Un homme jugé pour maltraitance envers de nombreux chiens dans la région de Sin el-Fil (Metn) a été condamné à 10 jours de prison, une amende de 20.000 livres libanaises et le versement de 4 millions de livres de compensation à l'association de protection des animaux BETA (Beirut for Ethical Treatment of Animals), a annoncé mercredi à l'OLJ l'organisation qui s'est félicitée de ce qu'elle a qualifié de "première" au Liban.
"C'est un jugement important pour le pays car il rend enfin justice aux animaux", s'est félicitée Sévine Fakhoury, membre du conseil d'administration de BETA.
Mme Fakhoury a souligné que ce jugement se base sur l'ancienne loi de protection des animaux, bien moins sévère que la législation actuelle adoptée en août dernier. "Vu l'ampleur du crime, et le fait que la sentence se base sur l'ancienne loi, la condamnation n'est pas négligeable", a-t-elle affirmé, affichant son "espoir" de voir de jugements semblables dans d'autres affaires de maltraitance.
La nouvelle loi de protection des animaux établit les règles pour la possession d'animaux domestiques ainsi que les régulations des zoos et animaleries, et interdit la possession d'animaux sauvages ou menacés.
L'homme, G.S, responsable de maltraitance envers de nombreux animaux, dont plusieurs cas avaient été filmés par des caméras de surveillance, avait été condamné la semaine dernière.
Dans une vidéo publiée dimanche sur son compte Facebook, BETA avait annoncé la bonne nouvelle, rappelant les faits de maltraitance, qui remontent à 2016. Suite à une plainte visant un homme qui enfermait des chiens dans le coffre de sa voiture avant de les rouer de coups, l'association, faisant le lien avec plusieurs chiens retrouvés "brisés" dans la région, a mené l'enquête. Elle avait rapidement retrouvé le tortionnaire, G.S, qui avait pour "habitude" d'attraper des animaux et de leur rouler dessus. BETA rappelle que dans un cas, sous la violence du choc, la plaque d'immatriculation de la voiture du coupable, tachée de sang, s'était décrochée du véhicule.
Des affaires de maltraitance d'animaux provoquent régulièrement l'indignation au Liban. Début juillet, des dizaines de chiens avaient été empoisonnés dans un refuge à Tripoli, au Liban-Nord. En avril, c'était un cheval qui avait été violemment torturé, toujours à Tripoli. Dans cette affaire, le tortionnaire avait été incarcéré dans l’attente de son procès, suite à une plainte des associations "Animals Lebanon" (AL) et BETA.
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commentaires (7)
Le cas de ce type releve du domaine psychiatrique. Dix jours de prison et ensuite..il recommencera....? Je n’aimerais pas partager sa cellule
Marie-Hélène
08 h 08, le 10 août 2018