Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a affirmé que l'Arabie saoudite devait choisir entre le soutien aux "extrémistes" qui "encouragent la haine confessionnelle" et la collaboration avec ses voisins.
"Les dirigeants saoudiens doivent à présent faire un choix: ils peuvent continuer à soutenir les extrémistes et encourager la haine confessionnelle, ou opter pour un rôle constructif pour la stabilité régionale", écrit M. Zarif dans une tribune publiée lundi par The New York Times.
Riyad et Téhéran sont à couteaux tirés depuis l'exécution le 2 janvier en Arabie Saoudite du dignitaire chiite saoudien Nimr al-Nimr, figure de l'opposition politique condamné pour "terrorisme". Elle a entraîné des attaques contre les représentations diplomatiques saoudiennes en Iran, à la suite desquelles Riyad a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran. M. Zarif accuse Riyad d'avoir tenté de stopper l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances, et bloqué toute tentative de dialogue au Moyen-Orient.
(Lire aussi : Les monarchies du Golfe solidaires avec Riyad dans la crise avec Téhéran)
"Aujourd'hui, certains à Riyad continuent non seulement d'empêcher une normalisation mais ils sont déterminés à entraîner la région tout entière dans l'affrontement", écrit M. Zarif, pour qui "la véritable menace globale est le parrainage actif par l'Arabie saoudite de l'extrémisme violent". M. Zarif souligne que les extrémistes appartenant à des groupes tels le groupe Etat islamique (EI) sont surtout d'origine saoudienne, évoquant notamment les attentats du 11-Septembre et la fusillade de San Bernardino.
"Presque tous les membres de groupes extrémistes" sont soit des "Saoudiens soit des personnes à qui des démagogues financés par les pétrodollars ont lavé le cerveau, encourageant pendant des décennies les messages anti-musulmans de haine et confessionnalisme", dénonce-t-il.
A propos de l'attaque contre l'ambassade saoudienne à Téhéran, dénoncée par le président iranien Hassan Rohani, M. Zarif précise que le gouvernement a pris "des mesures immédiates pour rétablir l'ordre" et "des mesures disciplinaires contre ceux qui n'ont pas protégé l'ambassade".
Ainsi, un haut responsable de la sécurité à Téhéran, Safar Ali Baratlou, a été limogé lundi. Selon le ministère de l'Intérieur cité par l'agence officielle IRNA, "des défaillances (...) ont été confirmées" concernant l'"assaut sur l'ambassade saoudienne" et "ne peuvent être ignorées".
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"Les dirigeants saoudiens doivent à présent faire un choix: ils peuvent continuer à soutenir les extrémistes et encourager la haine confessionnelle, ou opter...
l'iran ne vas pas changer et ne changera pas car elle a besoin maintenant d'hegemonie regionale c'est mathematique .. il a tellement perdu, regresser en economie (d'ou l'accord avec LES USA, qui pourtant etait ou est le grand satan, (s'ils avaient le choix il n'aurait jamais conclus cet accord)) elle a besoin maintenant de toutes les ressources necessaire pour s'en sortir c a d occuper ou si vous preferer sateliter tous les pays environnement pour la bonne survis du walyat el fakih et surtout de L'iran mere de ces walyat el fakih !!
23 h 40, le 11 janvier 2016