacrée à l'étude du budget, le ministre de la Défense, Elias Bou Saab, avait, lui, annoncé qu'il présenterait en fin de semaine une étude "définitive" concernant les retraites des militaires et les mesures exceptionnelles liées à l'application de la "Mesure numéro 3", niveau d'état d'urgence maximal dans lequel se trouve le pays depuis 2006 et qui prévoit des compensations financières pour les membres de tous les appareils sécuritaires.
Lundi soir, à l'issue d'une réunion à Baabda avec le chef de l’État Michel Aoun et le président du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre Saad Hariri avait tenté de calmer la grogne sociale, en assurant que le gouvernement ne portera pas atteinte aux personnes à revenu limité et que "plus de 70% de ce qui se dit dans la rue ne figure pas dans le budget".
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commentaires (1)
ATTENDONS VENDREDI POUR JUGER DE LA VIABILITE OU NON DE CE PROJET DE BUDGET ET DE REFORMES QUI VISE L,ASSAINISSEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER DU PAYS. J,ATTENDS DES DECISIONS/MESURES SUR L,EDL, LES PORTS, L,AEROPORT... LES TRAFICS BIEN SUR... ET SUR LA POURSUITE JUDICIAIRE DES ABRUTIS CORROMPUS QUI ONT REMPLI LEURS POCHES SUR LE DOS DES CITOYENS ET NON SEULEMENT DES MESURES QUI AFFECTERONT LE COMMUN DU PEUPLE.
LA LIBRE EXPRESSION
19 h 59, le 07 mai 2019