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Liban - Liban

Calme précaire à la frontière nord et est du Liban, mais le flux de réfugiés va crescendo

A Qoubeiyat, dans le Akkar (Liban-Nord), un membre de la Croix rouge libanaise aide à l'évacuation d'un Syrien blessé lors des combats de al-Hosn, le 20 mars 2014. Des dizaines de Syriens, civils et rebelles, ont fui au Liban, dans la région de Wadi Khaled, le 20 mars, en raison des combats du côté syrien de la frontière. REUTERS/Stringer

Un calme précaire régnait en fin de journée tout le long de la frontière nord et est après une série de pilonnages et raids syriens menés plus tôt dans la journée ainsi que dans la nuit de mercredi à jeudi dans les périmètres de Wadi Khaled, au Liban-Nord, et de Ersal, dans la Békaa.


Le contrôle du fameux krak des Chevaliers par les forces du régime syrien, une étape décisive dans la volonté de ce dernier d'empêcher toute infiltration rebelle à partir du Liban, s'est associé d'un bombardement intensif de la région de Wadi Khaled vers laquelle des rebelles avaient tenté de fuir.
Cité par l'AFP, un chef des « Forces de défense nationale » (FDN, milice pro-Assad) a indiqué que 40 rebelles avaient été tués en tentant de fuir. Parmi eux, un chef islamiste libanais, Khaled Mahmoud al-Dandachi, surnommé Abou Sleiman al-Mohajer, avait été libéré il y a trois ans de la prison de Roumieh où il avait été détenu pour appartenance à une organisation extrémiste. Il avait rejoint la rébellion en Syrie où il dirigeait Jund al-Cham.


Pour sa part, une source de sécurité libanaise a fait état de 60 blessés, civils et combattants, par les bombardements de l'artillerie syrienne alors que ces personnes traversaient le Nahr el-Kébir, le cours d'eau séparant les deux pays au Nord. Certains ont été touchés en territoire syrien, d'autres du côté libanais, selon la même source qui a précisé qu'ils ont été hospitalisés au Liban. Un représentant d'une organisation islamique a indiqué à l'ANI s'attendre à l'arrivée de plus d'une centaine de blessés syriens.

 

(Lire aussi : Serra œuvre à « préserver le Liban de toute retombée du conflit syrien »)


« Les gens ont commencé à fuir al-Hosn il y a trois jours et 300 sont arrivés chez nous. Parmi eux, 130 sont arrivés hier, mais il y en avait 60 qui étaient tués ou blessés », a indiqué à l'AFP Khaled Hussein, un habitant de Wadi Khaled.
« Il y a encore des corps dans le fleuve, a-t-il ajouté. Beaucoup des combattants rebelles à Hosn étaient libanais », selon M. Hussein. Les habitants du village de Bani Sakhr ont lancé un appel aux députés réunis au Parlement pour le débat de confiance, les implorant de voler à leur secours et d'assurer la protection des habitants des villages frontaliers.

 

(Lire aussi : Classer les réfugiés pour mieux les aider ?)


Un journaliste de l'AFP, qui s'est rendu sur place, a entendu le bruit des bombardements de l'autre côté de la frontière. Le village de Bokayaa, dans Wadi Khaled, a été touché par des tirs d'artillerie et plusieurs habitations ont été endommagées. Une position de l'armée y a été aussi la cible de tirs en provenance de Syrie.

 

 

Colère et manifestations
Cette nouvelle agression a suscité des mouvements de colère dans la région. Des jeunes gens ont coupé l'autoroute internationale entre Tripoli et le Akkar pour protester contre les tirs. Dans le camps de réfugiés palestiniens de Beddaoui, des routes ont été coupées et un minibus incendié. La route principale de Halba a également été brièvement coupée et des tirs ont été signalés sur la place principale de cette ville du Akkar.

 

Dans la Békaa, Ersal a également été la cible de deux raids syriens hier matin. Des hélicoptères syriens avaient déjà mené, mercredi soir vers 21h, des raids contre Wadi Ajram et Khirbet Younine dans le périmètre d'Ersal.
Ces nouveaux raids syriens interviennent alors que l'armée a commencé, mercredi, à se déployer dans l'ensemble de Ersal, en dégageant par ailleurs les accès à cette localité.


Le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, a invité les habitants du Liban-Nord à maintenir les routes ouvertes et à faciliter le transport des blessés syriens et libanais. M. Machnouk avait tenu en marge du débat de confiance une réunion avec le Premier ministre, Tammam Salam, et son collègue de la Santé, Waël Abou Faour, pour suivre l'affaire du flux de réfugiés syriens. M. Salam a donné ses instructions au Haut-Comité de secours pour loger les réfugiés qui fuient vers le Akkar alors que M. Abou Faour donnait ses instructions aux hôpitaux pour accueillir les blessés libanais et syriens.

 

(Lire aussi : Sleiman : Inadmissible que les Libanais continuent d'être la cible des parties syriennes en conflit)


Pas un mot cependant, pour dénoncer les raids et les bombardements syriens. C'est le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, qui les a déplorés, stigmatisant dans un communiqué « une violation flagrante de la souveraineté libanaise qu'aucune logique ne peut justifier, surtout que l'armée est présente dans ces deux régions et qu'elle s'efforce d'accomplir son devoir ».
M. Geagea a demandé au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires afin de mettre fin à ces agissements et notamment de présenter des plaintes à la Ligue arabe et au Conseil de sécurité de l'ONU.

 

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commentaires (3)

Il est du devoir du Liban Sain de recevoir ces Syriens Sains. Malgré, et tant pis pour les bääSSyriens Libanais et Syriens Malsains.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 21, le 22 mars 2014

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Commentaires (3)

  • Il est du devoir du Liban Sain de recevoir ces Syriens Sains. Malgré, et tant pis pour les bääSSyriens Libanais et Syriens Malsains.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 21, le 22 mars 2014

  • MAUVAIS... TRÈS MAUVAIS... CES AFFLUX DE SYRIENS, REVANCHARDS PAR EXCELLENCE, QUI FUIENT LES CARNAGES. ALLAH YISTOR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 35, le 21 mars 2014

  • Comme charité bien ordonnée commence par soi même , on va demander à Geagix de recevoir ces fugitifs salafowahabites binsaouds chez lui et que son bon cœur fasse le reste , ne disait il pas fa ..... laissons tomber , on va pas se répéter , mais depuis quelque temps il tente une percée , eh oui pers(ç)ée en direction du hezb résistant , lui aussi !! eh oui !

    FRIK-A-FRAK

    10 h 11, le 21 mars 2014

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