Rechercher
Rechercher

LES CARRIÈRES NON TRADITIONNELLES - Orientation professionnelle

Le métier de sage-femme, toujours d’actualité

Depuis que les femmes enceintes n'accouchent plus à domicile et depuis qu'elles sont suivies par un gynécologue tout au long de la grossesse, le métier de sage-femme semblait tombé en désuétude. La réalité est toute autre...

La mission de la sage-femme

Non seulement le métier de sage-femme est toujours de mise, mais il est primordial au bon accompagnement médical de la femme enceinte. Ainsi, de nos jours, tous les hôpitaux exigent la présence d'une sage-femme dans les salles d'accouchement. « La mission des sages-femmes est d'accompagner les femmes avant, durant et après l'accouchement », précise Yolla Atallah, directrice de l'école de sages-femmes à l'Université Saint-Joseph (USJ).

« Une sage-femme est formée pour œuvrer dans le domaine de la périnatalité et de la santé reproductive, améliorer la santé des mères et des nouveau-nés par le biais de soins axés sur la prévention, la protection et la réhabilitation, préparer la femme physiquement et mentalement à l'accouchement, et contribuer à diminuer le taux de mortalité chez les femmes et les nouveau-nés », explique Mme Atallah, qui s'empresse de noter que le champ d'action de la sage-femme s'est remarquablement élargi ces dernières années.

Les avantages et les contraintes

Avant d'évoquer les difficultés du métier, la directrice de l'école de sages-femmes à l'USJ met en exergue les avantages du métier : « La sage-femme travaille uniquement 15 jours par mois. Pour chaque deux jours de travail, elle se repose deux autres jours. Pendant ce temps libre, elle peut exercer le métier en libérale. »

Quant aux contraintes, elles se rapportent aux horaires. « Les sages-femmes n'ont pas le même emploi de temps commun à la plupart des professions. Elles peuvent travailler les dimanches, les jours fériés et la nuit lorsqu'elles sont de garde », précise Yolla Atallah.

Les qualités requises

Une sage-femme doit, avant tout, être honnête. « L'honnêteté est la qualité première d'une sage-femme, puisque c'est de la vie de la femme et de l'enfant qu'elle s'occupe », explique la directrice. Une autre qualité est la patience. « La sage-femme traite avec des femmes qui viennent d'accoucher, qui souffrent par conséquent de douleurs, d'où la nécessité d'être patiente », souligne-t-elle, avant d'ajouter : « Évidemment, elle doit aimer la présence dans le contexte médical. » Mme Atallah met l'accent sur une dernière qualité non moins importante : « Il faut que la sage-femme aime la communication et le relationnel, que ce soit avec les femmes enceintes ou celles qui ont enfanté, ou encore avec les bébés. Il faut qu'elle soit à l'écoute en permanence. »

Les études

L'obtention d'un diplôme universitaire de sage-femme nécessite quatre années d'études, ce qui équivaut à une licence et une première année de master. « Les étudiants, de toutes les filières du baccalauréat, qu'elles soient scientifiques ou littéraires, peuvent suivre des études de sage-femme. Les connaissances de base seront communiquées aux étudiants au cours de leur formation, relève Yolla Atallah. Les cours proposés sont variés et ne se limitent pas au domaine de spécialisation en tant que tel, mais ils incluent aussi, entre autres, des matières de culture générale. »

Après l'obtention du diplôme, les étudiantes peuvent opter pour un master 2 qui les préparera soit à la recherche et à l'enseignement, soit à un poste de responsable de l'ensemble des professionnelles dans un établissement.

Les débouchés

Contrairement à ce qui est répandu dans le métier, les possibilités d'emploi sont assez variées au Liban. «Elles peuvent travailler dans le secteur hospitalier, donc à la maternité, dans les pouponnières et dans les salles d'accouchement », explique la directrice.

En dehors de ce secteur, la sage-femme peut exercer son métier seule dans son propre cabinet et suivre la femme enceinte au cas où sa grossesse se déroule sans problèmes majeurs. « La préparation du couple à la naissance, la consultation d'allaitement, la planification familiale, la rééducation périnéale sont parmi les services offerts par la sage-femme dans son cabinet », ajoute-t-elle.

Dans les deux cas, la demande sur le marché devient de plus en plus pressante : « Nos étudiantes trouvent un emploi lors de leur quatrième année d'études, donc avant même qu'elles n'obtiennent leurs diplômes. Les hôpitaux nous contactent en permanence pour recruter des sages-femmes. »

Bon à savoir

Connue sous l'appellation populaire de « déyeh » au Liban, le métier de sage-femme est strictement pratiqué par des femmes. À l'étranger, en France par exemple, cela n'est plus le cas avec environ un millier d'hommes exerçant cette profession.

« Maïeuticien » est une appellation nouvelle qui s'est étendue au monde de la médecine pour désigner les hommes pratiquant le métier de sage-femme. Étymologiquement, la maïeutique consiste – selon la pensée de Socrate, les croyances de l'époque et la tradition – à faire accoucher les esprits. Cette appellation, encore plus que « sage-femme», traduit l'importance du rôle des personnes pratiquant ce métier.

La mission de la sage-femmeNon seulement le métier de sage-femme est toujours de mise, mais il est primordial au bon accompagnement médical de la femme enceinte. Ainsi, de nos jours, tous les hôpitaux exigent la présence d'une sage-femme dans les salles d'accouchement. « La mission des sages-femmes est d'accompagner les femmes avant, durant et après l'accouchement », précise Yolla...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut