Le groupe de presse libanais as-Sayyad a annoncé vendredi sa fermeture par la voix de son quotidien al-Anwar, dernière disparition en date dans le paysage médiatique libanais déjà sinistré.
"Le groupe as-Sayyad a décidé de mettre fin à la parution d'al-Anwar à partir de lundi, en plus de l'arrêt (de la diffusion) de tous les magazines publiés par la maison", a annoncé le quotidien arabophone fondé en 1959, dans son édition de vendredi. Le journal a attribué la décision de sa fermeture aux "pertes financières" du groupe.
Fondé en 1943 par l'écrivain Saïd Freiha, ce groupe de presse possède neuf publications, dont le quotidien politique al-Anwar, qui a vu le jour en 1959, et l'hebdomadaire al-Chabaké, un des magazines les plus réputés du pays, couvrant la vie artistique et sociale libanaise et celle des autres pays arabes.
Outre son antenne à Beyrouth, le groupe as-Sayyad possède des bureaux à Londres, Dubaï, Riyad, Le Caire et Damas et emploie plusieurs dizaines de journalistes.
Cette cessation d'activité n'est que la dernière d'une longue série de fermetures de quotidiens et de périodiques au cours des dernières années, sur fond de marasme économique. En juin, le prestigieux quotidien panarabe al-Hayat, fondé en 1946, avait fermé son bureau à Beyrouth. Il avait été précédé fin 2016 par le quotidien as-Safir, lancé en 1974 et qui avait accueilli dans ses colonnes les plus grands intellectuels arabes.
D'autres quotidiens de renom, comme An-Nahar, ont procédé à des licenciements de masse ou à une suspension du paiement des salaires pour éviter le même sort.
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commentaires (7)
J'encourage tous les libanais de l'étranger, qui ont les moyens financiers suffisants, d'offrir des abonnements de journaux libanais par internet ou sur papier, à tous leurs proches au Liban et à l'étranger. L'offre existe en français tout comme en arabe et en anglais. Merci
Shou fi
13 h 33, le 29 septembre 2018