Faut-il parler au président syrien Bachar el-Assad? Doit-on lever les sanctions prises contre la Russie dans le cadre du conflit ukrainien? Faut-il poursuivre l'initiative française visant à raviver le processus de paix israélo-palestinien?
Loin de faire l'objet d'un large consensus comme les sujets de défense, les questions internationales divisent depuis le début de la campagne les candidats à l'élection présidentielle en France, sur fond d'incertitudes américaines avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Voici les programmes en matière de politique étrangère des principaux candidats à l'élection présidentielle qui se tiendra les 23 avril et 7 mai prochains en France :
FRANÇOIS FILLON
- Fixer et défendre une ligne "claire, stable et sans fausse naïveté" en matière de politique étrangère
- Levée des sanctions économiques européennes imposées à Moscou après l'annexion de la Crimée
- Inviter le régime d'Assad à la table des négociations sur la sortie de conflit en Syrie
- Décréter une "mobilisation mondiale totale" contre l'Etat islamique, coopérer avec la Russie en Syrie, "intégrer l'Iran dans une coalition anti-Daech"
- Mettre fin "à la guerre froide stupide et dangereuse entre l'Europe et la Russie"
- Création d'une "Alliance européenne de Défense"
MARINE LE PEN
- Bachar el-Assad considéré comme une solution "plus rassurante" que l'Etat islamique en Syrie
- Reconnaissance de l'annexion de la Crimée par la Russie
- Levée des sanctions européennes contre la Russie
- Propose une alliance trilatérale "Paris-Berlin-Moscou"
* Renforcer les liens entre les peuples qui ont le français en partage.
(Lire aussi : Onze candidats sur les rangs pour la présidentielle française)
EMMANUEL MACRON
- Lever les sanctions prises contre Moscou dans le cadre du conflit en Ukraine une fois que l'accord de Minsk aura été respecté
- Instaurer un dialogue "indépendant", "constant" et "souverain" dans un cadre européen avec la Russie
- Sur la Syrie, il estime que la destitution de Bachar el-Assad posée comme préalable a bloqué les négociations et souhaite que la France prenne l'initiative d'un groupe de contact avec l'ensemble des parties prenantes pour déboucher à une transition politique.
- Avoir un dialogue avec la Russie, la Turquie ou les pays du Moyen-Orient et du Golfe à la fois "constant" et "exigeant"
- Estime que les conditions de l'entrée de la Turquie dans l'UE ne sont pas réunies
BENOÎT HAMON
- Sur la Syrie, la solution politique passe par une discussion avec le régime syrien
- Reconnaissance de l'Etat palestinien
- Créer un visa humanitaire pour "un accueil et une protection temporaire" des réfugiés
- Inscrire l'aide publique au développement dans une trajectoire de 0,7% du revenu national brut
- Mise en place de "partenariats équitables" principalement avec les pays d'Afrique
JEAN-LUC MELENCHON
- Syrie : réviser les alliances hypocrites avec les pétromonarchies du golfe (Arabie saoudite, Qatar) et le régime turc actuel,
- Mise en place d'une coalition universelle sous mandat de l'Onu pour éradiquer l'Etat islamique ; construction d'une solution politique reposant sur un cessez-le-feu excluant les groupes islamistes, le soutien au processus de Genève et l'organisation d'élections libres et pluralistes sous surveillance de l'Onu
- Reconnaissance de l'Etat palestinien, appui à la solution à deux Etats coexistant pacifiquement par l'application pleine et entière des résolutions de l'Onu
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commentaires (4)
Les promesses électorales n'engagent que ceux qui les croient. (Charles Pasqua).
Un Libanais
19 h 20, le 19 mars 2017