Rechercher
Rechercher

Liban - Médias

Les employés licenciés par « al-Balad » réclament plus d’un million de dollars

« Cela fait un an et demi que nous attendons d’être dédommagés », déclare le journaliste Ali Dahi.

Le logo de l’ex-quotidien « al-Balad ». Image DR

Deux cents anciens salariés du groupe de presse al-Balad (propriétaire des publications al-Balad, al-Waseet, Layalina et de la radio Sawt el-moussika) continuent de réclamer l’argent que leur doit la société après une vague de licenciements survenue l’année dernière. La somme totale est estimée à plus d’un million de dollars.

Des dizaines d’anciens employés d’al-Balad ont organisé un sit-in hier devant les locaux du groupe à Mkallès, en présence du président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, du président de l’ordre des rédacteurs, Élias Aoun, et du président de la ligue des employés licenciés d’al-Balad, le journaliste Ali Dahi. Les anciens employés demandent le paiement immédiat des sommes qui leur sont dues.

« Cela fait un an et demi que nous attendons d’être dédommagés. Ils n’ont pas payé un sou, déclare M. Dahi à L’Orient-Le Jour. Malgré cela, le groupe est en train de lancer un nouveau magazine, la Voix de la publicité, et une compagnie sœur à al-Balad, au nom d’un de ses associés qui n’a pas de démêlés avec la justice au Liban », révèle M. Dahi qui ajoute : « Ils disent qu’ils sont en faillite, qu’ils mettent alors la clé sous la porte ! »

Le journaliste accuse par ailleurs le ministre de l’Information, Melhem Riachi, d’être « de connivence avec Marwan Dimas, membre du conseil d’administration d’al-Balad et proche des Forces libanaises ». « Le ministère de l’Information est de leur côté. On leur a même renouvelé leur contrat pour les annonces officielles qui a expiré en février dernier et qui est de 120 000 dollars par an », souligne M. Dahi.

Répondant aux propos du journaliste, une source proche du ministère de l’Information a pour sa part assuré que le ministère se tient aux côtés des anciens employés d’al-

Balad. « Le ministère de l’Information défend les droits des employés licenciés par le groupe, et pour ce faire, travaille étroitement avec le ministère du Travail. Le ministère est à leurs côtés jusqu’au bout et Marwan Dimas a promis de dédommager tout le monde et de réembaucher certains dans la mesure du possible », explique la source à L’Orient-Le Jour.


« Pas de prescription »
« La direction du groupe avait promis, sous l’égide du ministère du Travail, d’étaler le versement des sommes dues, qui se répartissent entre les salaires impayés, les mois d’avertissement préalables au licenciement, les déplacements, les congés annuels, les inscriptions à la CNSS, le licenciement abusif et les aides aux écolages », a précisé M. Dahi dans un communiqué publié hier. « Le groupe a signé un accord avec les employés consistant à leur payer leurs dus en versements étalés sur 6 mois à un an maximum (…) C’était il y a un an », a-t-il dit.

« Le groupe a uniquement payé 25 000 dollars en trois versements étalés sur 8 mois, qui ont ensuite été distribués à quelques employés, mais la somme n’était pas suffisante pour couvrir tous les impayés estimés à plus d’un million de dollars », a déclaré M. Dahi. « Beaucoup d’anciens employés poursuivent le groupe en justice mais les représentants d’al-Balad ne se présentent jamais aux audiences afin de gagner du temps », assure-t-il.

Béchara Asmar a demandé de son côté lors du sit-in « le paiement d’une grande partie de la somme due puis l’étalement du reste parce que le nombre des licenciés et les sommes dues sont élevés ». Il a par ailleurs menacé d’escalade si les impayés ne sont pas versés rapidement. « Les demandes des employés sont justes et ne pourront pas être atteintes de prescription », a-t-il dit.

Élias Aoun a pour sa part appelé les ministres de l’Information et du Travail ainsi que le futur gouvernement à « prendre au sérieux les demandes des ex-salariés et à faire de leur dossier une priorité ».


Pour mémoire

Le ministère du Travail entame ses négociations avec « al-Moustaqbal » pour l’indemnisation des journalistes congédiés

Deux cents anciens salariés du groupe de presse al-Balad (propriétaire des publications al-Balad, al-Waseet, Layalina et de la radio Sawt el-moussika) continuent de réclamer l’argent que leur doit la société après une vague de licenciements survenue l’année dernière. La somme totale est estimée à plus d’un million de dollars.Des dizaines d’anciens employés d’al-Balad ont...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut