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Liban - Haute tension

Les habitants de Aïn Najm ne veulent pas baisser les bras

Une vue de la conférence de presse.

Les habitants de Aïn Najm (Mansouriyé) et des villages avoisinants ont un seul message à adresser aux responsables : « Nous ne nous tairons pas avant l'arrêt des travaux et l'enfouissement de la haute tension. »

À l'initiative de la Commission épiscopale des médias, les représentants des habitants ont tenu hier une conférence de presse au Centre catholique d'information (CCI), en vue de réaffirmer leur prise de position hostile à l'installation de lignes aériennes à haute tension à Aïn Najm et de présenter des solutions au problème. Abdo Abou Kasm, directeur du CCI, le père Dany Frem, curé de la paroisse de l'église Sainte-Thérèse-de-l'enfant-Jésus à Beit Méry et Mansouriyé, Carole Ibrahim, porte-parole du comité des habitants de Aïn Saadé, et Raja Noujaim, responsable de l'Association de protection du patrimoine libanais, ont animé la conférence de presse, en présence notamment d'Eddy Abillama, responsable FL, et d'Élias Hankas, représentant des Kataëb, et d'habitants de la région.

Le père Abou Kasm a assuré dans son intervention que cette campagne contre les lignes à haute tension aériennes « n'est menée contre personne » et qu'elle « vise à protéger les (habitants) et constitue une cause nationale et humaine par excellence ».

Jean Saliba, un habitant d'Aylout et père de trois enfants, raconte à L'Orient-Le Jour les difficultés rencontrées par sa petite fille malentendante. « Que ce soit à la maison ou à l'école, la haute tension nuit à l'efficacité des appareils auditifs de ma fille, lui causant davantage de troubles », déplore-t-il. Carole Ibrahim, elle aussi habitante de la région, a choisi de citer un petit enfant de son quartier pour commencer son intervention : « Qui est plus important, le poteau ou moi ? » Elle a ensuite réitéré son appel à des travaux d'enfouissement des lignes à haute tension, d'autant que les installations « ne respectent pas, selon elle, les critères internationaux et ne prennent pas en considération les distances obligatoires contre les dangers d'un champ électromagnétique, qui, selon les normes internationales, sont de 150 à 200 mètres, alors qu'à Aïn Najm, les distances n'atteignent même pas les 40 mètres.

 

(Lire aussi : Lignes à haute tension dans le Metn : Gemayel et Kanaan pour des câbles souterrains)

 

La porte-porte des habitants a affirmé que ces derniers ne s'opposent pas du tout à l'augmentation de la production, mais dénoncent fortement « la négligence totale à l'égard de la santé publique des citoyens ». « Nous voulons que la campagne menée dans cette région soit le point de départ pour toutes les autres régions libanaises qui peuvent à n'importe quel moment se heurter au même problème », a-t-elle affirmé. Mme Ibrahim a finalement appelé à la réforme des textes de loi se rapportant à l'électricité au Liban « parce qu'elles ne sont plus modernes ».

M. Noujaim a ensuite donné une présentation détaillée de la pollution électromagnétique, estimant que la région du Metn est « en grand danger », d'où l'urgence, selon lui, de supprimer les lignes aériennes et d'opter pour l'enfouissement des lignes à haute tension. Il a également répondu à certaines déclarations du ministère de l'Énergie et d'EDL, réclamant l'adoption de normes préventives et de distances adoptées par les pays européens et non par des organisations privées, quelle que soit leur importance. Il a ensuite exposé la solution souhaitable, à savoir l'enfouissement des lignes à haute tension le long des voies reliant les trois stations de Bsalim, de Mkallès et d'Aramoun.

Les autorités estiment, pour leur part, que les lignes aériennes à haute tension sont sans danger pour les habitants et que leur installation est moins coûteuse que celle de lignes souterraines.

 

 

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