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Liban - Fêtes religieuses

Pâques célébrée sous le signe de la crise scolaire

Aoun : Nous refusons que l’église de la Résurrection à Jérusalem soit transformée en édifice touristique accessible au moyen d’un ticket d’entrée.

Le président Michel Aoun et son épouse, à Bkerké, lors de la messe dite par Mgr Raï, dimanche. Photo Dalati et Nohra

Toutes les Églises catholiques au Liban ont célébré dimanche dernier la fête de Pâques selon le calendrier liturgique occidental, en avance cette année d’une semaine sur le calendrier liturgique des Églises orthodoxes. Comme à l’accoutumée, le patriarche Raï a profité de l’occasion pour évoquer à Bkerké, devant le chef de l’État, quelques-uns des importants dossiers du pays.
Devant le président, près duquel se tenait son épouse, Nadia, le chef de l’Église maronite s’est félicité de ce que le mandat présidentiel a déjà rendu possible comme progrès au niveau des institutions, tout en réclamant « la réalisation d’une décentralisation administrative élargie, la lutte contre la corruption, l’arrêt du gaspillage, le redressement économique, la réalisation d’un développement global et une consolidation équilibrée de la sécurité, ainsi qu’un travail sérieux pour la neutralité du Liban, afin qu’il puisse devenir ce centre international pour le dialogue interculturel et interreligieux que souhaitent ceux qui veillent sur sa destinée ».
Mais c’est surtout la crise dans le secteur scolaire, « ressource naturelle du Liban », que Mgr Raï a soulevée dans son homélie, réclamant que celui-ci soit protégé et que l’État assume lui-même financièrement les six échelons que la loi 46 de 2017 a accordés aux enseignants. « Car, a-t-il réaffirmé, les parents d’élèves ne pourront pas assumer le relèvement des frais scolaires rendu inévitable par la mise en application de cette loi. »
Cette même crise a été abordée par le patriarche Raï dans son message pascal, dans lequel il a évoqué également les plaies qui ravagent « une administration pléthorique ». Notons d’ailleurs que le souci d’un règlement honorable de la crise dans l’enseignement privé a été au centre de l’homélie prononcée par le catholicos Aram Ier, à Antélias.

Jérusalem et l’église de la Résurrection
Avant l’office religieux, le patriarche Raï et le chef de l’État avaient eu un tête-à-tête de trente minutes, à l’issue duquel le président Aoun a tenu à soulever devant les journalistes la cause de Jérusalem, et en particulier celle de l’église de la Résurrection, qu’Israël a menacé d’exproprier. M. Aoun a estimé que « si les sites chrétiens à Jérusalem finissent par être contrôlés (NDLR : par Israël), c’est tout l’esprit chrétien qui sera asséché ».
 « Nous ne voulons pas que nos églises soient réduites à être exclusivement des lieux touristiques et que nous en soyons réduits à acheter des tickets d’entrée pour y pénétrer, comme cela s’est passé pour l’église de la Résurrection des syriaques. »
M. Aoun a affirmé que les pouvoirs publics sont prêts à « faciliter le retour au pays » des Libanais ayant fui le Sud lors du retrait de l’armée israélienne, en 2000, « s’ils le souhaitent ».
Notons que le chef de l’État s’était rendu vendredi à l’Université Saint-Esprit, à Kaslik, pour y participer au rite de l’enterrement du Christ.
Par ailleurs, les salons de Bkerké n’ont pas désempli de tous les visiteurs venus présenter leurs vœux au patriarche Raï. Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, figurait parmi les visiteurs hier. Le responsable en a profité pour demander aux électeurs de « voter juste », lors du scrutin du 6 mai. D’innombrables messages de vœux ont été adressés aux différentes communautés, par les responsables politiques musulmans du pays.

Toutes les Églises catholiques au Liban ont célébré dimanche dernier la fête de Pâques selon le calendrier liturgique occidental, en avance cette année d’une semaine sur le calendrier liturgique des Églises orthodoxes. Comme à l’accoutumée, le patriarche Raï a profité de l’occasion pour évoquer à Bkerké, devant le chef de l’État, quelques-uns des importants...

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