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Liban - Enseignement privé

Hamadé lie la grille des salaires aux résultats de Cedre

« Nous travaillons en faveur de l’adoucissement des frais de scolarité », a confié le ministre de l’Éducation.

Le ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé, s’entretenant hier à Bkerké avec le patriarche maronite, Béchara Raï. Photo ANI

Le ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé, a annoncé hier la reprise des pourparlers avec les écoles privées et les parents d’élèves à partir de demain. Il a également indiqué que l’État pourrait envisager de financer les six échelons, accordés aux enseignants du privé dans le cadre de la loi 46 sur la nouvelle grille des salaires après la conférence
Cedre, prévue le 6 avril à Paris. 

« Nous allons relancer les pourparlers à partir de demain, jeudi, dans l’espoir de trouver une solution pour sauvegarder l’année scolaire à tout prix (…). Tout le monde doit se calmer ; les enseignants, les écoles et les parents d’élèves, afin de pouvoir préserver l’année scolaire », a dit M. Hamadé à L’Orient-Le Jour. Le ministre, qui s’est rendu hier à Bkerké, où il a été reçu par le patriarche Béchara Raï, en compagnie du directeur général du ministère, Fady Yarak, est revenu sur la possibilité pour l’État de financer les échelons réclamés par les enseignants, que les écoles privées se disent incapables de payer sans une hausse des écolages. Cette option avait été abordée par Mgr Raï vendredi dernier, lors d’une visite à Baabda.

« Nous verrons après la conférence Cedre si l’État pourra contribuer au financement des échelons des enseignants, mais certainement pas cette année. C’est impossible à faire dans l’immédiat et nous ne savons pas encore quand cela sera possible au juste », a souligné M. Hamadé, en réponse à la demande du patriarche. « Mgr Raï a demandé cela au président de la République, Michel Aoun, qui lui a répondu qu’il aurait aimé pouvoir assurer ce financement mais que l’État n’en a pas les moyens », a-t-il expliqué.

M. Hamadé a appelé par ailleurs à échelonner le financement des nouveaux salaires et insisté sur la préservation des droits des enseignants. Les enseignants réclament, eux, le paiement en une seule fois des six échelons qui leur sont dus.
 « Notre but est de garantir aux enseignants leurs droits, de discipliner certaines écoles (qui ont augmenté leurs écolages avant même l’adoption de la grille des salaires) et d’en secourir d’autres. Il s’agit d’une solution qui permettra de sauvegarder les droits de chacun », a dit le ministre.

M. Hamadé a par ailleurs laissé entendre que l’augmentation des frais de scolarité était sans issue, malgré les protestations des parents d’élèves. « Nous travaillons en faveur de l’adoucissement des écolages. Ils pourraient être augmentés de 4 à 6 % chaque année, ce qui serait plus abordable pour les parents, au lieu d’être haussés de 15 à 20 % d’un coup », a-t-il souligné. 

« Le ministère de l’Éducation ne peut pas directement payer le secteur privé. Il aura besoin d’un accord du Parlement, d’un crédit et d’un consensus que nous n’avons pas pour que le Trésor puisse payer les enseignants du privé », a-t-il ajouté. « Ce que nous avons décidé, avec Mgr Raï, c’est qu’il ne faut pas prendre les élèves en otages », a conclu M. Hamadé.





Le ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé, a annoncé hier la reprise des pourparlers avec les écoles privées et les parents d’élèves à partir de demain. Il a également indiqué que l’État pourrait envisager de financer les six échelons, accordés aux enseignants du privé dans le cadre de la loi 46 sur la nouvelle grille des salaires après la conférence Cedre, prévue le 6...

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