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À La Une - Liban

Le groupe de presse libanais as-Sayyad met la clé sous la porte

Une annonce faite par le quotidien du groupe, al-Anwar, qui a attribué la décision de la fermeture à des "pertes financières".

Capture d'écran de la Une du journal al-Anwar du 28 septembre 2018, sur laquelle le quotidien libanais annonce l'arrêt de sa publication à partir du lundi 1e octobre 2018.

Le groupe de presse libanais as-Sayyad a annoncé vendredi sa fermeture par la voix de son quotidien al-Anwar, dernière disparition en date dans le paysage médiatique libanais déjà sinistré.

"Le groupe as-Sayyad a décidé de mettre fin à la parution d'al-Anwar à partir de lundi, en plus de l'arrêt (de la diffusion) de tous les magazines publiés par la maison", a annoncé le quotidien arabophone fondé en 1959, dans son édition de vendredi. Le journal a attribué la décision de sa fermeture aux "pertes financières" du groupe.

Fondé en 1943 par l'écrivain Saïd Freiha, ce groupe de presse possède neuf publications, dont le quotidien politique al-Anwar, qui a vu le jour en 1959, et l'hebdomadaire al-Chabaké, un des magazines les plus réputés du pays, couvrant la vie artistique et sociale libanaise et celle des autres pays arabes.

Outre son antenne à Beyrouth, le groupe as-Sayyad possède des bureaux à Londres, Dubaï, Riyad, Le Caire et Damas et emploie plusieurs dizaines de journalistes.

Cette cessation d'activité n'est que la dernière d'une longue série de fermetures de quotidiens et de périodiques au cours des dernières années, sur fond de marasme économique. En juin, le prestigieux quotidien panarabe al-Hayat, fondé en 1946, avait fermé son bureau à Beyrouth. Il avait été précédé fin 2016 par le quotidien as-Safir, lancé en 1974 et qui avait accueilli dans ses colonnes les plus grands intellectuels arabes.
D'autres quotidiens de renom, comme An-Nahar, ont procédé à des licenciements de masse ou à une suspension du paiement des salaires pour éviter le même sort.


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Le groupe de presse libanais as-Sayyad a annoncé vendredi sa fermeture par la voix de son quotidien al-Anwar, dernière disparition en date dans le paysage médiatique libanais déjà sinistré. "Le groupe as-Sayyad a décidé de mettre fin à la parution d'al-Anwar à partir de lundi, en plus de l'arrêt (de la diffusion) de tous les magazines publiés par la maison", a annoncé le quotidien...

commentaires (7)

J'encourage tous les libanais de l'étranger, qui ont les moyens financiers suffisants, d'offrir des abonnements de journaux libanais par internet ou sur papier, à tous leurs proches au Liban et à l'étranger. L'offre existe en français tout comme en arabe et en anglais. Merci

Shou fi

13 h 33, le 29 septembre 2018

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Commentaires (7)

  • J'encourage tous les libanais de l'étranger, qui ont les moyens financiers suffisants, d'offrir des abonnements de journaux libanais par internet ou sur papier, à tous leurs proches au Liban et à l'étranger. L'offre existe en français tout comme en arabe et en anglais. Merci

    Shou fi

    13 h 33, le 29 septembre 2018

  • LA REVOLUTION TECHNOLOGIE FACILEMENT TRANSPORTABLE ET LE NUMERIQUE ONT EU RAISON UN PEU PARTOUT DANS LE MONDE DES QUOTIDIENS EN PAPIER. C,EST DOMMAGE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 51, le 28 septembre 2018

  • C'est la mort d'une "source". C'est triste. L'évolution de la communication est inébranlable. Que de chemin suivi depuis la création de l'écriture ... Sur des planches de Pierre.

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 23, le 28 septembre 2018

  • La crise du journal papier est un phénomène propre à tous les pays du monde . Voilà pourquoi les journaux devraient être très vigilants dans leur compte et dans leur contenu .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 17, le 28 septembre 2018

  • L'effet des médias électroniques se fait sûrement et durement sentir. Si le support des nouvelles et des idées est différent on espère quand même que les idées et les positions reste les mêmes.

    Wlek Sanferlou

    16 h 47, le 28 septembre 2018

  • Mauvaise nouvelle car le journalisme c'est un "produit" important du Liban, en fait c'est un point fort enorme ...

    Stes David

    16 h 47, le 28 septembre 2018

  • C’est triste la cessation d’activité de ce groupe de presse pour des raisons financières. Qu’en est-il, au Liban, de l’aide de l’Etat, du gouvernement, à la presse écrite ? A titre d’exemple, en France (elle existe depuis deux siècles), ou en Belgique les journaux bénéficient de l’aide, sans que leurs indépendances soient mises en cause…… C.F.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    16 h 44, le 28 septembre 2018

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