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Lifestyle - This is America

Ruth Bader Ginsburg, star à la Cour suprême et au cinéma

La Cour suprême américaine, le sacro-saint temple de la justice, a créé une rock-star, aujourd’hui âgée de 85 ans, évoquée dans un film qui cartonne sous le titre « On the Basis of Sex ».


La juge Ruth Bader Ginsburg, une femme d’exception.Photo Jim Watson/Getty Images/AFP

La double appellation sied parfaitement à cette personnalité américaine de très grande envergure, Ruth Bader Ginsburg, l’un des neuf membres de la Cour suprême US les plus notoires. La juge libérale, incarnée sur le grand écran par l’actrice Felicity Jones, est la deuxième femme à avoir été nommée, en 1993, au sein de cette haute instance, et l’une des trois y siégeant encore aujourd’hui. C’est le président Bill Clinton qui l’avait choisie.

Le parcours de Ruth Bader Ginsburg a été marqué par des percées qui ont permis des avancées dans l’accès des femmes à des domaines où il n’était courant de les voir. Elle avait d’abord été, dans les années 50, l’une des neuf étudiantes, parmi environ 500 autres, inscrites à l’école de droit de Harvard. Et à la fin de ses études, il lui a fallu se battre pour obtenir un poste au bureau d’un juge de New York. De là, elle devient enseignante à l’école de droit Rutgers de l’université de Newark. Elle lit à ses élèves Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir et ses étudiantes lui demandent de leur faire un cours sur les femmes et les lois. Quant au premier procès qu’elle défend, il avait trait à une discrimination homme/femme, d’où le titre du film qui lui est consacré, On the Basis of Sex.Néanmoins, le film braque les feux sur un aspect de sa vie que l’on connaît moins et qui est dénué de toute tension entre les différents sexes : sa relation avec son époux, Marty Ginsburg, rencontré à l’université de Cornell et qu’elle épouse une fois leurs diplômes en poche. Tous deux s’inscrivent à l’école de droit de Harvard et deviennent les parents d’une petite fille. Peu après, Marty est atteint d’un cancer aux testicules. Tout en continuant ses études et en s’occupant de son enfant, elle l’aide à poursuivre ses sessions de travail.


L’art d’être le mari d’une femme d’exception
Plus tard, il le lui rendra au centuple et tout naturellement, la soutenant entièrement pendant qu’elle forgeait sa carrière qui l’a menée au sommet de l’exercice de sa profession, la Cour suprême. Une fois guéri, il se distingue dans une firme new-yorkaise comme avocat spécialisé dans le mécanisme des taxes gouvernementales, puis il occupe une chaire de professeur de droit à l’université de Georgetown, à Washington. Jusqu’à son décès, en 2010, il fut pour elle le parfait partenaire de cette vie à deux pas du tout comme les autres auprès d’une femme d’exception et de pouvoir. L’ego de Marty Ginsburg, homme sensible et d’une grande intelligence, n’a jamais pris un coup, allant même jusqu’à passer un tablier pour préparer un repas : il était, aussi, fin cuisinier. Ce qui a fait dire que leur ménage était le seul lieu où la juge des juges n’avait pas à combattre le sexisme, point fort de son concept juridique, que ce soit côté homme ou côté femme.

On the Basis of Sex est axé sur la jeunesse pleine de promesses de cette femme qui a pu les remplir brillamment. « Interpréter cette figure américaine était un grand défi à relever », a expliqué Felicity Jones à l’AFP. « C’est une telle icône », a ajouté l’actrice britannique de 35 ans, qui dit avoir été « un peu nerveuse au départ » à l’idée de l’incarner, avant d’être « mise à l’aise » par la juge, qu’elle a rencontrée. Aujourd’hui, l’image traditionnelle de Ruth Bader Ginsburg, âgée de 85 ans et actuellement en train de se remettre d’une opération de nodules cancéreux au poumon, est celle de cette femme arborant un chignon bas et revêtue de la robe noire à collerette blanche des juges US. Parallèlement, elle projette une image publique autrement plus haute en couleur, celle d’une chanteuse d’opéra de très grand talent. La soprano qu’elle est a souvent été conviée à se produire dans des spectacles lyriques professionnels. On l’a applaudie dans plusieurs productions du Centre Kennedy, à Washington, notamment dans des rôles qui faisaient un peu clin d’œil à sa fonction. Elle a participé, entre autres, à une scène de serrement de mains forcé entre les deux ennemis de L’élixir d’amour, « un miroir de la politique contemporaine », avait-elle noté. Ailleurs, dans La fille du régiment, elle était la duchesse de Krakenthorp, qui donne à deux protagonistes de cet opéra la permission de se marier après un contrôle de leur certificat de naissance. Un « travail de vérification », avait-elle fait remarquer, similaire à sa fonction de jour.



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