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La crise dans le Golfe "met tout le monde dans l'embarras"

Trois questions à Denis Bauchard, chercheur à l'IFRI.

Une photo de l'ancien émir du Qatar, le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, et de son fils l'actuel émir Tamim ben Hamad Al-Thani, dans une rue de Doha en juin 2014. AFP / KARIM JAAFAR

La crise sans précédent entre le Qatar et quatre de ses voisins, dont l'Arabie saoudite, met nombre de pays dans l'embarras, dont la France qui entretient de bonnes relations avec les deux rivaux, selon Denis Bauchard, chercheur à l'IFRI (Institut français des relations internationales).

L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Yémen, l'Egypte et les Maldives ont rompu lundi toute relation diplomatique et commerciale avec le petit émirat du Qatar, accusé de "soutenir le terrorisme".

 

Pourquoi cette crise brutale entre le Qatar et ses voisins?
Les relations entre le Qatar et l'Arabie saoudite ont toujours été mauvaises dans les années récentes, en raison de la télévision qatarie Al-Jazira (vecteur de la diplomatie de Doha), du soutien de Doha aux printemps arabes et aux Frères musulmans...

Mais cette crise là est particulière, car elle est la retombée du voyage triomphaliste il y a quinze jours de Donald Trump en Arabie Saoudite. Le président américain a fait un amalgame entre (les groupes jihadistes) Daech, el-Qaëda, et l'Iran, et il a quasiment appelé à un changement de régime à Téhéran, marquant une rupture brutale avec les années Obama.

Ce discours a été prononcé devant une cinquantaine de hauts responsables de pays musulmans, dont un certain nombre ont été agacés et ont eu un peu l'impression d'être pris en otage. Particulièrement le Qatar, mais aussi Oman, le Koweït, qui ne sont pas forcément d'accord avec cette approche très dure vis à vis de l'Iran. Le Liban, l'Irak, qui entretiennent des relations serrées avec Téhéran, mais aussi l'Algérie ou un pays musulman comme le Pakistan qui a une forte minorité chiite, sont aussi en complet désaccord avec cette stratégie.

 

(Lire aussi : Trump accuse à son tour le Qatar de soutenir les extrémistes)

 

Comment analysez-vous les réactions prudentes et les multiples tentatives de médiation ?
La rupture avec Doha a sans doute été une initiative de Mohammed Ben Salmane (vice-prince héritier d'Arabie saoudite), qui joue à plein la réconciliation avec Washington. Mais cette décision a vraisemblablement été prise sans l'aval des Etats-Unis.
Tout ceci met tout le monde dans l'embarras, y compris les Etats-Unis, car le Qatar abrite la plus grande base aérienne américaine dans la région. L'attitude générale va être d'éviter de prendre partie dans la querelle et d'inciter tout le monde à s'entendre.

(Lire aussi : Quelles répercussions de la crise du Golfe sur les Libanais ?)

 

Et la France ?
La France est également embarrassée. Elle a plutôt de bonnes relations avec le Qatar. C'était très ostentatoire sous Sarkozy (Nicolas Sarkozy, président de 2007 à 2012, ndlr), qui jouait le "tout Qatar".
Son successeur François Hollande (2012-2017) a ensuite effectué un rééquilibrage en direction de l'Arabie saoudite, il avait été reçu en grande pompe à Riyad en 2015. Mais les retombées du rapprochement se font attendre. Paris avait annoncé des contrats de 10 milliards de dollars avec Riyad en 2015. Peu de ces contrats ont été finalisés. Et après le voyage de Trump (et ses annonces de contrats mirifiques de 380 milliards de dollars avec l'Arabie saoudite, ndlr), on se demande ce qui va rester pour les autres!

Dans le même temps, la relation avec Doha est restée bonne. Et cela a été symbolisé par la vente en 2015 des Rafale, un contrat dont l'artisan était d'ailleurs Jean-Yves le Drian, alors ministre de la Défense (et aujourd'hui chef de la diplomatie).

 

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La crise sans précédent entre le Qatar et quatre de ses voisins, dont l'Arabie saoudite, met nombre de pays dans l'embarras, dont la France qui entretient de bonnes relations avec les deux rivaux, selon Denis Bauchard, chercheur à l'IFRI (Institut français des relations internationales).
L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Yémen, l'Egypte et les Maldives ont rompu lundi...

commentaires (1)

SI ON COMPREND BIEN CE QUI EST ÉCRIT , LA FRANCE EN RECEVANT LE QATAR COMME ELLE LE FAIT , FINANCE INDIRECTEMENT LE TERRORISME WAHABITE DU QATAR ....... DITES DONC LÀ, LES COMPLICITÉS SE FONT JOUR COMME PAR ENCHANTEMENT . AVEC LA G.B QUI A ENFIN EN MAIN LES CONCLUSIONS SUR L'IMPLICATION DES BENSAOUDS DANS LES FINANCEMENTS DES BACTERIES WAHABITES EN EUROPE ET AU M.O, ON SE RAPPROCHE DE LA PROPHÉTIE QUI IMPLIQUERAI ENFIN LA FAMILLE DES SAOUDS DANS CES SALOPRIES DE TERRORISMES WAHABITES. BEN DITES DONC ! !!!!!!! QU'EN PENSENT LES SYMPATHISANTS BENSAOUDS LOCAUX ????

FRIK-A-FRAK

00 h 58, le 07 juin 2017

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Commentaires (1)

  • SI ON COMPREND BIEN CE QUI EST ÉCRIT , LA FRANCE EN RECEVANT LE QATAR COMME ELLE LE FAIT , FINANCE INDIRECTEMENT LE TERRORISME WAHABITE DU QATAR ....... DITES DONC LÀ, LES COMPLICITÉS SE FONT JOUR COMME PAR ENCHANTEMENT . AVEC LA G.B QUI A ENFIN EN MAIN LES CONCLUSIONS SUR L'IMPLICATION DES BENSAOUDS DANS LES FINANCEMENTS DES BACTERIES WAHABITES EN EUROPE ET AU M.O, ON SE RAPPROCHE DE LA PROPHÉTIE QUI IMPLIQUERAI ENFIN LA FAMILLE DES SAOUDS DANS CES SALOPRIES DE TERRORISMES WAHABITES. BEN DITES DONC ! !!!!!!! QU'EN PENSENT LES SYMPATHISANTS BENSAOUDS LOCAUX ????

    FRIK-A-FRAK

    00 h 58, le 07 juin 2017

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