
Illustration : Yann Charaoui
« L’Orient-Le Jour » revient dans une série de cinq articles sur les trajectoires atypiques de personnages historiques – certains célèbres et d’autres moins – qui ont en commun d’avoir évolué dans un espace géographique, intellectuel et/ou émotionnel où « Orient » et « Occident » s’opposent et se mêlent. Dans ce troisième épisode, focus sur l’illustre Jean-François Champollion. L’homme est célébré en France pour avoir percé le secret des hiéroglyphes. Mais, côté égyptien, son legs est aujourd’hui empreint d’ambivalence, non pas tant de son fait que du récit colonial qu’il incarne.
OLJ / Par Soulayma MARDAM BEY, le 25 juillet 2023 à 21h01
Illustration : Yann Charaoui
Bonne idée d'évoquer le souvenir de Champollion. Cet article, cependant, manque de la subtilité qui fait le sel des autres de la série. Une lecture "post-coloniale" (?) du parcours de Champollion semble un peu hors-sujet (et c'est en définitive ce qui ressort du fond de l'article). Quelques questions et une proposition d'interprétation alternative : 1. Champollion a-t-il d'une quelconque manière empêché des Egyptiens de mener des recherches sur les hiéroglyphes ? Aurait-il dû se priver de le faire parce qu'il n'était pas égyptien ? 2. A part la membre distinguée des Archéologues Anonymes citée dans l'article qui, en Egypte, connaît le nom de Champolion ? Il est significatif que la lecture "post-coloniale" à laquelle se réfère l'article soit le fait d'un universitaire européen - allemand - et non égyptien. 3. La statue de Champollion au Collège de France, très postérieure à sa mort, mais contemporaine de l'Exposition Universelle de 1867 pendant la période du IIIème Empire dite "libérale" peut donner lieu à deux "lectures" : l'une, de type impériale ; l'autre, peut-être plus adaptée au commanditaire, le Collège de France, dans l'esprit des Lumières et de la Révolution : la pensée l'emporte sur l'oppression, figurée par le Pharaon, reprise, de manière plus policée, de la décapitation des Rois de l'Ancien Testament sur les tympans de certaines églises pendant la Révolution française, notamment à ND de Paris, ce qui vaut à ces têtes d'être exposées aujourd'hui au Musée de Cluny,
Les Coptes sont les descendants des vieux Égyptiens, ils devraient être mieux traités , mais manque chance ce sont les descendants des envahisseurs arabes qui revendiquent l'héritage !
Bravo! Toute la série d’articles est passionnante.
Quel excellent article! Un grand merci.
Bonne idée d'évoquer le souvenir de Champollion. Cet article, cependant, manque de la subtilité qui fait le sel des autres de la série. Une lecture "post-coloniale" (?) du parcours de Champollion semble un peu hors-sujet (et c'est en définitive ce qui ressort du fond de l'article). Quelques questions et une proposition d'interprétation alternative : 1. Champollion a-t-il d'une quelconque manière empêché des Egyptiens de mener des recherches sur les hiéroglyphes ? Aurait-il dû se priver de le faire parce qu'il n'était pas égyptien ? 2. A part la membre distinguée des Archéologues Anonymes citée dans l'article qui, en Egypte, connaît le nom de Champolion ? Il est significatif que la lecture "post-coloniale" à laquelle se réfère l'article soit le fait d'un universitaire européen - allemand - et non égyptien. 3. La statue de Champollion au Collège de France, très postérieure à sa mort, mais contemporaine de l'Exposition Universelle de 1867 pendant la période du IIIème Empire dite "libérale" peut donner lieu à deux "lectures" : l'une, de type impériale ; l'autre, peut-être plus adaptée au commanditaire, le Collège de France, dans l'esprit des Lumières et de la Révolution : la pensée l'emporte sur l'oppression, figurée par le Pharaon, reprise, de manière plus policée, de la décapitation des Rois de l'Ancien Testament sur les tympans de certaines églises pendant la Révolution française, notamment à ND de Paris, ce qui vaut à ces têtes d'être exposées aujourd'hui au Musée de Cluny,
12 h 38, le 27 juillet 2023