Najwa Azar, la révolte au service du citoyen

Candidate à l’un des quatre sièges maronites du Metn, Najwa Azar, spécialiste en médecine interne et soins intensifs, ne manque pas de crier sa révolte face à la situation du pays et entend bien faire changer les choses. Et c’est tout naturellement dans la liste qu’entend former Michel Murr que Mme Azar se présente, sa famille étant proche des Murr depuis les années 60.

Najwa Azar a « toujours été au plus près des gens », que ce soit aux côtés de son père, président de la municipalité de Aïntoura pendant 40 ans, ou dans le cadre de son métier. « J’ai l’habitude de m’occuper des gens, en médecine et ailleurs. La députation pourrait m’aider à m’engager plus dans cette voie », confie-t-elle. Ses batailles en tant que future parlementaire, elle a choisi de les mener sur trois fronts : les droits de la femme, l’accès aux soins de santé et la préservation de l’environnement.

« Je veux parvenir à faire accéder les femmes au Parlement. Je compte travailler à faire passer une loi fixant un quota de présence féminine de 30 % à la Chambre », lance la candidate, très remontée contre la faible présence des femmes. Elle dit également vouloir militer pour l’égalité salariale entre hommes et femmes et pour plus de droits accordés à la femme libanaise, notamment en ce qui concerne la garde des enfants dans le cadre du divorce ou la durée du congé maternité.

Concernant le système de santé, Mme Azar compte mettre en place une refonte de la Caisse nationale pour la Sécurité sociale (CNSS). « Il faut revoir le fonctionnement de la CNSS qui travaille de manière inégale, selon les régions », dit-elle. « De plus, quand les gens atteignent l’âge de la retraite et qu’ils commencent à avoir le plus besoin de se faire soigner, ils ne sont plus pris en charge par la CNSS. Ce n’est pas normal alors qu’ils ont cotisé toute leur vie », souligne-t-elle.

Au niveau pollution et environnement, Mme Azar entend bien travailler à régler la crise des déchets. Une crise qui a « trop duré », selon elle. « Il faut absolument trouver une solution à ce dossier. Ce n’est pas impossible !

À l’étranger, certains pays ont entièrement réussi à se débarrasser de leurs déchets. Pourquoi ne pas utiliser nos ordures pour produire de l’électricité ? », se demande-t-elle. « D’ailleurs, nous ne pouvons pas continuer à compter sur les générateurs. Il faut aussi une solution au dossier de l’électricité », ajoute la candidate.

« Si le Hezb n’avait pas combattu en Syrie... »
Questionnée sur sa position par rapport aux armes du Hezbollah, Mme Azar se dit plus concernée par les questions relatives à la vie de tous les jours que par ce dossier épineux. « Le problème qui se pose aujourd’hui n’est pas celui de la politique externe du pays ou des armes du Hezbollah, mais les besoins des gens au quotidien, les attentes de la majorité silencieuse, souligne-t-elle. Je ne considère pas ce dossier comme un enjeu électoral. C’est un sujet sécuritaire qui doit être réglé par les responsables de la sécurité dans le pays et le Hezbollah. »

Et d’ajouter : « Tant que l’État n’est pas capable de défendre toutes les régions et qu’il y a une partie qui veut bien le faire, la négociation doit se faire entre l’État et le groupe armé en question (…) Le Hezbollah est habitué à combattre Israël, et s’il n’avait pas combattu en Syrie, Daech serait entré au Liban. »

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