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Économie - Grille des salaires

Gharib : Non, l’économie ne s’effondrera pas

Le Comité de coordination syndicale (CCS) hausse une nouvelle fois le ton et refuse de céder aux pressions et avertissements de ceux qui mettent en garde contre les dangers d'une adoption de la grille sans financements assurés.

Pour le président du CCS, Hanna Gharib, « répandre la peur fait partie du stratagème des corrompus et des voraces ». Photo Ibrahim Tawil

La grogne ne faiblit pas. Une nouvelle fois, des centaines de manifestants se sont rassemblés place Riad el-Solh, à quelques encablures du Parlement, à l'appel du Comité de coordination syndicale (CCS), pour demander l'adoption de la grille des salaires. Les fonctionnaires, les contractuels, les journaliers et les professeurs ont répondu présent, clamant des slogans tels que « Finançons la grille des salaires en puisant dans le vol, la corruption et le gaspillage de l'argent public et non dans les poches des plus démunis ».
« L'heure de vérité a sonné, les députés devront décider aujourd'hui s'ils soutiennent les 250 000 familles qui vivent avec des salaires de misère dans la fonction publique ou bien s'ils vont défendre les intérêts de 1 % de la population libanaise représentée par les organismes économiques », a clamé le président du CCS, Hanna Gharib.

 

(Lire aussi: Le Parlement se donne 15 jours de répit... sans grand espoir de trouver de nouveaux financements)

 

« Cessez de mentir aux citoyens »
Pour le président du CCS, « répandre la peur fait partie du stratagème des corrompus et des voraces ». « Vous croyez vraiment que l'économie va s'effondrer si l'État augmente la taxation sur les profits du secteur bancaire ? Les banques effectuent annuellement des profits de 2 000 millions de dollars et ne paient que 300 millions de dollars d'impôts, soit à peine 15 %, inférieur à tous les taux en vigueur aux États-Unis, dans l'Union européenne, au Canada ou en Suisse », a indiqué M. Gharib. « Vous croyez vraiment qu'augmenter les taxes de 15 à 17 % sur les entreprises est une catastrophe ? Vous croyez que les employés vont perdre leur emploi si le promoteur immobilier qui a des marges de profit de 100 % est obligé de se soumettre à un léger impôt, relativement inférieur à celui des industriels ? » a-t-il poursuivi. S'adressant aux organismes économiques et aux responsables politiques, le président du CCS les a menacés : « Cessez de raconter n'importe quoi, personne n'est dupe et gare à celui qui menacera nos droits, les répercussions se feront dans la rue, dans les urnes et dans le boycott des examens officiels », a-t-il conclu.

 

(Lire aussi: Le CCS lance un appel à la grève et aux rassemblements aujourd'hui)

 

Prenant la parole devant les manifestants, le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Nehmé Mahfoud, a, quant à lui, menacé d'enclencher un mouvement de manifestations, illimité dans le temps, dès aujourd'hui mercredi. « Les réformes doivent se faire au port et à l'aéroport », a déclaré M. Mahfoud. « Si nos demandes ne sont pas satisfaites, une intifada populaire verra le jour », a-t-il averti.

Pas de compromis
Le CCS a ainsi remis au ministre des Finances Ali Hassan Khalil et au député Ali Bazzi, avant la séance plénière, une note où figurent ses revendications, considérant que le rapport transmis aux députés par les commissions parlementaires mixtes est « une attaque ouverte contre les droits des enseignants et des fonctionnaires et met en péril la situation financière des personnes à revenus limités ».
« Nous n'accepterons pas de solution en demi-teinte ni de cadeaux de consolation », souligne le rapport. « Pas de compromis sur une hausse de 121 % de nos salaires correspondant à la hausse de la cherté de vie, pas de compromis sur notre droit à l'effet rétroactif de l'application de la loi, et ce à partir du 1er juillet 2012, pas de compromis sur une majoration directe de nos salaires sans passer par un échelonnement, pas de compromis sur une hausse fiscale injuste et pas de compromis sur l'augmentation du temps de travail », pouvait-on lire dans la note adressée aux députés.

 

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commentaires (2)

C'est un optimiste! C'est bien.. il en faut.

Ali Farhat

16 h 33, le 16 avril 2014

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Commentaires (2)

  • C'est un optimiste! C'est bien.. il en faut.

    Ali Farhat

    16 h 33, le 16 avril 2014

  • IL NE MANQUE QUE "L'ETRANGER" S'ÉRIGE EN EXPERT ÉCONOMIQUE... QUELLE DÉCADENCE ! SI CE N'ÉTAIENT PAS LES BANQUES DU PAYS QUI LE SOUTIENNENT... C.A.D. LES DÉPÔTS DE LA DIASPORA AVEC LESQUELS LES BANQUES FINANCENT L'ÉCONOMIE DU PAYS... ET LE PAYS... LE PAYS SERAIT EN FAILLITE DEPUIS LONGTEMPS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 18, le 16 avril 2014

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