Mikati appelle Israël à cesser ses agressions contre le Liban-Sud - Jour 133 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le Hezbollah a organisé aujourd'hui les funérailles du cadre militaire du parti, Ali Mohammed Debs, tué mercredi 14 février lors d’une frappe aérienne israélienne à Nabatiyé, la plus sanglante depuis le 8 octobre.

Plus de détails ici. 

Le président américain Joe Biden a dit qu'il "fallait un cessez-le-feu temporaire" dans la bande de Gaza "pour faire sortir les otages", ajoutant qu'il avait "toujours l'espoir que cela puisse se réaliser".

"J'espère qu'en attendant, les Israéliens ne procèderont pas à une invasion terrestre massive", a ajouté le président américain, qui était interrogé sur une possible offensive militaire sur la ville de Rafah, à la frontière avec l'Egypte.

Israël se coordonnera avec l'Egypte avant son opération militaire à Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza, a assuré à Munich le ministre israélien des Affaires étrangères, rapporte l'AFP. 

"L'Egypte est notre alliée. Nous avons un accord de paix avec l'Egypte et nous opèrerons de façon à ne pas nuire aux intérêts égyptiens", a déclaré Israël Katz au cours de la Conférence sur la sécurité de Munich, dans le sud de l'Allemagne. Il a aussi assuré qu'Israël "tiendrait au courant" le président américain Joe Biden de l'offensive militaire.

Selon le Wall Street Journal et une ONG égyptienne, Le Caire fait ériger un camp fermé et sécurisé dans le Sinaï pour accueillir les Palestiniens de la bande de Gaza qui fuiraient la guerre en cas d'offensive israélienne sur Rafah, située sur la frontière avec l'Egypte.

Les otages dans la bande de Gaza "luttent pour leur survie" car ils sont exposés aux mêmes "souffrances" que la population dans ce territoire palestinien bombardé, a déclaré Abou Obeida, le porte-parole des brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas. 

"Les prisonniers ennemis blessés et malades vivent une situation très difficile et luttent pour leur survie, et cela n'est pas surprenant car tout ce dont souffre notre peuple - que ce soit la faim, la soif, ou le manque de médicament - ils en souffrent aussi, a-t-il ajouté. Nous nous efforçons toujours de garder (en lieu sûr) les prisonniers ennemis par tous les moyens possibles et nous avons déjà alerté des dizaines de fois sur les risques auxquels ils sont exposés (...) mais le temps presse". 

Un peu plus tôt dans la journée, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a évoqué la situation sur le front du Liban-Sud et à Gaza, ainsi que la situation intérieure au Liban, alors que la guerre entre le Hamas et Israël en est à sa 133e journée.

➡️ Retrouvez ici les principaux points abordés dans ce septième discours depuis le 8 octobre.

Médecins sans Frontières (MSF) a décrit le chaos et la terreur qui régnait dans l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où un raid des forces spéciales israéliennes a forcé le personnel de l'ONG à fuir. "La situation était chaotique, catastrophique", a déclaré Christopher Lockyear, secrétaire général de MSF dans un entretien accordé aux agences AFP et Reuters.

Lors du raid israélien jeudi, tout le personnel de MSF a été contraint de fuir les locaux, a-t-il raconté, soulignant que l'un des membres de l'équipe était toujours porté disparu. L'organisation a déjà perdu cinq membres depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le Hezbollah a annoncé la mort d’un de ses combattants, Khaled Mohammad el-Tamer, né en 1980 et originaire d’Arzé et habitant de Kherbet Selm, au Liban-Sud. Comme à son habitude, le parti n’a pas précisé quand et où il a été tué. Selon notre décompte, 206 combattants du parti chiite ont été tués au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre.

Le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible, à 16h10, un groupe de soldats israéliens positionnés à Ramiyé "avec les armes appropriées, les touchant directement". Le parti affirme avoir causé "des morts et des blessés".

Dans un communiqué distinct, le Hezbollah annonce avoir ciblé, à 16h30, un déploiement de soldats se trouvant à proximité de la caserne de Doviv "avec des missiles". Il affirme avoir "infligé des dommages directs".

Un navire a signalé une attaque de missile en mer Rouge, au large du Yémen, rapporte l’AFP en citant l'agence britannique de sécurité maritime UKMTO. Le navire transitant par le nord-ouest du port yéménite de Mokha « a été attaqué par un missile, et des informations font état d'une explosion à proximité immédiate », a ajouté l'agence précisant que le navire et son équipage étaient en sécurité.

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a répété une fois de plus que le Liban restera « attaché à toutes les résolutions de l'ONU », appelant Israël à les « appliquer, à cesser ses agressions contre le Liban-Sud et sa violation de la souveraineté libanaise et à se retirer des territoires libanais occupés ».

« Alors que le Liban insiste sur la stabilité dans la région et appelle toutes les parties à s'abstenir de toute escalade, Israël poursuit son agression, ce qui nous pousse à nous interroger sur les mesures prises par la communauté internationale pour arrêter cette agression persistante », a-t-il ajouté lors d'un discours prononcé lors de la séance d'ouverture de la 60e Conférence sur la sécurité de Munich, relayé par l'Agence nationale d'information.

Nagib Mikati a enfin appelé à ce que « les responsables de toute agression du droit humanitaire international, y compris les attaques contre des civils et travailleurs dans le secteur humanitaire, rendent des comptes ».

⚡ Trois attaques contre Israël ont été revendiquées par le Hezbollah depuis le début du discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

- Le parti chiite a d'abord annoncé avoir frappé le site de Malikiya, en face de la lcoalité libanaise de Aïtaroun (caza de Bint Jbeil) avec un missile Burkan à 15h15.

- Le parti a également annoncé qu'il avait frappé les sites de Rouaissat al-Alam et Zebdine dans les fermes occupées de Chebaa avec des missiles guidés à respectivement 15h50 et 16h .

- Par ailleurs, l'artillerie israélienne a bombardé la périphérie de Kfarhamam (caza de Hasbaya) et de Aïta al-Chaab (caza de Bint Jbeil), ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

⚡ Hassan Nasrallah a enfin conclu son discours sur la question des négociations sur la délimitation de la frontière terrestre entre Israël et le Liban : "Il n'y a pas besoin de délimiter la frontière terrestre, elle est déjà tracée. Si discussion il y aura, ce sera pour faire sortir les Israéliens de nos terres". 

Hassan Nasrallah a consacré la dernière partie de son discours à la situation politique au Liban, où l'élection présidentielle est bloquée depuis fin octobre 2022.

"Nous n’avons pas dit que nous allons imposer un président de la République. La présidence est un sujet interne. (Le Président du Parlement) Nabih Berry a déjà appelé plusieurs fois au dialogue, mais tout le monde refuse. La présidence au Liban n’a rien à voir avec Gaza", a insisté le secrétaire général du Hezbollah. 

"La résistance n’a rien à voir avec la politique interne libanaise. Nous n’avons jamais imposé des options politiques au nom de la résistance. Les armes de la résistance ne serviront pas à changer le système politique au Liban, elles servent à protéger le Liban et son peuple" a-t-il poursuivi.

 ⚡ « (L'armée israélienne) continue de renforcer son état de préparation opérationnelle sur le front nord (la frontière avec le Liban) : exercices de brigade, forces de réserve et préparations au combat dans des conditions météorologiques hivernales », a annoncé sur X le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee dans un message posté pendant le discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

« Les combattants de la brigade Golani ont entamé cette semaine le processus de préparation accrue sur le front nord, parallèlement à l’entraînement des réservistes des 146e et 210e brigades sur le front nord », a précisé le porte-parole fournissant d'autres détails sur les excercices effectués par les brigades de réserve et régulières du front Nord.

"Nous ne nous mêlons pas des négociations du Hamas avec Israël. C’est à eux de prendre les décisions nécessaires, ce sont eux qui paient le plus grand prix. Le Yémen et la résistance en Irak ont la même attitude" a encore déclaré Hassan Nasrallah.

⚡ Pour le secrétaire général du Hezbollah, la résistance a "deux options : résister ou capituler."

"Le prix de la capitulation est élevé", ponctue-t-il aussitôt appelant à "étendre la bataille", mais sans "s'éloigner de la bataille principale qui vise à soutenir Gaza."

"Le véritable but israélien depuis des années est de déplacer les Palestiniens de leurs terres et de mettre en place un État juif. Ils veulent envoyer les habitants de Cisjordanie en Jordanie, les « Palestiniens de 1948 » (les arabes israéliens) au Liban et ceux de Gaza en Égypte", a encore énuméré Hassan Nasrallah.

Concernant les récentes accusations israéliennes contre l'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) à la suite desquelles plusieurs pays ont suspendu leurs financements, Hassan Nasrallah a souligné qu'il "n'y avait toujours pas de preuves".

Israël accuse une douzaine de membres de l'agence onusienne d'avoir participé à l'attaque du Hamas du 7 octobre. 

Le secrétaire général du parti chiite a également évoqué "les allégations de viols ou de massacres d’enfants commis par les membres du Hamas" que l'armée israélienne met en avant dans sa communication autour de la guerre à Gaza.

"Certains pays arabes y ont cru, même ceux qui affirment être proches du Hamas. Ils ont voulu assimiler le Hamas à Daech (le groupe État islamique). Les Israéliens n’ont pas pu présenter une seule preuve", a martelé Hassan Nasrallah.

Dans un document publié en janvier, le Hamas a affirmé que son attaque du 7 octobre contre Israël était "une étape nécessaire" contre l'occupation israélienne des Territoires palestiniens, reconnaissant également que le "chaos" a entraîné des "erreurs".

Toujours en janvier, une équipe des Nations unies s'est rendue en Israël pour examiner les informations faisant état de violences sexuelles lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre. De nombreux organes de presse ont fait état d'allégations de violences sexuelles. Des questions ont également été soulevées quant à la qualité des preuves utilisées pour étayer ces rapports.

Hassan Nasrallah a aussi évoqué les offensives des rebelles houthis en mer Rouge.

"Ce que les (houthis) ont fait au Yémen, lorsqu’ils ont visé les navires israéliens en mer Rouge, a laissé une grande marque" a-t-il noté avant de poursuivre : "les Américains s’occupent du Yémen, pour qu’Israël se concentre sur le Liban et la Palestine. (La résistance) répond aux Américains en continuant à tirer sur les navires israéliens."

"Les Américains et les Israéliens doivent savoir que les Palestiniens ne reculeront pas, quels que soient les sacrifices", a encore déclaré le secrétaire général du Hezbollah en évoquant la situation à Gaza et le front au Liban-Sud, où certains groupes palestiniens sont actifs.

Il a également réagi aux récentes menaces du ministre de la Défense Yoav Gallant, qui a déclaré cette semaine que son pays pouvait bombarder n'importe quelle partie du terrtoire libanais, que ce soit à "20 km", ou "50 km" de la frontière, "à Beyrouth ou partout ailleurs".

"Le ministre israélien (...) a oublié que la résistance au Liban a des missiles qui peuvent toucher tout le territoire israélien", a prévenu Hassan Nasrallah.

L'école Saint-Joseph, dans la banlieue sud de Beyrouth. Photo João Sousa/L'Orient-Le Jour

Une foule assiste au septième discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, depuis le début des affrontements militaires entre le parti chiite et Israël. 

"Le front du Liban-Sud est maintenu" a encore prévenu Hassan Nasrallah, faisant référence à celui qui existe depuis le 8 octobre entre ses combattants et l'armée israélienne à la frontière entre le Liban et l'État hébreu, en marge de la guerre à Gaza qui a démarré la veille.

"Tuer (nos) combattants sur le terrain et frapper la banlieue sud (de Beyrouth) n’arrêtera pas la résistance" a-t-il ajouté, appelant à poursuivre et même intensifier les combats.

"Nous avons frappé la caserne de Kiryat Shmona hier, avec plusieurs missiles de type Falaq et Katyusha ; c'est une première réponse. L’ennemi paiera le prix de la mort de nos femmes et enfants tués ces derniers jours" a-t-il encore lancé.

"Quand il s’agit de civils, c’est une question sensible pour nous. Il faut qu’Israël comprenne que dans cette affaire, il est allé trop loin. Le but de l’ennemi lorsqu’il tue des civils est de faire pression sur la résistance" a poursuivi le secrétaire général du parti chiite.

⚡ Réagissant aux récents événements au Liban-Sud, et plus particulièrement les bombardements meurtriers de l'armée israélienne à Nabatiyé , Hassan Nasrallah a déclaré : "Ce qui s’est passé était prémédité, si Israël voulait uniquement toucher les combattants, il aurait pu éviter les civils."

Avant de poursuivre : "Nous sommes dans une vraie bataille avec un ennemi féroce soutenu par les États-Unis. Nous ne sommes pas dans (une confrontation symétrique) tant qu’il s’agit de combats opposant des  militaires à des militaires."

"Si l’ennemi croit pouvoir nous dissuader de continuer, en ciblant nos commandants, en détruisant nos maisons, en tuant des femmes et des enfants, il se trompe" a déclaré le secrétaire général du Hezbollah lors de la première partie de son discours.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a commencé son discours vers 15h30. 

⚡ La reconnaissance d'un État palestinien n'est "pas un tabou pour la France", a déclaré pour la première fois vendredi Emmanuel Macron en recevant le roi Abdallah II de Jordanie à Paris, rapporte l’AFP.

"Nous le devons aux Palestiniens, dont les aspirations ont été trop longtemps piétinées. Nous le devons aux Israéliens qui ont vécu le plus grand massacre antisémite de notre siècle. Nous le devons à une région qui aspire à échapper aux promoteurs de chaos et aux semeurs de revanche.", a-t-il ajouté, franchissant un pas diplomatique notable.

Le président français a aussi prévenu qu'une offensive militaire israélienne à Rafah aboutirait "à un désastre humanitaire sans précédent et serait un tournant" dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.

Il a en outre prévenu qu'un déplacement forcé et massif de la population "serait une violation grave du droit international à nouveau et un risque majeur d'escalade régionale".

Capture d'écran du direct de la cérémonie de commémoration des anciens dirigeant du parti chiite assuré par la chaîne du parti chiirte, Al-Manar.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah va bientôt s'exprimer lors d'une cérémonie de commémoration des anciens dirigeants du parti chiite "tombés en martyrs", soit le cheikh Ragheb Harb, l’ancien secrétaire général Abbas Moussaoui, et le chef militaire Imad Moughniyé.

La cérémonie va avoir lieu dans le complexe "Sayed e-Chouhada" dans la banlieue sud de Beyrouth. Il s'agit de son 7e discours depuis le début de la guerre à Gaza. Il l'avait annoncé lors de sa précédente allocution mardi dernier.

Selon notre journaliste à Haret Hreik, João Sousa, quelques dizaines de personnes dispersées étaient présentes sur le site du complexe du Hezbollah 15 minutes avant le début de la cérémonie programmée à 15h.

Le point sur la situation au Liban-Sud au cours de la dernière heure :

- Un avion de guerre israélien a mené un raid sur Bint Jbeil, ont indiqué des habitants à notre correspondant. Une roquette qui visait une habitation et qui n'a pas explosé, a occasionné des dégâts dans la région.

- Les abords de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil) et de Zebqine (caza de Tyr) ont également été visés par des raids menés par des avions de combat israéliens, selon des riverains.

Cinq personnes ont été blessées dans le sud d'Israël à la suite d'une fusillade, a rapporté Reuters en citant le service ambulancier israélien.

Selon l'agence, le porte-parole de la police, Eli Levy, a déclaré à la radio de l'armée israélienne qu'un « tireur présumé a tiré sur des personnes à une station de bus au carrefour de Masmiya, blessant plusieurs d'entre elles ». Le suspect a été « neutralisé », a-t-il ajouté, sans donner de précisions concernant son état.

Par ailleurs, le service ambulancier israélien a déclaré « qu'il traitait et transférait vers des hôpitaux trois personnes dans un état grave et une femme dans un état modéré ».

Le Haaretz a de son côté rapporté que deux personnes ont été tuées dans la fusillade, dont un homme de 20 ans.

La Russie a invité les différentes factions palestiniennes à venir à Moscou pour discuter de la guerre en cours à Gaza et d'autres sujets régionaux, rapporte l'AFP citant l'agence de presse étatique russe TASS.

Selon le vice-ministre des affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, qui est également l'envoyé du président russe Vladimir Poutine au Moyen-Orient, les pourparlers commenceront le 29 février.

"Nous avons invité tous les représentants palestiniens, toutes les forces politiques qui occupent des positions dans différents pays, notamment en Syrie, au Liban et dans d'autres pays de la région", a déclaré M. Bogdavov.

⚡ Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi dans un communiqué que cinq patients étaient morts après des coupures d'électricité qui ont provoqué l'arrêt de la distribution d'oxygène dans un hôpital de Gaza après que les forces israéliennes en ont pris le contrôle.

Selon lui, les opérations israéliennes autour et dans l'hôpital ont interrompu les livraisons de carburant nécessaires pour faire tourner les groupes électrogènes, provoquant les coupures d'électricité.

Le ministère a d'abord annoncé que quatre patients étaient morts, puis un cinquième décès.

Hormis un survol d'avions de chasse israélien au-dessus de Saïda il y a une demi-heure, rapportée par des témoignages d'habitants à notre correspodnant dans la région, la situation est relativement calme au Liban-Sud, à moins de deux heures du discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Le Croissant-Rouge palestinien (CRP) a annoncé sur X que l'armée israélienne avait libéré deux médecins de l'hôpital Al-Amal à Khan Younès, Jamal Ayad et Nafith Al-Qarm.

Les deux médecins avaient été "arrêtés il y a 7 jours lors d'un raid de l'occupant sur l'hôpital" a indiqué le CRP, précisant que  "12 autres membres de (ses) équipes sont toujours en état d'arrestation, dont 7 qui ont été arrêtés à l'hôpital Al-Amal.

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Des tirs d'artillerie israéliens ont visé Labbouné (caza de Tyr) et la périphérie de Rachaya al-Foukhar, Fardis et Hebbariyé (caza Hasbaya), ont indiqué des habitants de la région à notre correspondant au Liban-Sud il y a environ une heure.

Aucun autre incident n'a été signalé à la frontière sud au cours de l'heure écoulée.

L'armée israélienne a affirmé avoir arrêté "plus de 20 terroristes qui ont participé" aux attaques du 7 octobre, parmi des "dizaines de suspects" interpellés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans la bande de Gaza, selon l'AFP.

Elle ajoute avoir retrouvé dans les environs du complexe hospitalier "des restes d'obus de mortiers, grenades et d'autres armes appartenant" au Hamas, qui a selon elle utilisé l'hôpital pour faire feu sur les forces israéliennes ces dernières semaines.

Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a déclaré que si Israël gagne à Gaza, « il n'y aura plus de Liban, plus de région, plus d'État et plus rien pour nous », selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information.

« Nous sommes confrontés à un monstre sioniste mortel, (nous n'avons) pas d'autre choix que la fermeté et la résistance », a ajouté M. Fadlallah lors d'une cérémonie commémorative pour Khalil Fares, un membre du Hezbollah tué lors d'un raid israélien sur le village de Jadra samedi.

Bâtiment visé par une frappe israélienne à Nabatiyé, où sept membres d'une même famille ont trouvé la mort, ainsi que trois combattants du Hezbollah, le 14 février 2024. (Photo AFP/Mahmoud Zayyat)

Hussein, son épouse, deux de ses filles et l’un de ses petits-enfants, sa sœur et sa nièce ont été fauchés par un missile israélien mercredi à Nabatiyé (Liban-Sud). Son gendre et son autre petit-fils ont survécu.

➡️ Les détails avec Suzanne Baaklini. 

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a souligné, lors d'une rencontre avec l'ambassadeur russe au Liban, Alexandre Rudakov, la nécessité d'appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies « afin d'épargner au Liban le risque d'une guerre majeure qui éclaterait à ses frontières méridionales ».

En ce qui concerne les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba, Samir Geagea a déclaré qu' « il est utile d'envoyer un mémorandum conjoint des parties libanaise et syrienne aux Nations unies afin de considérer ces terres comme libanaises, ce qui obligerait Israël à s'en retirer en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l'ONU ».

M. Geagea a enfin critiqué le Hezbollah en déclarant : « Comment le Hezbollah aide-t-il les Palestiniens de Gaza ? Qu'ont produit les opérations transfrontalières (du parti chiite), si ce n'est d'exposer le Liban et son peuple à la destruction et à la mort ? »

Le quotidien israélien Maariv a mené un sondage pour savoir si les Israéliens pensent qu'Israël devrait lancer une opération militaire de grande envergure contre le Liban.

Voici les résultats :

- 71% sont en faveur d'une opération de grande envergure.

- 12% pensent que la situation actuelle entre le Liban et Israël devrait être contenue.

- 17% ne savent pas.

Figure intellectuelle extrêmement populaire en France, Edgar Morin est l'auteur d'une œuvre transdisciplinaire traduite en 27 langues et dans 42 pays. Photo AFP

Si les apparitions d’Edgar Morin se font rares, celle-ci restera sans doute comme l’une des plus marquantes.

Visiblement ému, le philosophe et sociologue français de 102 ans a dénoncé l’offensive israélienne sur Gaza lors d’un événement littéraire au Maroc.

➡️ Les détails avec Amélie Zaccour ici. 

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 28.775 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Il a fait état d'un total de 112 morts au cours des dernières 24 heures, et de 68.552 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Des secouristes examinant jeudi l'immeuble pris pour cible par un drone israélien la veille à Nabatiyé, au Liban-Sud, où une famille entière a été décimée. Mahmoud ZAYYAT / AFP

La journée de mercredi a été la plus sanglante au Liban-Sud depuis le 8 octobre : dix civils tués. Le bilan est également très lourd dans les rangs du Hezbollah.

Le massacre à Nabatiyé après le ciblage anonyme de Safed est-il un début de la guerre ou de la fin ?

➡️ Les explications de Rita Sassine ici. 

Le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a affirmé avoir chargé hier le représentant permanent du Liban auprès des Nations unies de déposer une plainte devant le Conseil de sécurité de l'ONU contre Israël à la suite d' « une série d'attaques israéliennes datant du 14 février contre des cibles civiles, les plus violentes et meurtrières depuis le 8 octobre ».

Selon un communiqué diffusé par le bureau de presse de M. Bou Habib, la plainte dénonce le fait qu'un « drone israélien a visé un immeuble résidentiel dans la ville de Nabatiyé (Liban-Sud) à l'aide d'un missile guidé, tuant 10 personnes, dont des femmes et des enfants », et endommageant des immeubles avoisinants.

Le texte fait également état d'une autre frappe aérienne israélienne qui a « visé le domicile de Jalal Mohsen à Sawana, au Liban-Sud tuant sa femme et ses deux fils, âgés de 13 et 2 ans ».

Le Liban a aussi appelé le Conseil de sécurité à « condamner les attaques israéliennes contre le Liban afin d'éviter que la situation ne se détériore et que la guerre ne s'étende », ainsi que « le ciblage direct, délibéré et réitéré des civils par Israël ».

Des manifestants à Washington DC, aux États-Unis, réclament un cessez-le-feu face au conflit qui fait rage à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Olivier Douliery/Getty Images/AFP

Le président américain Joe Biden a suspendu les déportations de Palestiniens pour 18 mois.

Face aux dangers dans les territoires palestiniens, et particulièrement à Gaza, près de 6 000 Palestiniens éligibles pourront ainsi rester et travailler légalement sur le territoire américain.

➡️ Plus de détails dans ce focus de Laure-Maïssa Farjallah.

Les États-Unis ont récemment mené une cyberattaque contre un navire militaire iranien en mer Rouge et dans le golfe d'Aden qui recueillait des renseignements sur les cargos, a rapporté jeudi NBC News, citant trois responsables américains.

La cyberattaque a eu lieu il y a une semaine dans le cadre d'une réponse du gouvernement à une attaque de drone menée par des milices soutenues par l'Iran en Irak, qui a tué trois militaires américains en Jordanie à la fin du mois dernier et en a blessé des dizaines d'autres, selon le rapport relayé par Reuters.

Selon la chaîne NBC, l'opération visait à empêcher le navire d'échanger des renseignements avec les militants houthis au Yémen.

Un kiosque sur la route de Jadra, dans le Chouf, endommagé par le tir d’un missile de drone israélien qui a fait deux morts et trois blessés le 10 février 2024. Photo Matthieu Karam

Un double tir de missile israélien a répandu samedi la terreur à Jadra, village chrétien du Chouf, dont les habitants libanais et palestiniens ont payé très cher leur réflexe d’entraide.

Plus de détails dans ce reportage d'Emmanuel Haddad.

- Le Hezbollah a revendiqué une attaque, à 21h15, contre la caserne de « Kiryat Chmona », en face du village libanais de Houla (caza de Marjeyoun) à l'aide de missiles de type Falaq, en riposte aux bombardements israéliens qui avaient visé les villages libanais de Nabatiyé et Sawané.

- Après minuit, des avions de combat israéliens ont à nouveau mené un raid sur le village de Qantara où une autre habitation a été entièrement détruite. Trois membres du mouvement Amal ont été tués.

- Selon le Haaretz, l'armée israélienne a déclaré qu'au moins 25 missiles ont été tirés sur la ville de Kiryat Shmona, dans le nord du pays, dans la nuit de jeudi à vendredi. L'armée israélienne a répondu par des tirs d'artillerie sur les zones d'où les roquettes ont été lancées. Plusieurs bâtiments et véhicules ont été endommagés lors de ce dernier tir de barrage et certaines infrastructures ont été touchées. En outre, certaines parties de la ville et des zones environnantes de la Haute Galilée sont privées d'électricité, après qu'une roquette ait touché un pylône.

Le point sur les échanges de tirs à la frontière  Liban-Sud dans la nuit de jeudi à vendredi :

- Après 21h, des avions de combat israéliens ont mené un raid sur la zone située entre les villages de Taybé et Deir Seriane (caza de Marjeyoun). Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux. Un autre raid aérien israélien a visé le village de Qantara (caza de Marjeyoun). Une habitation a été entièrement détruite.

- Après 21h30, des explosions de missiles du Dôme de fer israélien ont été entendues au-dessus de la plaine de Khiam (caza de Marjeyoun).

L'armée israélienne a également annoncé la mort d'un autre de ses soldats dans les combats à Gaza, selon plusieurs médias israéliens.

Selon I24 News et le Times of Israël, sa mort porte à 572 le nombre de soldats israéliens tués depuis le 7 octobre et à 234 depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza.

Le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a lui aussi annoncé la perte de trois de ses hommes : Kassem Nizar Berro, né en 1996 et originaie de Charkiyà (Nabatiyé) ; Ali Hassan Issa né en 1971 et originaire de Jebchit (Nabatiyé) ; et Mohammad Hussein Saïd, né en 1995 à Qsaybé (Nabatiyé).

Ces morts portent à 11 le nombre de combattants du Amal tués depuis que la guerre à Gaza a commencé à déborder au Liban-Sud.

Au Liban-Sud, la matinée est pour l'instant calme, après une nuit marquée par plusieurs incidents, rapporte notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

Le Hezbollah a annoncé, dans des communiqués, la mort de deux autres de ses combattants, Moustafa Ali Darwiche né en 1995 et originaire de Srebbine, dans le caza de Bint Jbeil ; et Moustafa Khodr Kassir, né en 1991 et originaire de Deir Qanoun al-Nahr (Tyr). 

Avec ces deux nouveaux noms, le total de combattants du parti chiite tués au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre atteint 205.

Sur 99 journalistes et employés des médias tués dans le monde en 2023, 72 sont morts "dans des attaques israéliennes sur Gaza", souligne dans son rapport annuel publié jeudi le Comité de protection des journalistes (CPJ), cité par l'AFP.

Trois autres sont morts au Liban-Sud, tués par des tirs attribués à l'armée israélienne.

Benjamin Netanyahu a aussi rejeté jeudi soir toute reconnaissance internationale d'un État palestinien hors du cadre d'une reprise de négociations de paix israélo-palestiniennes, en réaction à un plan évoqué par le quotidien américain Washington Post.

"Une telle reconnaissance, à la suite du massacre du 7 octobre, offrirait une énorme récompense à un terrorisme sans précédent et empêcherait tout futur accord de paix", a affirmé le Premier ministre israélien sur son compte X, ex-Twitter.

Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé vendredi craindre pour la vie de six patients en soins intensifs et de trois nourrissons dans la maternité de l'hôpital de Khan Younès par manque d'oxygène, les générateurs électriques s'étant arrêtés.

Le ministère a fait état d'un bilan de "112 morts" dans la nuit de jeudi à vendredi à travers la bande de Gaza.

L'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait 28.663 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le dernier bilan jeudi du ministère de la Santé du Hamas.

Des négociations en vue d'une trêve incluant de nouvelles libérations d'otages du Hamas et de Palestiniens détenus par Israël se poursuivent au Caire jusqu'à vendredi, sous la médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis.

L'armée israélienne a expliqué son opération dans l'hôpital Nasser de Khan Younès, par "des renseignements crédibles" selon lesquels le Hamas y aurait retenu des otages "et qu'il y aurait peut-être des corps d'otages" sur place.

La situation à Gaza ce matin : 

Après quatre mois de guerre entre Israël et le Hamas, les violences se concentrent sur le sud de la bande de Gaza assiégée et dévastée, entre la ville de Khan Younès, où l'armée israélienne a annoncé jeudi mener une "opération ciblée" dans l'hôpital Nasser qui abritait des milliers de déplacés, et celle de Rafah.

Le président américain Joe Biden a réitéré au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'un appel téléphonique, son opposition à une opération militaire à Rafah "sans un plan crédible et réalisable assurant la sécurité des civils à Rafah", selon la Maison Blanche.

Lors de cette conversation, Joe Biden a également "réaffirmé son engagement à travailler sans relâche pour assurer la libération de tous les otages dès que possible".

Bonjour et bienvenue sur notre suivi en direct dans lequel nous couvrons, depuis 133 jours, les combats dans l'enclave palestinienne, bombardée sans relâche par Israël, mais aussi en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.