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Campus - COMPÉTITION

La créativité pour lutter contre la cyberintimidation

Un concours universitaire s’est tenu à la NDU le 23 avril, dans le cadre d’un forum organisé par le département des études médiatiques de l’université autour du thème : « Confronter l’extrémisme numérique à travers l’activisme ».

De gauche à droite, le professeur Marwan Kreidy, un représentant de la Byblos Bank, le lauréat Habib Akiki et Joséphine Issa, du département de communication à la NDU.

L’objectif du concours étudiant tenu le 23 avril à la NDU est clair : dénoncer la cyberintimidation à travers une courte vidéo, en faisant preuve de créativité et en transmettant un message simple mais efficace. « 30 secondes peuvent paraître insignifiantes, mais c’est une durée suffisante pour défendre une cause sociale », explique Jessica el-Khoury, professeure adjointe en communication à la NDU et organisatrice de la compétition. Six équipes de deux étudiants chacune ont pris part à ce concours organisé lors du forum annuel du département des études médiatiques de la NDU.
Le groupe gagnant composé de deux étudiants, Habib Akiki et Maroun Jalakh, respectivement en journalisme et en marketing, a réussi à impressionner le jury composé d’experts tels que Marwan Kreidy, professeur en communication à l’Université de Pennsylvanie (États-Unis), et d’enseignants en média à la NDU, et cela malgré le fait qu’ils ne soient pas étudiants en audiovisuel comme les membres des équipes concurrentes. Pour les deux lauréats qui se sont vu remettre le prix de 1 000 dollars, le thème de la compétition renvoie à une expérience personnelle. Habib Akiki a, en effet, été victime de harcèlement et d’intimidation durant son parcours scolaire. Et Maroun Jalakh, lui, a été témoin du harcèlement envers certains de ses camarades de classe. « Ma participation au concours m’a permis de partager mon vécu et de sensibiliser ainsi les autres à l’impact dangereux du harcèlement », confie Habib Akiki en rappelant que la cyberintimidation « n’est pas une blague passagère, mais un crime qui tue lentement la personnalité de la victime ».

La cyberintimidation est un crime
 « Notre travail étant jugé sur la créativité, la simplicité et l’impact du message, nous avons donc fait un vaste brainstorming afin de trouver la meilleure idée pour notre vidéo », raconte Maroun Jalakh. Expliquant l’idée derrière leur vidéo, il ajoute : « Il est vrai qu’une image vaut mille mots, mais nous avons choisi de mettre en lumière les paroles en raison de leur impact. » Alors que les autres candidats ont opté pour des vidéos représentant de jeunes victimes imaginant leur harceleur partout, Habib Akiki et Maroun Jalakh, eux, ont choisi la simplicité en réalisant une vidéo composée uniquement de mots-clés propres au harcèlement et à l’intimidation. Des mots qui auraient tant affecté le jeune étudiant en journalisme.

« Les surnoms, les photos truquées et même la violence physique sont dus à l’ignorance de l’impact que certains mots pourraient avoir sur leurs destinataires et au mauvais usage des réseaux sociaux », estime Habib Akiki qui confie être sorti « plus fort » de cette expérience grâce à ses parents qui lui ont constamment appris à faire face au harcèlement d’une manière positive. Au lieu de combattre la haine qu’on lui envoyait sur les réseaux sociaux avec plus de haine et de violence, le jeune étudiant a décidé de pardonner tout en travaillant sa confiance en lui-même. « De nos jours, dans ce monde constamment connecté, les risques de cyberintimidation sont élevés. Je voudrais dire aux jeunes victimes d’intimidation en ligne de ne jamais permettre aux autres de définir leur identité. De ne pas se laisser enfermer dans une image que l’on veut leur imposer ; au contraire, que cette expérience les pousse vers l’avant et vers le meilleur », conseille-t-il.

Fier d’avoir partagé son vécu durant la compétition, le jeune étudiant compte poursuivre ses actions de sensibilisation à travers des rencontres, mais également en écrivant des articles sur le sujet.



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