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À La Une - proche-orient

En riposte à des tirs de roquettes, l'armée israélienne frappe 25 cibles dans la bande de Gaza

 Le système de défense antiaérien israélien a intercepté sept tirs palestiniens, trois autres sont retombés à l'intérieur du territoire même, selon l'armée.

Une explosion vue depuis Rafah à Gaza après des frappes de l'armée israélienne, le 20 juin 2018. AFP / Said KHATIB

Des avions israéliens ont mené dans la nuit de mardi à mercredi une série de raids contre des positions du Hamas dans la bande de Gaza en réponse à un barrage de roquettes et d'obus de mortier, rappelant l'extrême volatilité de la situation autour de l'enclave.
Les appareils israéliens ont frappé 25 positions de la branche armée du mouvement islamiste, dans un climat de tensions avivées dans et autour du territoire palestinien sous blocus, a indiqué l'armée.
Plus de 45 roquettes et obus de mortier ont été tirés en direction d'Israël à partir de l'enclave coincée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, a-t-elle précisé.
Cinq Palestiniens ont été légèrement blessés par les frappes israéliennes, selon des sources médicales gazaouies.
Aucune victime n'a été rapportée côté israélien. Mais une grande partie des quelque 200.000 Israéliens vivant à proximité immédiate de Gaza ont passé la nuit dans les abris au rythme des alertes.


(Lire aussi :  Gaza : plus de 13.000 blessés par Israël, Guterres inquiet d'un risque de guerre)


Crainte de l'escalade

Kobi Ivri, habitant d'un kibboutz, a raconté à l'AFP avoir été tiré du sommeil à 5H20 et avoir couru avec sa femme et ses filles vers l'abri. Avant d'y arriver, il a entendu "un grand boum, un sifflement que je connais bien depuis mon service militaire" et a compris qu'un engin était tombé tout près de sa maison.
"C'est la routine de la tension", a-t-il dit, "on n'a pas des obus de mortier tous les jours. Mais, tous les jours, on a les ballons" incendiaires qui, lancés de Gaza, ont mis le feu à des milliers d'hectares de terres israéliennes.

La défense antiaérienne israélienne a intercepté sept projectiles palestiniens. Beaucoup se sont perdus en terrain découvert mais trois sont retombés sans faire de victime dans des zones habitées.
Il s'agit du deuxième épisode du genre en trois semaines, faisant redouter une nouvelle escalade. Comme fin mai, les branches armées du Hamas et du Jihad islamique, autre force islamiste palestinienne, ont revendiqué les tirs de roquettes de la nuit, riposte selon elles aux frappes israéliennes des derniers jours.
"L'équation est simple: ce sera bombardement pour bombardement, nous ne permettrons pas à l'ennemi de perpétrer impunément ses actes d'agression contre notre peuple et la Résistance", ont-elles dit dans un communiqué conjoint.

L'armée israélienne a répété viser les positions du Hamas en tant que responsable de tous les agissements malveillants en provenance du territoire, qu'il dirige sans partage.
Israël et le Hamas ainsi que ses alliés palestiniens se sont livré trois guerres depuis 2008. Différents acteurs internationaux s'alarment du risque d'un nouveau conflit, devant la succession des actes hostiles de plus en plus rapprochés, l'absence de toute perspective d'un règlement et la dégradation de la situation humanitaire et économique à Gaza.
Les tensions se sont accrues avec le début, le 30 mars, d'une mobilisation contre le blocus israélien et pour le droit au retour des Palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël, en 1948.
Israël justifie le blocus imposé à Gaza par la nécessité de contenir le Hamas.

Au moins 132 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars, la très grande majorité dans des heurts avec les soldats israéliens le long de la frontière.
La mobilisation a faibli récemment, mais Israël cherche à grand-peine la parade aux centaines de cerfs-volants et de ballons incendiaires lancés de Gaza.

Cerfs-volistes
Le phénomène donne lieu à une surenchère politique israélienne sur les moyens de le contrer. Dans le souci d'éviter l'escalade, l'armée a résisté aux appels à éliminer les cerfs-volistes. Mais elle a accentué la réponse militaire en frappant des positions du Hamas.
Les hostilités de la nuit, comme celles du 29 mai, n'ont pas fait de mort et les deux camps semblent vouloir enrayer l'engrenage. Cependant, le Hamas, affaibli et isolé, paraît avoir fixé des limites aux agissements militaires israéliens.

L'accès de fièvre de la nuit est survenu à la suite de frappes israéliennes contre trois positions militaires du Hamas, menées selon l'armée en représailles à l'envoi incessant de cerfs-volants et de ballons incendiaires.
Un porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, a indiqué que l'armée s'était contentée jusqu'alors d'adresser des avertissements verbaux aux cerfs-volistes ou de procéder à des tirs de mise en garde, comme elle l'a fait à nouveau mercredi. "Mais cette situation pourrait changer", a-t-il prévenu.
Ces cerfs-volants, qui "ont l'air de jouets", sont en fait "des armes destinées à tuer", a-t-il affirmé à la presse.
Les échanges belliqueux de la nuit ont eu lieu alors que des émissaires du président américain Donald Trump sont arrivés dans la région pour tenter de faire avancer le projet de plan de paix de Washington face à l'inextricable conflit israélo-palestinien.
Le pessimisme est très partagé quant aux chances de succès d'un tel plan.


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commentaires (1)

Oui c'est vrai on entend que les usurpateurs frappent , mais ils frappent quoi au juste ? C'est sûr qu'ils frappent des vraies cibles ? Parce que pour un territoire aussi exigu on frappe on frappe et il y a tjrs quelque chose à frapper encore ... bizarre ça, non ? Personnellement l'impression que j'ai c'est que les susrpateurs ne sont pas aussi en sécurité que ça.

FRIK-A-FRAK

09 h 20, le 20 juin 2018

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Commentaires (1)

  • Oui c'est vrai on entend que les usurpateurs frappent , mais ils frappent quoi au juste ? C'est sûr qu'ils frappent des vraies cibles ? Parce que pour un territoire aussi exigu on frappe on frappe et il y a tjrs quelque chose à frapper encore ... bizarre ça, non ? Personnellement l'impression que j'ai c'est que les susrpateurs ne sont pas aussi en sécurité que ça.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 20, le 20 juin 2018

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