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À La Une - Repère

Qui avance où en Syrie ?

Des combattants du Front al-Nosra. Photo d'archives. Rami al-Sayed/AFP

Voici les principales avancées réalisées ces trois derniers mois par les différents groupes armés en Syrie, pays en guerre depuis plus de quatre ans où s'affrontent forces du régime, Kurdes, rebelles et jihadistes.

 

 

Etat Islamique (EI)

 


Un militant de l'Etat islamique. Photo d'archives/AFP


- Centre : l'EI chasse le 21 mai les forces du régime de Palmyre, ville carrefour qui abrite des ruines classées au patrimoine mondial de l'Unesco. Le contrôle de cette cité lui permet d'avoir une ouverture sur le désert limitrophe de la province irakienne d'al-Anbar où il contrôle de grands pans de territoire.

- Sud : les jihadistes prennent le 21 mai al-Tanaf, dernier point de passage de la frontière syro-irakienne encore aux mains du régime.

- Nord-est : après plusieurs attaques mises en échec, l'EI lance un assaut contre Hassaké, chef-lieu de la province éponyme, chassant le 25 juin le régime de deux quartiers de la ville où se poursuivent les combats.

- Nord : l'EI mène le 25 juin trois attentats suicide à Kobané, ville kurde frontalière de la Turquie d'où il a été chassé en janvier, vraisemblablement pour prouver sa capacité de frappe après des défaites face aux Kurdes ailleurs dans le nord.

 

 

Rébellion et el-Qaëda


- Sud : forts d'un nouvel appui en armes de leurs parrains régionaux (Arabie saoudite, Turquie, Qatar) qui ont mis de côté leurs rivalités, les rebelles capturent le 25 mars la ville de Bosra al-Cham, qui marque le début d'une série de victoires face aux forces gouvernementales. Le 1er avril, des groupes rebelles prennent le dernier point de passage frontalier avec la Jordanie qui était encore aux mains des forces du régime.

- Nord-ouest : sous le nom d'Armée de la conquête, le Front al-Nosra, branche d'el-Qaëda en Syrie, et ses alliés rebelles capturent Idleb, capitale provinciale de la province éponyme, le 28 mars. Le régime perd ainsi sa deuxième capitale provinciale après Raqqa (nord), bastion de l'EI. Un mois plus tard, le 25 avril, l'Armée de la Conquête capture la ville de Jisr al-Choughour, l'un des derniers bastions du régime dans la province d'Idleb. Son importance stratégique réside dans le fait qu'elle est tout près de la Turquie mais aussi de la province côtière de Lattaquié, fief du clan el-Assad, qui dirige d'une main de fer la Syrie depuis près d'un demi-siècle.

 

Forces kurdes

 

Des combattants kurdes célébrant leur victoire contre les jihadistes de l'EI, le 24 juin 2015, à Qamishli, dans le nord de la Syrie. Delil Souleiman. AFP PHOTO / DELIL SOULEIMAN



- Nord : le 16 juin, les Unités de protection du peuple kurde (YPG) prennent le contrôle de la ville de Tall Abyad, à la frontière avec la Turquie et point de transit vital pour l'EI. Les YPG, appuyées par des groupes rebelles et les frappes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, grignotent ensuite le territoire de l'EI dans la province de Raqqa. Ils prennent la base Liwa 93, au sud de Tall Abyad et à 56 km seulement au nord de la ville de Raqqa, "capitale" de l'EI en Syrie.

 

Régime


Face aux avancées des autres parties, l'armée syrienne, essoufflée et éparpillée aux quatre coins du pays, connaît revers après revers, notamment dans le nord-ouest et le centre.

 

 

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Un militant de l'Etat islamique. Photo d'archives/AFP
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