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Présidentielle française : débat télévisé inédit des principaux candidats

Les deux favoris actuels des sondages, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, risquent de concentrer l'attention.

Les cinq principaux candidats à la présidentielle française vont confronter leurs idées lundi soir lors d'un premier grand débat télévisé dans l'espoir de convaincre, à un mois du premier tour d'un scrutin marqué par la grande indécision des électeurs. AFP / JOEL SAGET AND Eric FEFERBERG

Les cinq principaux candidats à la présidentielle française vont confronter leurs idées lundi soir lors d'un premier grand débat télévisé dans l'espoir de convaincre, à un mois du premier tour d'un scrutin marqué par la grande indécision des électeurs.

Les deux favoris actuels des sondages risquent de concentrer l'attention: la présidente du Front national (extrême droite) Marine Le Pen et l'ancien ministre de l'Économie du gouvernement socialiste Emmanuel Macron, "ni de gauche ni de droite" très attendu sur son programme.

L'enjeu du débat qui marque le lancement de la campagne électorale est également crucial pour le conservateur François Fillon, vainqueur surprise de la primaire de la droite, empêtré par des affaires qui ont conduit à son inculpation, le trublion de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon et le socialiste Benoît Hamon.

 

 

L'enjeu est de persuader les indécis, perturbés par une campagne parasitée par les affaires, une gauche éparpillée, une situation économique compliqué et une série d'alertes dans un pays sous état d'urgence: quelque 40% des électeurs "peuvent encore changer d'avis et seuls deux tiers sont certains d'aller voter au premier tour, selon les sondages.

Les six autres candidats sont crédités de très peu d'intentions de vote et n'ont pas été invités, la chaîne privée TF1 ayant souhaité un débat resserré, plus "lisible".


(Lire aussi : Pourquoi la course à l'Élysée ne fait que commencer)

 

Le débat va aborder trois grands thèmes - "Quel modèle de société?", "quel modèle économique?" et "quelle place pour la France dans le monde?" -, une fois que les candidats auront décrit le "président qu'ils veulent être" en 90 secondes.

"La campagne de 2017 est insaisissable, scandée par le rythme des +affaires+ réelles ou supposées et incapable, pour l'instant, d'accoucher d'un enjeu fort autour duquel (...) les choix se cristallisent", écrit dans les colonnes du quotidien Le Monde Pascal Perrineau, professeur à Sciences Po.
Résultat: 78% des Français sur dix jugent que le débat politique est "plutôt en train de s'appauvrir", selon une enquête du centre de recherches de ce grand établissement, réalisée mi-mars.

 

(Lire aussi : Onze candidats sur les rangs pour la présidentielle française)



"Crever l'écran"
La distance des électeurs est d'autant plus forte dans une campagne parasitée par les affaires. Parti favori, le conservateur François Fillon a vu sa popularité chuter après des révélations notamment sur des emplois fictifs accordés à sa famille. Il a été inculpé mi-mars pour "détournement de fonds publics".
Ses proches tablent sur le débat pour le relancer: "c'est en quelque sorte le début de la campagne. Ca va faire tomber un certain nombre de masques", dit son porte-parole Luc Chatel.

Marine Le Pen qui ne cesse de se renforcer dans les intentions de vote est visée par des affaires d'emplois fictifs et de financement illégal de campagne. Des soupçons de favoritisme ont déclenché une enquête autour d'un déplacement ministériel organisé en 2016 pour Emmanuel Macron, alors à la tête du ministère de l'Économie.

Si Emmanuel Macron et Marine Le Pen arrivent au coude à coude dans les intentions de vote, le choix des indécis et les risques d'abstention vont peser le jour du scrutin.
Environ la moitié des électeurs potentiels d'Emmanuel Macron hésitent encore sur leur vote. Le candidat voudra donc démontrer lundi que "le programme de ses adversaires est un programme du siècle dernier, alors que le sien est adapté à aujourd'hui", selon un proche cité par le Journal du Dimanche.

Pour Florian Philippot, vice-président du FN, le débat, "très clivant", mettra en lumière le "patriotisme" de Marine Le Pen face à la "continuité" incarnée par MM Macron et Fillon.


(Repère : Les programmes de politique étrangère des candidats à l'élection présidentielle française)

 

A gauche, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, dont les campagnes marquent le pas, comptent sur la joute télévisée pour les relancer, après leurs rassemblements respectifs du weekend.
M. Mélenchon a revendiqué 130.000 participants samedi à Paris pour une marche qui s'est conclue par un discours enflammé, au ton très anti-européen et anti-FN, appelant à "une insurrection citoyenne contre la monarchie présidentielle".

En réussissant dimanche son rassemblement parisien, avec 20.000 participants, M. Hamon qui peine à convaincre a développé un discours vibrant et ancré à gauche, très offensif contre ses adversaires, mais aussi contre l'ancien Premier ministre Manuel Valls, qui n'a pas voulu lui accorder son parrainage.
"Il va crever l'écran comme il a crevé l'écran durant les débats de primaire", espère un de ses lieutenants.


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