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Liban - Législatives 2018 - Portrait

Élias Hankache : Lutter aujourd’hui pour le Liban de demain

Le candidat au Metn revient, pour « L’Orient-Le Jour », sur son itinéraire au sein des Kataëb.

Il n’est pas nécessaire d’appartenir à la famille d’un leader politique pour consacrer sa vie au combat pour le Liban et son avenir. Il suffit d’aimer son pays et de croire farouchement que le changement est possible et que le pays du Cèdre vivra des jours meilleurs.

C’est le cas d’Élias Hankache, candidat Kataëb à l’un des quatre sièges maronites du Metn. Ce jeune homme toujours souriant a choisi de mener ce combat dans le cadre d’un parti avec lequel il partage les mêmes valeurs. Il est vrai que les parents de M. Hankache étaient membres de la formation fondée par Pierre Gemayel en 1936. Mais si Élias Hankache a pris la décision d’entrer dans l’arène politique, c’est en raison de l’influence et du charisme, dit-il, du petit-fils de Pierre Gemayel, l’ancien ministre de l’Industrie Pierre Amine Gemayel, assassiné en 2006. « J’avais près de 18 ans quand Pierre A. Gemayel a donné une conférence au collège La Sagesse à Jdeidé. À la fin de l’événement, je me suis présenté à lui. Puis j’ai milité à ses côtés », raconte-t-il. « J’ai surtout apprécié l’honnêteté de Pierre, sa proximité avec les gens ainsi que son courage. D’autant qu’il menait des batailles sur plusieurs fronts », à l’intérieur et à l’extérieur du parti, se souvient ce diplômé de la London Business School et de la Harvard Business School.

Comme de nombreux jeunes, Élias Hankache a dû quitter son pays natal en quête d’un emploi. Il a donc travaillé en Égypte et au Japon pendant quatre ans avant de rentrer. « J’étais au Japon lorsque Pierre a été assassiné le 21 novembre 2006 », se souvient-il avec émotion. La disparition tragique de l’ancien ministre l’a profondément secoué. « J’avais (presque) perdu espoir en mon pays », confie-t-il.


(Lire aussi : Hussein Zeaïter : du noyau fondateur du Hezbollah à la candidature aux législatives)


Aux côtés de Samy Gemayel
Les législatives de 2009 allaient modifier la donne. C’est surtout la décision de Samy Gemayel, frère cadet de Pierre et actuel chef des Kataëb de se porter candidat, qui a encouragé Élias Hankache à poursuivre son action pour édifier un Liban meilleur. « J’étais et je suis toujours convaincu que Samy Gemayel est porteur d’un ambitieux projet pour l’avenir du pays », souligne ce propriétaire d’une entreprise de commerce de produits alimentaires. Il a donc saisi l’opportunité des élections internes de juin 2015 pour donner à son parcours une nouvelle dimension. Après avoir occupé le poste de secrétaire général adjoint des Kataëb, il fait son entrée au bureau politique du parti à l’heure où Samy Gemayel accède à sa présidence. À

l’instar de nombre de cadres Kataëb, Élias Hankache assure que M. Gemayel a doté le parti d’un souffle de modernisme et de révolte contre le fait accompli. Mais il va plus loin. « Convaincu des valeurs du parti qu’il tient à préserver et perpétuer, Samy Gemayel a opéré une évolution significative au sein des Kataëb. Il les a rendus plus proches des gens et des problèmes liés à leur quotidien », précise M. Hankache qui souligne qu’il s’est vu confier surtout les dossiers à caractère social, à l’instar de la lutte contre les câbles à haute tension de Mansouriyé, ou encore le sit-in des militants Kataëb devant la décharge de Bourj Hammoud, en août 2016, pour tenter d’en stopper les activités.

Élias Hankache met l’accent sur l’importance de ces combats dans le cadre de la lutte pour « un Liban digne de son peuple ». « Certains disent que nous avons perdu quelques batailles. Mais le plus important réside dans le fait que l’histoire se souviendra que les Kataëb ont pris des positions importantes et remarquables », indique M. Hankache, louant « l’honnêteté » de Samy Gemayel.

En dépit de tous ses engagements, M. Hankache parvient à consacrer du temps à ses trois enfants (Julia, Peter et Joya). Mais il ne manque pas de louer les efforts de sa femme Rita Lamah sur ce plan. « D’autant qu’elle est ma première source de motivation et d’encouragement », confie-t-il.

Aujourd’hui, Élias Hankache est déterminé à remporter les législatives afin de continuer à contribuer à l’édification du Liban de demain. Il promet de se consacrer d’abord aux problèmes touchant les jeunes, notamment l’émigration. Il est toutefois conscient que tout dépend des résultats des urnes. Il parie sur les gens et le « pouls du changement » (slogan de la campagne des Kataëb) qui devrait se faire sentir le 6 mai.



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