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Liban - Patrimoine

Saisie par le FBI, une hache fenestrée rendue au Liban

Datant du Bronze moyen, une hache votive de l’époque phénicienne était exposée sur un site de vente en ligne, à Washington.

La hache votive découverte à Byblos.

En février dernier, le Liban a célébré le rapatriement de cinq pièces d’antiquité vieilles de plus de 2 400 ans, disparues en 1981 des entrepôts archéologiques de Byblos, au nord de Beyrouth, qui avaient été découvertes sur le site Eshmoun, le dieu guérisseur phénicien. Parmi les cinq pièces figure une tête de taureau en marbre blanc prêtée par un collectionneur privé au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York.

Hier, pour marquer le retour à Beyrouth d’une hache phénicienne fenestrée, qui a refait surface sur le marché des antiquités à Washington, le ministre de la Culture Ghattas Khoury, l’ambassadrice américaine Elizabeth Richard et la directrice du musée national de Beyrouth Anne Marie Afeiche ont tenu une conférence de presse en présence du directeur général des Antiquités Sarkis el-Khoury et des fonctionnaires du Federal Bureau of Investigation (FBI), qui joue un rôle important dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels.

La hache en bronze date de 2 000-1 500 avant J.-C. Elle a été découverte par l’archéologue français Maurice Dunand lors des fouilles réalisées à Byblos entre 1933 et 1938. Elle se trouvait dans un dépôt d’offrandes, une grande jarre renfermant un lot d’armes votives (flèches, poignards et haches) que les dignitaires offraient aux divinités guerrières de la cité. Une arme peut parfois acquérir le statut d’objet de prestige, par sa valeur intrinsèque (métal précieux, degré d’élaboration et finition) ou symbolique. Cette hache a cette double valeur, comme en témoignent la qualité du métal et son décor à figures qui relève de la grande technique et de la maîtrise de l’artisan.

La vente en ligne du bronze a permis à la DGA de reconnaître la pièce volée ; l’alerte donnée a été suivie par l’action du FBI, qui a mené à terme « de longs mois d’investigations et des efforts remarquables » pour localiser et récupérer l’antiquité, comme l’a souligné Elizabeth Richard. L’ambassadrice a mis aussi l’accent sur l’importante collaboration entre son pays et le Liban pour rapatrier les trésors archéologiques volés et lutter contre le trafic illicite des antiquités.

« Il ne suffit pas de lancer des slogans accrocheurs contre la corruption, il s’agit aussi de les adopter contre le recel des biens culturels », a dit pour sa part le ministre Khoury. Outre son engagement à rapatrier les pièces qui ont été volées au Liban durant la guerre, il a signalé que, dans le cadre de sa politique de protection du patrimoine, son ministère développe un projet de formation de cadres pour la lutte contre le pillage du patrimoine, avec l’appui technique des États-Unis.


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LES ANTIQUITES REVIENNENT AU BERCEAU. IL Y EN A TANT D,AUTRES QU,ON ATTEND !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 51, le 08 septembre 2018

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Commentaires (2)

  • LES ANTIQUITES REVIENNENT AU BERCEAU. IL Y EN A TANT D,AUTRES QU,ON ATTEND !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 51, le 08 septembre 2018

  • Bonne nouvelle que cette piece soit retourne au Liban mais je dois penser aux evenements du vol a Byblos en 2013 (https://www.lorientlejour.com/article/805967) et l'importance de la lutte contre le trafic illicite des antiquités qui depend aussi du budget de l'etat Libanais pour securiser les sites archeologiques.

    Stes David

    10 h 08, le 08 septembre 2018

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