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À La Une - Liban

L'armée libanaise mobilisée le long de la frontière sud, après l'installation de barbelés côté israélien

Le commandant en chef de la Finul, le général Stefano del Col, reçu par Michel Aoun, Saad Hariri et Joseph Aoun.

Dimanche, des habitants du village de Mays el-Jabal avaient planté dimanche un drapeau libanais, un drapeau du mouvement Amal, un drapeau du Hezbollah et une pancarte en arabe et en hébreu, clairement visible du côté israélien de la frontière, proclamant : "Nos générations resteront résistantes et leur slogan est Israël est le mal absolu". Photo Patricia Khoder

L'armée libanaise était sur le qui-vive lundi matin, le long de la frontière avec Israël, au niveau de la localité de Mays el-Jabal, après l'installation par Israël de 200 mètres de barbelés de son côté de la Ligne bleue. L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) a par ailleurs rapporté qu'Israël a lancé une montgolfière équipée de caméras de surveillance au-dessus de la route principale menant de Kfar Kila à Adayssé et que trois excavatrices ont dépassé la ligne de démarcation technique entre les deux pays et poursuivaient leur travail, au niveau de Mays el-Jabal, sans toutefois dépasser la ligne bleue.

Selon un habitant de cette localité, qui souhaite garder son anonymat, interrogé par une journaliste de L'Orient-Le Jour sur place, "l'armée israélienne a placé des barbelés sur un point litigieux de la Ligne bleue, au niveau de Kouroum al-Charaki". "L'armée libanaise est venue retirer cette barrière, qui a ensuite été replacée par les Israéliens", a expliqué ce témoin.


Sur une vidéo publiée par un site d'informations local et partagée sur les réseaux sociaux, on peut voir des soldats libanais surveillant de près l'installation de ces barbelés.

Sur une autre, publiée sur les réseaux sociaux, on peut clairement voir le face à face entre les soldats libanais et israéliens.

Des soldats de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) étaient présents sur les lieux et surveillaient également cette opération. En milieu de journée, l’armée libanaise et les Casques bleus prenaient ensemble des mesures à Mays el-Jabal pour déterminer si l’installation des nouveaux barbelés constituait une violation de la Ligne bleue. De l’autre côté de la frontière, on pouvait voir clairement les soldats israéliens et trois bulldozers en train de creuser le sol, selon la journaliste de l'OLJ sur place.

Selon l'Ani, l'armée libanaise a dans l'après-midi demandé aux civils de quitter le secteur de Kouroum al-Charaki après que la troupe ait protesté contre l'installation de barbelés par l'armée israélienne qui a cessé ses travaux d'installation de cette barrière dans cette zone disputée de la Ligne bleue. Selon des informations de la chaîne locale LBCI, les topographes de l'armée libanaise et de la Finul ont constaté trois points sur le tracé du barbelé constituant une violation de la Ligne bleue. L'armée israélienne a alors revu le tracé de ces barbelés, toujours selon la LBCI.


"Contenir l'escalade"
En fin de journée, le porte-parole de la Finul, Andrea Teneti, a affirmé que les soldats de la force onusienne se sont déployés dans le secteur de la Ligne bleue "pour apaiser la situation, empêcher les malentendus et préserver la stabilité", ajoutant que la situation était "calme" dans ce secteur. Le Premier ministre désigné Saad Hariri avait un peu plus tôt reçu à la Maison du Centre le commandant en chef de la Finul, le général Stefano del Col. Ils ont discuté des derniers développements dans le Sud. "Le Liban est attaché à l'application intégrale de la résolution 1701 et au respect du tracé de la Ligne bleue", a déclaré M. Hariri à l'issue de son entretien avec le commandant de la Finul, ajoutant que "seule l'armée libanaise est habilitée à défendre la souveraineté du Liban, en coopération avec la Finul". Le Premier ministre a également appelé la communauté internationale à "contenir l'escalade" et les Nations unies à "prendre ses responsabilités face aux violations israéliennes". M. del Col a par la suite été reçu par le président libanais Michel Aoun, ainsi que le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun.

Dimanche, des habitants du village avaient planté un drapeau libanais, un drapeau du mouvement Amal, un drapeau du Hezbollah et une pancarte en arabe et en hébreu, clairement visible du côté israélien de la frontière, proclamant : "Nos générations resteront résistantes et leur slogan est Israël est le mal absolu".

L'armée israélienne mène, depuis près de deux semaines, son opération "Bouclier du Nord", visant à détruire selon elle des tunnels creusés par le Hezbollah dans des localités frontalières et infiltrant son territoire. Dimanche, l'armée israélienne, par le biais de son porte-parole arabophone Avichay Adraee, avait annoncé avoir découvert un quatrième tunnel transfrontalier du Hezbollah, sans toutefois en préciser la location. Comme pour les trois coursives souterraines découvertes précédemment, Israël avait souligné que ce nouveau tunnel "ne représentait pas une menace" et qu'il l'avait piégé avec des explosifs. Ces informations avaient été confirmées par la Finul. Hier, l'Ani avait annoncé la reprise des travaux d'excavation menés par Israël après deux jours d'arrêt, vendredi et samedi. 

Dans un communiqué publié lundi soir, la Finul a indiqué qu'"à ce stade, deux des quatre tunnels découverts traversent la Ligne bleue, ce qui constitue une violation de la résolution 1701", exprimant sa "sérieuse préoccupation" et appelant les autorités libanaises à "veiller à ce que des mesures de suivi urgentes soient prises conformément aux responsabilités du gouvernement libanais en vertu de la résolution 1701".

Par ailleurs, l'armée libanaise avait installé dimanche une deuxième caméra mobile de surveillance pour suivre les mouvements de troupe de l'armée israélienne et ses travaux aux abords de la localité de Kroum al-Charaki. Vendredi, l'armée libanaise avait installé une première caméra dans ce secteur frontalier, 24 heures après que l'armée israélienne ait installé trois caméras de l'autre côté de la frontière.


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L'armée libanaise était sur le qui-vive lundi matin, le long de la frontière avec Israël, au niveau de la localité de Mays el-Jabal, après l'installation par Israël de 200 mètres de barbelés de son côté de la Ligne bleue. L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) a par ailleurs rapporté qu'Israël a lancé une montgolfière équipée de caméras de surveillance au-dessus de...

commentaires (4)

il Vaut mieux se servir d’une pioche pour planter des arbres et cultiver la terre plutôt que de creuser des tunnels pour mettre le feu aux poudres ....

L’azuréen

10 h 47, le 18 décembre 2018

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Commentaires (4)

  • il Vaut mieux se servir d’une pioche pour planter des arbres et cultiver la terre plutôt que de creuser des tunnels pour mettre le feu aux poudres ....

    L’azuréen

    10 h 47, le 18 décembre 2018

  • Bravo pour l 'armée libanaise mobilisée et qui accomplit seule son devoir .

    Antoine Sabbagha

    19 h 31, le 17 décembre 2018

  • BRAVO l'armée LIBANAISE associé au même combat que mène la résistance du HEZB LIBANAIS de la résistance face à CES USURPATEURS du MAL absolu. Je ne pense pas les USURPATEURS assez idiots pour devoiler les découvertes de ces tunnels, n'aurait il pas été plus intelligent de les laisser secret et d'attendre que les COMBATTANTS de la résistance du hezb LIBANAIS les utilisent pour les piéger ? Que des pleutres ces POLTRONS veules.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 15, le 17 décembre 2018

  • D,AUTRES FONT LES DOMMAGES AU PAYS ET C,EST L,ARMEE NATIONALE QUI EN ESSUIE LES EFFETS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 48, le 17 décembre 2018

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