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Politique - Conflit

Discours de Nasrallah : les 4 points clés sur Gaza et le Liban-Sud

Réagissant à la mort de civils mercredi lors d'une frappe israélienne à Nabatiyé, le chef du Hezbollah estime que  « le but de l’ennemi lorsqu’il tue des civils est de faire pression sur la résistance ».

Discours de Nasrallah : les 4 points clés sur Gaza et le Liban-Sud

Le discours de Hassan Nasrallah retransmis sur écran géant au complexe Sayed al-Chouhada', dans la banlieue-sud de Beyrouth, le 16 février 2024. Photo Joao Sousa

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a évoqué vendredi la situation au Liban-Sud et à Gaza, ainsi que la situation intérieure au Liban, alors que la guerre entre le Hamas et Israël en est à sa 133e journée. Voici les principaux points abordés dans ce septième discours depuis le 8 octobre :


1. Le front du Liban-Sud

« Le front du Liban-Sud sera maintenu », a prévenu Hassan Nasrallah. « Tuer nos combattants sur le terrain et frapper la banlieue-sud (de Beyrouth) n’arrêtera pas la résistance », a-t-il ajouté, appelant à poursuivre et même à intensifier les combats.

Il a également réagi aux récentes menaces du ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, qui avait déclaré cette semaine que son pays pouvait bombarder n'importe quelle partie du territoire libanais, que ce soit à « 20 km », ou « 50 km » de la frontière, « à Beyrouth ou partout ailleurs ».

« Le ministre israélien (...) a oublié que la résistance au Liban a des missiles qui peuvent toucher tout le territoire israélien », a prévenu le numéro un du Hezbollah.

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2. La frappe israélienne mercredi sur Nabatiyé

« Ce qui s’est passé à Nabatiyé était prémédité. Si Israël voulait uniquement toucher les combattants, il aurait pu éviter les civils », a affirmé le leader chiite, en allusion à une frappe mercredi soir sur un immeuble à Nabatiyé, qui a fait une dizaine de victimes civiles d'une même famille, ainsi que trois combattants du parti. Parmi eux figure Ali Debs, un responsable militaire qui avait été blessé le 8 février par une frappe de drone israélien sur sa voiture dans cette même ville

« Quand il s’agit de civils, c’est une question sensible pour nous. Il faut qu’Israël comprenne que dans cette affaire, il est allé trop loin. Le but de l’ennemi lorsqu’il tue des civils est de faire pression sur la résistance », a déclaré Hassan Nasrallah. « Nous avons frappé la caserne de Kiryat Shmona hier (jeudi), avec plusieurs missiles de type Falaq et Katioucha ; c'est une première réponse. L’ennemi paiera le prix de la mort de nos femmes et enfants tués ces derniers jours », a-t-il encore lancé, avant de poursuivre : « Nous sommes dans une vraie bataille avec un ennemi féroce soutenu par les États-Unis. Nous ne sommes pas dans une confrontation symétrique opposant des militaires à des militaires. »

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3. Présidence et politique intérieure au Liban

« Nous n’avons pas dit que nous allons imposer un président de la République. La présidence est une affaire intérieure. Le président du Parlement Nabih Berry a déjà appelé plusieurs fois au dialogue, mais tout le monde refuse. La présidence au Liban n’a rien à voir avec Gaza », a insisté le secrétaire général du Hezbollah.

Le pays est sans chef de l’État depuis le 31 octobre dernier, date de la fin du mandat de Michel Aoun. Depuis, le Parlement n'a toujours pas réussi à élire un président, faute de consensus politique.

Répondant à ceux qui accusent le Hezbollah de vouloir imposer ses points de vue sur le plan intérieur en recourant à la menace de son arsenal militaire, Hassan Nasrallah a soutenu : « La résistance n’a rien à voir avec la politique intérieure libanaise. Nous n’avons jamais imposé des options politiques au nom de la résistance. Les armes de la résistance ne serviront pas à changer le système politique au Liban, elles servent à protéger le Liban et son peuple ».

« Il n'y a pas besoin de délimiter la frontière terrestre (avec Israël), elle est déjà tracée. S'il y aura discussions, ce sera pour faire sortir les Israéliens de nos terres », a par ailleurs commenté le chef du parti pro-iranien, faisant référence à des localités disputées entre le Liban et l’État hébreu le long de la frontière. 


4. La guerre à Gaza

« Les Américains et les Israéliens doivent savoir que les Palestiniens ne reculeront pas, quels que soient les sacrifices », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah, dans un commentaire sur la guerre qui ravage l'enclave palestinienne depuis 4 mois. Selon lui, la résistance a « deux options : résister ou capituler ». « Le prix de la capitulation est élevé », ajoute-t-il aussitôt, appelant à « étendre la bataille », mais sans « s'éloigner de la bataille principale visant à soutenir Gaza. »

« Le véritable objectif des Israéliens depuis de nombreuses années est de déplacer les Palestiniens de leurs terres et de mettre en place un État exclusivement juif. Ils veulent chasser les habitants de Cisjordanie vers la Jordanie, les Palestiniens de 1948 (les Arabes israéliens) vers le Liban et renvoyer ceux de Gaza en Égypte », a encore énuméré Hassan Nasrallah.

« Nous ne nous mêlons pas des négociations du Hamas avec Israël (pour un cessez-le-feu à Gaza). C’est à eux de prendre les décisions nécessaires, ce sont eux qui paient le prix le plus fort. Le Yémen et la résistance en Irak ont la même attitude » a-t-il conclu.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a évoqué vendredi la situation au Liban-Sud et à Gaza, ainsi que la situation intérieure au Liban, alors que la guerre entre le Hamas et Israël en est à sa 133e journée. Voici les principaux points abordés dans ce septième discours depuis le 8 octobre :1. Le front du Liban-Sud« Le front du Liban-Sud sera maintenu », a prévenu...

commentaires (4)

"Mentez, mentez et encore mentez, il en restera toujours quelques choses". Le Machiavélisme criminel poussé a l’extrême. Typique méthode utilisée par ledit mouvement national dans les années 70 et aujourd'hui par les adeptes de la moumana3a. En bref, nous voyons toujours la terre qui verdoie et le ciel qui rougeoie laissant peu de chance au Liban de s'en sortir sans payer le prix du sang.

Pierre Christo Hadjigeorgiou

09 h 34, le 19 février 2024

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Commentaires (4)

  • "Mentez, mentez et encore mentez, il en restera toujours quelques choses". Le Machiavélisme criminel poussé a l’extrême. Typique méthode utilisée par ledit mouvement national dans les années 70 et aujourd'hui par les adeptes de la moumana3a. En bref, nous voyons toujours la terre qui verdoie et le ciel qui rougeoie laissant peu de chance au Liban de s'en sortir sans payer le prix du sang.

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    09 h 34, le 19 février 2024

  • Tous ces morts resteront sur la conscience des vendus qui ne cessent de violer notre constitution et détruit nos institutions et se se sont subtilisés à notre armée pour détruire notre pays. HB devait disparaître à jamais de notre paysage politique et pour cela il faut qu’il paie le prix de son arrogance et son ego surdimensionnés qui coûtent la vie a des libanais qui n’ont rien demandé, ou plutôt qui ont toujours exigé que l’armée les protège et aucun autre. Nous payons le prix de notre lâcheté teintée de mépris pour notre nation que nous croyons remplaçable ou interchangeable.

    Sissi zayyat

    12 h 49, le 17 février 2024

  • Aucune réponse à la toute dernière déclaration de Saad Hariri qui lui a tendu la main. Au liban, les déclarations se suivent, mais chaque leader se retranche dans sa sphère, et ainsi le pays va de mal en pire. Il n'a pas entendu la déclaration de Saad hariri citant le mouvement de Nasrallah.

    Nabil

    21 h 03, le 16 février 2024

  • Nasrallah ouvre les hostilités le 8 octobre 2023. Il bombarde, non seulement des cibles Militaires, ce qui est attendu, mais il ne se gêne pas pour tirer sur la population sans égard à la vie humaine non plus. Je vous donnerais des martyrs pour protéger tous les Libanais... Je ne lui ai rien demandé. Israël nous attaque à cause des continuelles escarmouches que le Hezbollah provoque. Au temps de l'OLP, c'était pareil'depuis les années 60 qu'Israël, viole notre territoire. La cause depuis les années 90, Le Hezbollah.

    Marwan Takchi

    20 h 35, le 16 février 2024

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