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À La Une - Syrie

Nouvelle coalition de rebelles à Idleb, dans le viseur du régime

Moscou, allié indéfectible du régime, temporise la possibilité d'une offensive contre Idleb.

Vue sur la ville rebelle d'Idleb, en Syrie, le 8 juin 2017. REUTERS/Ammar Abdullah

Des groupes rebelles dans le nord-ouest de la Syrie ont annoncé mercredi la formation d'une nouvelle coalition, alors que le président Bachar el-Assad avait récemment mis en garde que la province d'Idleb était sa nouvelle priorité.

Située près de la frontière turque dans le nord-ouest syrien, la province d'Idleb est dominée par l'organisation jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), formée par l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda. La région accueille également une multitude de groupes rebelles, puisque c'est là que sont envoyés les combattants insurgés des autres régions de Syrie à mesure qu'elles sont reconquises par le pouvoir de Damas.

Le "Front national de libération" a été formé pour regrouper le Front syrien de libération - coalition qui regroupe déjà les deux poids lourds Ahrar al-Cham et Noureddine al-Zinki - et quatre autres factions rebelles. L'annonce a été faite mercredi par le Front syrien de libération sur sa chaîne télégram.
La nouvelle coalition comprend par ailleurs le puissant groupe rebelle Jaich al-Ahrar, influent dans la province d'Idleb, et qui par le passé avait tissé des alliances avec Hayat Tahrir al-Cham.


(Lire aussi : Assad à ses troupes : La victoire est proche)


"La Turquie cimente encore un peu plus son influence à Idleb, au moment où les groupes armés de l'opposition - à l'exception de HTS - cherchent à dissuader le régime", a réagi sur son compte twitter l'expert sur la Syrie Charles Lister.
Lors d'un entretien à la presse russe, le président Assad a récemment affirmé que la province d'Idleb était "désormais (son) but, mais pas le seul".
Mais les régions syriennes à la frontière avec la Turquie sont souvent considérés par les experts comme des zones d'influence d'Ankara, qui appuie plusieurs groupes rebelles dans les provinces d'Idleb ou d'Alep (nord) et y a déployé des postes d'observation.

Moscou, allié indéfectible du régime, a temporisé mardi la possibilité d'une offensive contre Idleb.
"Il n'est pas question et il ne peut pas être question pour le moment d'une offensive d'ampleur à Idleb", a affirmé l'émissaire russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev.
Le chef de l'opposition syrienne en exil, Nasr al-Hariri, avait également exclu une offensive gouvernementale contre Idleb, lors d'un récent entretien avec l'AFP.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.    


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