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Lifestyle - Patrimoine français

À Paris, les ailes du célèbre Moulin-Rouge sont tombées

Stupeur sur la butte Montmartre à Paris, où les ailes du célèbre cabaret Moulin-Rouge étaient à terre jeudi matin après leur chute pour une raison encore inconnue durant la nuit.

À Paris, les ailes du célèbre Moulin-Rouge sont tombées

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre le moulin du cabaret sans les pales et une partie de l’enseigne manquante, après que l'éolienne du Moulin-Rouge s’est effondrée dans la nuit sans faire de blessés. Photo Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Le doyen des cabarets parisiens – immortalisé par les affiches du peintre Henri de Toulouse-Lautrec à la fin du XIXe siècle – rouvrira toutefois ses portes dès jeudi soir pour accueillir ses spectateurs.

« Le Moulin a 135 ans, donc il en a vu des vertes et des pas mûres, a déclaré à la presse Jean-Victor Clerico, directeur général du Moulin-Rouge. On va relever le défi. »

Les ailes du moulin se sont décrochées vers 1h45 du matin, environ une demi-heure après le départ des derniers spectateurs. Les lettres M, O et U de son nom, situées sur la façade, sont également tombées.

Aucun blessé n’est à déplorer et il n’y a aucun risque d’effondrement, selon les sapeurs-pompiers de Paris.

« C’est incroyable », s’est ému Exaucé, qui n’a pas voulu donner son nom. Cuisinier au Moulin-Rouge, il a découvert les pales au sol en arrivant sur place vers 8h.

C’est la première fois dans sa longue histoire que le cabaret perd ses ailes, qui avaient commencé à tourner le 6 octobre 1889, le soir de l’inauguration du lieu.

Les raisons de cette chute sont pour le moment inconnues, mais la direction affirme pouvoir exclure tout « acte malveillant ».

« Sur le site en lui-même, on a une surveillance 24 heures sur 24, notamment sur les toitures, avec présence humaine. On sait déjà que ce n’est pas un acte malveillant, c’est évidemment un problème technique », a précisé Jean-Victor Clerico, affirmant que l’incident n’aurait « aucune conséquence » sur la programmation.

Jeudi matin, des barrières ont été mises en place autour de l’entrée de l’établissement, mais la rue n’était pas bloquée et un camion-benne a enlevé les pales, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Ça fait drôle. C’est comme si on coupait la tête de la tour Eiffel. Ça me fait mal. J’espère qu’ils vont rapidement réparer », a réagi Daniel, 58 ans, qui explique passer devant le bâtiment tous les jours pour se rendre au travail.

La ministre française de la Culture Rachida Dati a évoqué, sur X, une « émotion particulière pour le monde du spectacle et pour tous les amoureux de Paris », tandis que la maire de Paris Anne Hidalgo a dit ressentir « beaucoup de peine » en évoquant un lieu « célèbre dans le monde entier ». La mairie comme le ministère ont indiqué être prêts à aider le cabaret pour les réparations, Mme Hidalgo disant « espérer » que les ailes seraient remises en état avant les JO (26 juillet-11 août).

« Nous mettons tout en œuvre pour que notre emblématique Moulin retrouve ses ailes le plus rapidement possible », a indiqué le cabaret dans un communiqué.

Temple du cancan

Le seul accident grave intervenu dans le temple mondial du cancan est un incendie dû à des travaux en 1915, selon le cabaret, qui avait dû fermer pendant neuf ans.

Mélange de bois, de métal et d’aluminium, les ailes avaient été refaites à neuf il y a environ vingt ans pour les « alléger », a expliqué M. Clerico, et leur structure et leur motorisation « sont contrôlées tous les deux mois par une société spécialisée », d’après le cabaret. La dernière visite de maintenance remontait au 20 mars.

Le célèbre établissement, qui va fêter ses 135 ans le 6 octobre, est situé au pied de la butte Montmartre et au cœur du quartier de Pigalle.

Synonyme des folles nuits parisiennes avec le Lido et des danseuses de cancan, il attire chaque jour des milliers de visiteurs du monde entier qui se prennent en photo devant sa façade aux ailes animées.

Sa « marque de fabrique », le French cancan, a fait la célébrité de cette institution avec ses revues de danseuses en jupons et froufrou, dans les pas de La Goulue, la Môme Fromage, Nini Pattes en l’air et Mistinguett.

Le Moulin-Rouge, immortalisé notamment par le film éponyme de l’Australien Baz Luhrmann, accueille 600 000 spectateurs par an, à raison de deux représentations chaque soir, 365 jours par an, et emploie quelque 450 employés.

Le doyen des cabarets parisiens – immortalisé par les affiches du peintre Henri de Toulouse-Lautrec à la fin du XIXe siècle – rouvrira toutefois ses portes dès jeudi soir pour accueillir ses spectateurs.« Le Moulin a 135 ans, donc il en a vu des vertes et des pas mûres, a déclaré à la presse Jean-Victor Clerico, directeur général du Moulin-Rouge. On va relever le...

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