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À La Une - Liban

Crise des déchets : deuxième jour de grève de la faim pour une poignée d'activistes

Les 14 jeunes réclament la démission du ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, et se disent prêts à jeûner "jusqu'à la mort s'il le faut".

Des grévistes de la faim entamaient vendredi, sous leur tente, à proximité du ministère de l'Environnement, au centre-ville de Beyrouth, leur deuxième jour de grève de la faim, pour protester contre l'impuissance du gouvernement à résoudre la crise des déchets. Photo Ani

Alors que le gouvernement n'a toujours pas trouvé de solution à la crise des déchets qui frappe le pays depuis plus d'un mois, une poignée d'activistes du collectif "Vous Puez !" ont entamé vendredi leur deuxième jour de grève de la faim sur le lieu de leur sit-in, en face du siège du ministère de l'Environnement, dans le centre-ville de Beyrouth. Ils réclament la démission du ministre, Mohammad Machnouk, qu'ils accusent d'avoir échoué à gérer le dossier des déchets.

Le nombre de grévistes de la faim s'élève désormais à 14, en majorité des étudiants universitaires, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Ils s'appellent : Ahmad Masri, Ali Hamouche, Waref Sleiman, Hussein Moubarak, Mohammad Awali, Zein Nassereddine, Hassan Koteiche, Mohammad Mogharbal, Moussa Jemaa, Youssef Jurdi, Salah Jbeily, Dani Sleiman, Mohammad Haraké et Bilal Olou. Ils affirment ne pas prendre des aliments, mais continuent de boire et de fumer.

 

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"Jusqu'à la mort"
"Que chaque personne qui souhaite vivre dans un beau pays, en sécurité, (...) nous rejoigne dans la rue", a lancé l'un d'eux. "Les médias accourent à chaque conférence de presse organisée par un groupe inconnu, sans que personne ne se soucie de nous. Nous réclamons nos droits les plus basiques, et l'on nous fait face par la force", a-t-il ajouté, qualifiant le pouvoir en place de "dictature".
Le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, a qualfiié les manifestants de la place Riad Solh, de "fauteurs de troubles", dans des propos rapportés vendredi par plusieurs médias.

Les grévistes ont pour leur part assuré mener leur mouvement "Nous poursuivrons jusqu'à la mort s'il le faut, afin que nos enfants puissent vivre", ont assuré pour leur part les grévistes de la faim. C'est jeudi qu'ils ont commencé leur mouvement, au moment où plusieurs manifestations simultanées ont eu lieu dans différentes zones de Beyrouth, notamment devant les sièges des ministères du Travail et de l'Intérieur.

 

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La campagne de protestation a commencé avec la crise des ordures provoquée le 17 juillet par la fermeture de la décharge de Naamé, au sud de Beyrouth, et l'amoncellement des déchets dans les rues. Mais au-delà de la crise des déchets, la mobilisation illustre le ras-le-bol de la population face à la corruption endémique, à la paralysie des institutions politiques et au délabrement des services publiques, 25 ans après la fin de la guerre civile.
Depuis la première manifestation, organisée le 22 août dans le cadre de ce mouvement, le gouvernement miné par ses divisions n'a pris aucune décision pour répondre aux exigences des protestataires, et le ministre Mohammad Machnouk a refusé de démissionner.

 

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