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Traits-d’Union - Conflit

RDC : le Conseil de sécurité sanctionne six responsables de groupes armés

RDC : le Conseil de sécurité sanctionne six responsables de groupes armés

Photo d'illustration Alexis Huguet/AFP

Le Conseil de sécurité des Nations unies a placé sous sanctions mardi six hauts cadres de groupes armés opérant dans l'Est de la République démocratique du Congo, où les affrontements se sont intensifiés ces dernières semaines.

Ils sont accusés d'avoir "planifié, dirigé ou commis", de par leurs rangs élevés, "des actes constitutifs de violation des droits humains ou du droit international humanitaire", peut-on lire dans la liste de l'ONU mise à jour mercredi. Les sanctions consistent en un gel des avoirs, y compris en RDC, et d'une interdiction de voyage.

Parmi les plus "célèbres" sanctionnés mardi, Willy Ngoma, un porte-parole des rebelles du M23, connu pour ses vidéos où il se met en scène avec des militaires congolais ou burundais, capturés au cours des combats. Il est le cinquième haut responsable de cette rébellion à majorité tutsi à être placé sous sanctions du Conseil de sécurité. Ils sont accusés par l'ONU et des organisations internationales de défense des droits humains d'avoir commis de nombreux massacres, viols, pillages et soumis des habitants au travail forcé.

Après huit ans de sommeil, ils ont repris les armes fin 2021 et opèrent aux côtés de l'armée rwandaise. Ensemble, ils se sont emparés de larges pans de la province du Nord-Kivu, provoquant la fuite de plus d'un million de personnes. Dirigeant du groupe armé Twirwaneho, également à majorité tutsi, Michel Rukunda dit "Makanika", déserteur de l'armée congolaise, a rejoint la liste de sanctions pour, entre autres, "recrutement et utilisation d'enfants" et "attaques sur des écoles et des hôpitaux" dans la province du Sud-Kivu.

Les Twirwaneho sont accusés de "collaboration" avec le M23 par le groupe d'experts de l'ONU sur la RDC. Le Rwandais Apollinaire Hakizimana, cadre des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), groupe majoritairement hutu créé par d'anciens hauts responsables du génocide des tutsis au Rwanda, a également été placé sur la liste de sanctions.

Les FDLR sont responsables de nombreux crimes graves contre des civils au Congo. Deux dirigeants des ADF (Forces démocratiques alliés), un Tanzanien et un Ougandais, ont également été sanctionnés. Leur groupe, associé à l'organisation Etat islamique, est responsable de la mort de plusieurs milliers de civils, dans l'est de la RDC et en Ouganda, au cours des dix dernières années.

William Yakutumba, commandant d'une coalition de groupes armés génériquement appelés "maïmaï", a aussi été ajouté à la liste pour des crimes commis par ses miliciens contre des civils. Christoph Vogel, chercheur à l'Université de Gand, explique que ces mesures "ont un faible impact dans un contexte comme le Congo, où la plupart des criminels de guerre voyagent peu et n'ont pas de compte en banque à l'étranger", et ajoute que "les arbitrages dépendent également d'enjeux politiques au sein du Conseil".

Le Conseil de sécurité des Nations unies a placé sous sanctions mardi six hauts cadres de groupes armés opérant dans l'Est de la République démocratique du Congo, où les affrontements se sont intensifiés ces dernières semaines.Ils sont accusés d'avoir "planifié, dirigé ou commis", de par leurs rangs élevés, "des actes constitutifs de violation des droits humains ou du droit...

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