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Économie - Liban - Diaspora

Saudi Oger : après les retards de paiement, les licenciements ?

Selon des informations relayées dans la presse, mais non confirmées par l'entreprise hier, le groupe de Saad Hariri devrait licencier des milliers d'employés, dont des Libanais.

Le chantier de la « Cité économique roi Abdallah », auquel participe Saudi Oger, à Riyad en mars dernier. Photo archives AFP

Alors que les employés de Saudi Oger attendent depuis plusieurs mois le paiement d'arriérés de salaires non honorés en raison de difficultés financières, l'entreprise de BTP saoudienne de l'ancien Premier ministre Saad Hariri aurait décidé la suppression de plusieurs milliers d'emplois, selon des informations publiées dans la presse libanaise.

Dans un article paru dans son édition d'hier, le quotidien al-Akhbar rapportait que 20 000 employés de Saudi Oger allaient bientôt être licenciés, dont des milliers de Libanais. « Les familles de Saïda (NDLR : fief électoral de Saad Hariri) ont appris que leurs proches allaient être licenciés par Saudi Oger et préparaient leur retour au Liban. Environ 200 d'entre eux font partie de la première vague de licenciement et ils seront suivis par 3 000 de leurs collègues originaires de Saïda. « Selon ces rumeurs, 20 000 employés libanais et d'autres nationalités seront congédiés dans les semaines à venir », indiquait le quotidien. Contactés, Saudi Oger ainsi que l'un des ses représentants n'étaient pas immédiatement joignables pour répondre à nos questions.
Si l'un des salariés contactés hier par L'Orient-Le Jour croit savoir qu'il s'agit de simples « rumeurs », d'autres, témoignant tous sous couvert d'anonymat, confirment que des licenciements ont bien eu lieu.


(Pour mémoire : Ces milliers d’expatriés libanais en Arabie qui attendent leur paye de Hariri...)

 

« J'ai été averti oralement »
Ils ne s'accordent toutefois pas sur leur nombre. « 20 000, ce n'est pas exagéré. Cela fait des mois qu'ils en parlent au sein du groupe », avance l'un d'eux. « Je ne peux pas vous confirmer les chiffres, mais de nombreux employés ont reçu des avis de licenciement, et j'ai moi-même été averti oralement du mien », affirme un autre employé. « Au sein de mon département, sept personnes ont déjà été notifiées de leur départ. Mais je ne pense pas que plus de 2 000 ou 3 000 personnes seront licenciées à l'échelle de l'entreprise », confie de son côté un cadre libanais.
« L'entreprise a commencé à licencier les employés non essentiels et de toutes nationalités, qui travaillent à la production, dans l'informatique, la finance et les achats par exemple », explique l'une des sources. « Cela aurait dû être fait il y a longtemps. Il y a trop d'emplois superflus, et le nombre de projets de l'entreprise a baissé », ajoute-t-elle. Comme ses concurrents, Saudi Oger souffre de la cure d'austérité imposée par le royaume suite à l'effondrement des courts du brut.
« La compagnie a commencé à licencier une fois qu'elle était sûre de pouvoir payer les indemnités de fin de contrat », continue la source précitée, avant d'ajouter : « Le feu vert a été donné la semaine dernière. »

Lorsque L'Orient-Le Jour avait interrogé la direction de l'entreprise, fin février, celle-ci avait indiqué qu'elle espérait que l'implémentation de son « nouveau plan financier » réduirait ses coûts et lui permettrait de réduire le volume des salaires impayés. Selon tous les employés interrogés hier, leur dernière paie date de mars, et correspond à décembre 2015.
Pour justifier ces retards, l'entreprise avait pointé du doigt « le ralentissement économique qui touche certains de nos clients », dont le premier d'entre eux, l'État saoudien. Début avril, le vice-prince héritier du royaume, Mohammad ben Salmane, avait néanmoins déclaré à l'agence Bloomberg que le royaume avait réglé une partie de ses engagements à Saudi Oger. Le gouvernement n'avait reçu aucune plainte de la part des employés de Saudi Oger, « mais si (les employés) décident d'entamer une procédure judiciaire, le rôle du gouvernement est de les aider », avait-il ajouté.

Selon l'article d'hier d'al-Akhbar, l'État saoudien aurait par ailleurs commencé à payer directement le salaire des employés de certains sites d'importance qui ont été perturbés récemment par des grèves d'employés.

 

Pour mémoire
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Lutfi el-Zein Group acquiert les parts de Saudi Oger dans Medgulf

Alors que les employés de Saudi Oger attendent depuis plusieurs mois le paiement d'arriérés de salaires non honorés en raison de difficultés financières, l'entreprise de BTP saoudienne de l'ancien Premier ministre Saad Hariri aurait décidé la suppression de plusieurs milliers d'emplois, selon des informations publiées dans la presse libanaise.
Dans un article paru dans son édition...

commentaires (4)

ESR-CE QU,ON SUIT CE QUI SE PASSE DANS LE MONDE DES LICENCIEMENTS PARTOUT SURTOUT DES GRANDES ENTREPRISES ? ON SE REDUIT EN PLUS PETIT POUR PASSER LE CAP DES TOURMENTES QUI VONT FRAPPER MALHEUREUSEMENT ET INEVITABLEMENT LA REGION !!! LES RESPONSABLES ? TOUT INDIQUES !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 04, le 27 avril 2016

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Commentaires (4)

  • ESR-CE QU,ON SUIT CE QUI SE PASSE DANS LE MONDE DES LICENCIEMENTS PARTOUT SURTOUT DES GRANDES ENTREPRISES ? ON SE REDUIT EN PLUS PETIT POUR PASSER LE CAP DES TOURMENTES QUI VONT FRAPPER MALHEUREUSEMENT ET INEVITABLEMENT LA REGION !!! LES RESPONSABLES ? TOUT INDIQUES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 04, le 27 avril 2016

  • Grandeurs et décadences d'un royaume basé sur la gabegie et l'absence totale de la notion élémentaire qui fait qu'une nation passe les siècles : le travail. C'est pas tout de déclarer pouvoir lever des fonds souverains faramineux, il faut pouvoir surtout apprendre à ses citoyens à travailler dur pour exister . On me dira qu'il s'agit des Hariri et pas d'un royaume , mais je répondrai que les principes sont les mêmes, toujours compter sur les magouilles plus que sur les synergies positives .

    FRIK-A-FRAK

    10 h 50, le 27 avril 2016

  • Comme si c'était une surprise et que le Liban découvrait la loi du marché ! Et oui les pays du Golfe subissent une crise sans précédant et ce n'est que le début. Et les répercussions seront importantes pour les Libanais emplois bien sur vu que la plus part de la maîtrise d'oeuvre et de ingénierie était entre leurs mains, et évidemment les professions annexes et la sous traitance. Sans parler des investissements aux Liban et les répercussions sur les banques, la seule question qui se pose: conjoncturelle ou structurelle ? Personnellement je pense plutôt à la deuxième

    yves kerlidou

    09 h 14, le 27 avril 2016

  • wow c'est la fin pour les hariri !! haha mais bien sur que non !!

    Bery tus

    02 h 13, le 27 avril 2016

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