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Onze candidats sur les rangs pour la présidentielle française

François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon doivent se retrouver pour un débat télévisé lundi soir.

 

Nathalie Arthaud, Francois Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, Francois Fillon, Benoit Hamon, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Melenchon et Philippe Poutou. REUTERS/Staff REUTERS/Staff

Onze candidats disputeront le premier tour de l'élection présidentielle française le 23 avril, ayant réuni le nombre de parrainages d'élus requis, a annoncé samedi le Conseil constitutionnel.

Huit premiers candidats avaient déjà franchi cette semaine le cap des 500 signatures d'élus nécessaires pour se présenter, dont les cinq en tête dans les intentions de vote, qui doivent se retrouver pour un débat télévisé lundi soir: le conservateur François Fillon, le socialiste Benoît Hamon, Emmanuel Macron ("ni gauche, ni droite"), Marine Le Pen (extrême droite), Jean-Luc Mélenchon (gauche radicale).

Trois "petits" candicats, Nicolas Dupont-Aignan (souverainiste), Nathalie Arthaud (extrême gauche) et François Asselineau (souverainiste), complétaient la première liste. Trois autres se sont qualifiés in extremis avant la clôture du dépôt des candidatures et parrainages vendredi soir, à l'issue d'une difficile campagne de terrain: Jacques Cheminade, un vétéran de la politique hors parti, déjà candidat en 1995 et 2012 avec un résultat symbolique, Jean Lassalle, député centriste et Philippe Poutou, qui porte le flambeau du Nouveau Parti Anticapitaliste (extrême gauche).

Les dossiers des onze candidats - il étaient dix en 2012 - ont été validés, la répartition des "parrains" respectant des critères de diversité géographique. Ces parrainages sont complétés par une déclaration de candidature ainsi qu'une déclaration de patrimoine.

Plus de 14.500 élus, sur environ 42.000 en France, ont apporté leur signature à un candidat.

 

 

 

Campagne atypique
Visé par une enquête portant notamment sur de possibles emplois fictifs accordés à ses proches, le candidat de la droite François Fillon a obtenu 3.635 signatures, profitant malgré ses démêlés judiciaires du solide réseau de soutien de son parti, Les Républicains.

Derrière viennent l'ex ministre socialiste de l'Éducation Benoît Hamon (2.039), l'ex-ministre de l'Économie Emmanuel Macron (1.829), Jean-Luc Mélenchon (805), Nicolas Dupont-Aignan (707), Nathalie Arthaud (637) et la présidente du Front national Marine Le Pen (627).

A un mois du premier tour, Marine Le Pen et Emmanuel Macron font la course en tête, mais l'incertitude reste entière sur l'issue du scrutin, avec nombre d'électeurs encore indécis, déçus par une campagne parasitée par les affaires.

 

(Repère : Présidentielle en France : les affaires judiciaires de la campagne)

 

Fait inédit dans l'histoire des élections présidentielles en France, les trois principaux candidats en tête dans les intentions de vote au premier tour sont en effet impliqués ou cités dans des affaires judiciaires.
Outre M. Fillon, Marine Le Pen est visée par des affaires d'emplois fictifs et de financement illégal de campagne électorale, tandis qu'une enquête préliminaire a été ouverte sur des soupçons de favoritisme autour d'un déplacement ministériel organisé en janvier 2016 pour Emmanuel Macron alors à la tête du ministère de l'Economie au sein du gouvernement socialiste de François Hollande.

Invité surprise de cette élection, François Asselineau, souverainiste et europhobe, obtient 587 parrainages, après avoir tenté sa chance en vain en 2012. A l'époque, "l'idée même de sortir de l'Union européenne paraissait farfelue, extrémiste". "Cinq ans plus tard, la crise de l'euro avec la Grèce, le Brexit, ont donné raison à ce que je dis depuis neuf ans", a-t-il témoigné.

En vertu d'une loi d'avril 2016 sur la transparence, les parrainages, pour être retenus, devaient parvenir au Conseil constitutionnel par voie postale uniquement, et ce avant vendredi 18 heures.
Pour la première fois aussi, la liste des parrains est publiée intégralement, un manque de confidentialité vu d'un mauvais oeil par les "petits" candidats qui n'ont cessé de dénoncer des "pressions" exercées sur les maires ruraux par les grands partis.

Certains parrainages témoignent de l'éclatement des forces politiques: Emmanuel Macron, revendiqué "ni de gauche, ni de droite", donné gagnant au second tour par les sondages, a ainsi obtenu un peu moins de la moitié de ses signatures à gauche, environ 11% au centre, 16% à droite et un peu moins d'un quart auprès d'élus "divers" ou sans étiquette.

 

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