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Liban - Conseil des ministres

Ecoles : Le gouvernement décrète l’état d’urgence

Le conseil des ministres a approuvé, jeudi, une proposition du ministre de l’Intérieur visant à permettre l’enregistrement de tous les enfants syriens nés en territoire libanais âgés de plus d’un an. Photo Dalati et Nohra

Un Conseil des ministres extraordinaire sera consacré au monde scolaire en crise. C’est l’une des principales décisions prises hier par le Conseil des ministres, qui s’est tenu en l’absence du ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé. Ce dernier était réuni au même moment avec les représentants des écoles privées, à la recherche de « solutions acceptables » à une crise qui engage les écoles, les enseignants et les parents.
M. Hamadé, qui a pris la parole à l’issue de la réunion parallèle au Conseil des ministres, a relevé aussi qu’il fallait préserver les droits des tiers payants, comme la Caisse de Sécurité sociale, qui souffre de l’impact provoqué par l’adoption de la grille des salaires sur les cotisations.


Au cours de cette réunion extraordinaire, certaines écoles ont révélé qu’elles devront vendre des biens-fonds pour faire face aux exigences salariales de leurs enseignants, d’autres qu’elles n’ont d’autre choix que de fermer, si elles n’ont pas accès à des aides financières externes, ou si l’État ne se décide pas à payer les 200 millions de dollars nécessaires au paiement des six échelons acquis par les enseignants, en sus des majorations. Sachant que des forces politiques, comme le PSP, sont hostiles à tout subventionnement supplémentaire de l’école privée et souhaitent que les fonds nécessaires au sauvetage de certaines institutions soient investis dans le secteur scolaire public.
Pour sa part, M. Hamadé, qui tente de concilier les intérêts des enseignants et la continuité des écoles privées menacées de fermeture, a souligné que le secteur était « l’un des trésors du Liban » et qu’il n’était pas possible d’abandonner aux aléas des conflits d’intérêts près de 660 000 élèves scolarisés dans le secteur privé, ainsi que des dizaines de milliers d’enseignants, sans parler d’une population de parents en désarroi.


Le ministre de l’Éducation a révélé qu’il travaille sur une rencontre générale entre enseignants et propriétaires ou directeurs d’école qui pourrait déboucher sur la « solution acceptable » pour tous, sachant qu’après des mois de crise, les uns et les autres ont déjà fait mille fois le tour de la question, les uns s’accrochant aux droits qu’ils ont acquis de haute lutte, les autres dénonçant un secteur laissé à l’abandon et plaidant pour une solution qui préserve la continuité des établissements menacés de fermeture.


Pour sa part, M. Hamadé redoute que l’année scolaire soit perdue, d’autant que les enseignants ont adopté une stratégie d’escalade qui devrait les mener à la grève ouverte à la fin du mois, si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Le ministre se réjouissait, en fin de soirée, que le gouvernement se soit enfin rendu compte qu’il existe un état d’urgence dans le monde scolaire et qu’une réunion du Conseil des ministres serait exclusivement réservée à l’examen de cette urgence. La date de cette réunion n’a pas été fixée hier.

Élargissement de l’aéroport
Par ailleurs, le Conseil des ministres a remis à plus tard l’examen d’un projet d’élargissement de l’aéroport international Rafic Hariri, d’une capacité actuelle de 6 millions de voyageurs. Une commission ministérielle a été formée pour examiner ce projet d’un coût estimatif de 200 millions de dollars, qui doit permettre de presque doubler la capacité d’accueil de l’aérogare.
Le gouvernement a par ailleurs approuvé une proposition du ministre de l’Intérieur visant à permettre l’enregistrement de tous les enfants syriens nés en territoire libanais âgés de plus d’un an.
Dans le même sens, les ministères de la Défense et de l’Intérieur ont été chargés de trouver une solution au surpeuplement des dépôts relevant des Forces de sécurité intérieure, en raison de l’augmentation de la criminalité.
 Le Conseil des ministres a par ailleurs décidé d’engager des dépenses sur la base du douzième provisoire, tout en recommandant l’accélération des mesures visant à la promulgation du budget 2018. Toutefois, en raison du réexamen des budgets ministériels, contraints par une circulaire de réduire leurs dépenses de 20 %, pour satisfaire les investisseurs potentiels des conférences de Paris et Bruxelles, l’approbation de ce budget sera probablement laissée à la nouvelle Chambre des députés.
Sur le plan administratif, le Conseil des ministres a nommé Jalal Sleiman inspecteur général de l’Inspection centrale.
Enfin, en ce qui concerne la carte d’électeur biométrique, il a été décidé de la remplacer une fois pour toutes par la carte d’identité biométrique, dont l’étude a été remise à une date ultérieure.

Un Conseil des ministres extraordinaire sera consacré au monde scolaire en crise. C’est l’une des principales décisions prises hier par le Conseil des ministres, qui s’est tenu en l’absence du ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé. Ce dernier était réuni au même moment avec les représentants des écoles privées, à la recherche de « solutions acceptables » à une...

commentaires (3)

LES ECOLES PRIVEES SONT LES PILIERS DE L,EDUCATION AU LIBAN QUI PRODUISENT LES MEILLEURS TECHNICIENS DIPLOMES DANS TOUS LES DOMAINES ! FAUT ETUDIER LEURS CAS AVEC REALISME ET EQUITE !

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

09 h 43, le 09 février 2018

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Commentaires (3)

  • LES ECOLES PRIVEES SONT LES PILIERS DE L,EDUCATION AU LIBAN QUI PRODUISENT LES MEILLEURS TECHNICIENS DIPLOMES DANS TOUS LES DOMAINES ! FAUT ETUDIER LEURS CAS AVEC REALISME ET EQUITE !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    09 h 43, le 09 février 2018

  • Nous payons le prix exorbitant de la démagogie du gouvernement Mikati en la matière

    COURBAN Antoine

    09 h 04, le 09 février 2018

  • Tenez-vous bien, vous ne rêvez pas: "...la date d'une réunions du Conseil des ministres serait exclusivement réservée à cette URGENCE La date de cette réunion (concernant le monde scolaire) n'a pas été fixée hier..." Alors, Messieurs les responsables, c'est ainsi que vous concevez une URGENCE, en remettant à plus tard une décision importante, comme d'habitude ? Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Irène Saïd

    Irene Said

    07 h 38, le 09 février 2018

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