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Liban - Don d’organes

Charbel Ziadé : Donner une seconde vie à ceux qui en ont besoin

Le sujet reste entouré au Liban de préjugés à tous les niveaux. Cette série d'articles bimensuels vise à faire la lumière sur les différents aspects de ce don de vie.

Charbel Ziadé, l’une des figures de la campagne de sensibilisation au don d’organes. Photo tirée de la page Facebook de l’acteur

Il figure au nombre des célébrités qui ont prêté leur image à la campagne médiatique de sensibilisation au don d'organes organisée par le Comité national pour le don et la greffe des organes et des tissus (NOD Liban). L'acteur Charbel Ziadé le fait de plein cœur. « J'ai immédiatement accepté, puisqu'il s'agit d'un sujet vital. Dans mon entourage proche, je ne connais pas de personnes qui attendent d'être greffées, mais je sais qu'elles sont nombreuses à attendre un organe. J'ai senti que la cause est purement humanitaire. J'ai donc adhéré à la campagne parce que j'estime que l'acteur peut influencer l'opinion publique, d'autant que son image est celle de quelqu'un d'honnête qui n'a pas d'intérêts personnels », confie-t-il à L'Orient-Le Jour.
Pour Charbel Ziadé, le don d'organes est un acte noble qui permet « d'aider une personne qui nous est inconnue à poursuivre sa vie ». « Cela est souhaitable, non seulement dans le christianisme, mais dans toutes les religions, poursuit-il. Dieu a donné la vie. Le donneur complète cet acte divin, parce qu'il donne une partie de lui-même afin de permettre à quelqu'un d'autre de poursuivre sa vie. C'est un geste aux dimensions humaine et religieuse. »

Charbel Ziadé a obtenu sa carte de donneur. Lorsque sa mère l'a su, « elle a réagi avec frayeur ». « Elle me posait toutes sortes de questions, se rappelle-t-il. Au début, elle pensait que quiconque a besoin d'un organe allait me solliciter. » Et d'ajouter, en riant : « Comme si les organes du donneur étaient une marchandise sur un rayon de supermarché. » Puis il reprend : « Lorsque je lui ai expliqué les procédures suivies dans le cadre du don d'organes, elle s'est calmée. D'ailleurs, lorsque j'ai participé à la campagne, je n'étais pas au courant de tous les aspects médicaux, éthiques, religieux et légaux du don d'organes. Au fil des jours, j'ai mieux compris qu'il s'agit d'un geste gratuit, bien encadré par la loi. »

 

Croire en l'au-delà
L'acteur estime que cette campagne est d'autant plus importante qu'elle permet de mettre l'accent sur les personnes qui font don de leurs organes, « ce qui peut encourager d'autres à faire de même ». « Sur le long terme, cela peut barrer la voie au trafic d'organes », insiste-t-il.
La contribution de Charbel Ziadé à la campagne ne se limite pas au spot publicitaire et aux affiches et brochures qui l'accompagnent. L'acteur n'hésite pas à prendre part aux conférences de sensibilisation organisées dans ce cadre par NOD Liban dans les régions et les universités. « Les jeunes sont plus réceptifs à ce sujet que les personnes âgées, constate-t-il. Ce sont l'avenir du pays. Il faut les familiariser dès à présent avec cette question. »

Plus encore, dans le cadre d'une émission qu'il avait conjointement animée sur Radio Liban avec Bernadette Hodeib, actrice et l'une des figures de la campagne médiatique de NOD Liban (voir L'Orient-Le Jour du 6 décembre 2017), Charbel Ziadé a soulevé le sujet du don d'organes. « Les auditeurs étaient très favorables à l'idée, se souvient-il. Nombre d'entre eux nous avaient contactés pour se renseigner sur les modalités à suivre pour être donneur. »
Et de conclure : « Quelle que soit la communauté à laquelle nous appartenons, nous croyons en l'au-delà. Si nous aidons durant notre vie et que nous le faisons aussi après notre mort, nous serons récompensés pour nos actions. En faisant don de nos organes, nous contribuons avec Dieu à la vie, parce que le don d'organes, c'est donner une seconde vie à ceux qui en ont besoin.

 

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