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Liban - La situation

Opérations dans le jurd de Ersal : le courant du Futur se démarque, l’armée silencieuse

Convoqué par le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, le Conseil national de sécurité a examiné les retombées de l’opération de Ersal, notamment sur l’opinion. Photo ANI

Ce sont de grands rendez-vous qui attendent à Washington le Premier ministre Saad Hariri, le chef de la diplomatie Gebran Bassil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, qui ont pris tous trois hier l'avion pour la capitale fédérale américaine, via Paris. M. Hariri sera reçu mardi par le président Donald Trump et par le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, ainsi que par d'autres membres du Congrès, tandis que le gouverneur de la BDL aura des entretiens avec les hauts responsables de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Il y sera notamment question des nouvelles sanctions envisagées par certains députés américains contre le Hezbollah. Le chef de cabinet du Premier ministre, Nader Hariri, et plusieurs conseillers accompagnent la délégation officielle.

Saad Hariri a pris l'avion tandis que les combats font rage dans les régions montagneuses arides de l'Anti-Liban où le Fateh el-Cham (ex-Front al-Nosra) et Daech revoient à la baisse leur rêve impérial.
Pour sa part, le courant du Futur a fortement contesté, dans un communiqué, l'opération du Hezbollah dans le jurd de Ersal. Cette attitude rejoint l'attitude implicite de l'armée, qui ne participe pas aux opérations, se démarquant ainsi d'un combat que le Liban ne considère pas comme étant pleinement le sien, bien qu'il le suive de très près, puisqu'il se déroule en partie sur son territoire et peut avoir des conséquences sur la population civile. C'est d'ailleurs à cet effet que le ministre de l'Intérieur a convoqué hier le Conseil national de sécurité.

 

(Lire aussi : Première étape de la bataille du jurd de Ersal : effet de surprise et avancée rapide...)

 

Le communiqué affirme que le Futur suit « des développements qui se produisent dans une région où le jurd libanais et le territoire syrien s'enchevêtrent, et n'y voit qu'un épisode de la guerre en Syrie à laquelle le Hezbollah est associé aux côtés du régime syrien ». Le courant du Futur voit dans ces combats « un prolongement de l'agression contre la souveraineté libanaise aussi bien de la part des organisations terroristes (...) que de la part du régime de Damas et de ses alliés, qui ont décidé de régler leurs comptes avec ces organisations en territoire libanais, faisant fi de l'avis de l'État libanais et de ses dirigeants légitimes ».

Les développements militaires à la frontière orientale n'ont cependant pu faire oublier un train de nominations et de permutations diplomatiques marquées du sceau de l'allégeance politique bien plus que du sceau du mérite ou de la probité, voire de la pure équité ; ils n'ont pu faire oublier non plus une charrue mise devant les bœufs, en l'occurrence une nouvelle échelle des salaires promulguée avant qu'un budget d'État ne soit voté et des ressources de financement adéquates assurées.

 

(Lire aussi : L'armée « activement passive »)

 

L'impact social de la nouvelle échelle des traitements et salaires, et des mesures fiscales qui l'accompagnent sera ravageur dans le secteur scolaire, a averti hier le secrétaire général des écoles catholiques, le prêtre antonin Boutros Azar (voir page 4). Entre une échelle des salaires disproportionnée, en raison du caractère rétroactif des augmentations qu'elle prévoit, une augmentation de 1 % de la TVA et une amende infligée à ceux qui ont confisqué à leur profit un bien public en or, le littoral, certains comme le chef des Kataëb envisagent un recours en invalidation, tandis que d'autres, comme les organismes économiques de Adnane Kassar, implorent le chef de l'État de renvoyer la nouvelle loi fiscale pour complément d'étude.
De leur côté, les juges entreront aujourd'hui dans leur troisième jour de grève pour protester contre la disparition de leur mutuelle et leur rattachement à la Caisse des fonctionnaires. Décidée à obtenir l'annulation de cette mesure, une délégation de juges conduite par le président du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahd, a été reçue hier par le président de la Chambre.

 

Ce sont de grands rendez-vous qui attendent à Washington le Premier ministre Saad Hariri, le chef de la diplomatie Gebran Bassil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, qui ont pris tous trois hier l'avion pour la capitale fédérale américaine, via Paris. M. Hariri sera reçu mardi par le président Donald Trump et par le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan,...

commentaires (2)

ACTA EST FABULA .........

FRIK-A-FRAK

14 h 41, le 22 juillet 2017

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Commentaires (2)

  • ACTA EST FABULA .........

    FRIK-A-FRAK

    14 h 41, le 22 juillet 2017

  • Quo vadis?

    Khlat Zaki

    08 h 02, le 22 juillet 2017

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