Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.
Le Hamas a appellé les journalistes et les agences de presse à se rendre massivement dans la bande de Gaza pour constater l’ampleur des destructions commises par l’armée israélienne. « Ce qui est nouveau, c'est l'horreur de la guerre génocidaire à laquelle notre peuple palestinien a été soumis, dans le but de le pousser à émigrer en tuant et détruisant délibérément toutes les installations et infrastructures vitales », a souligné le communiqué de l'organisation publié sur Telegram.
Le porte-hélicoptères français Dixmude, configuré pour offrir du soutien hospitalier aux civils blessés de la bande de Gaza, a accueilli mardi de "premiers patients en urgence relative" dans le port égyptien d'Al-Arich, a annoncé mardi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sur la chaîne de télévision CNEWS.
La structure hospitalière du navire qui a accosté lundi comprend deux blocs opératoires, 40 lits, 80 soignants, des scanners et des laboratoires d'analyses, a précisé le ministre.
Le chef des services secrets égyptiens, Abbas Kamel, participe aux pourparlers en cours à Doha avec des responsables américains, israéliens et qataris pour discuter d’une nouvelle extension de la trêve entre Israël et le Hamas, a rapporté la presse égyptienne, notamment Al-Ahram et Al-Qahera news.
URGENT
Selon l'armée israélienne citée par Reuters, 10 otages israéliens et binationaux, ainsi que deux otages étrangers, ont été remis par le Hamas à la Croix-Rouge et sont en chemin vers l'Israël. Il s'agit d'un mineur et de 9 femmes, a de son côté précisé le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, repris par Reuters également.
Le directeur de la CIA, William J. Burns, est arrivé au Qatar mardi pour s'entretenir de manière "secrète" avec le chef du Mossad israélien, David Barnea, et le premier ministre du Qatar, Mohammed Ben Abderrahmane al-Thani.
L’objectif de cette visite serait de négocier un accord élargi entre Israël et le Hamas, et notamment une pause de plusieurs jours, voire un cessez-le-feu à plus long terme, selon la presse américaine, dont le Wahington Post et le Wall Street Journal. Cela permettrait de faire libérer au moins dix otages israéliens par jour de pause, et notamment des soldats israéliens otages du Hamas en contrepartie de milliers de prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes.
Un tel accord obligerait Israël à retenir une éventuelle offensive dans le sud de Gaza qui viserait à prendre le contrôle de toute la bande et à éliminer les hauts dirigeants du Hamas, toujours selon des médias américains. M. Burns ferait aussi pression pour la libération immédiate des otages américains détenus par le Hamas. Les autorités américaines estiment que ces otages sont au nombre de huit ou neuf.
Un responsable palestinien au courant des négociations de la trêve affirme à Reuters que le Hamas a commencé à remettre des otages israéliens au CICR.
Le président français Emmanuel Macron a prévenu mardi que « l'extension du conflit (Hamas-Israël) au Liban aura de graves répercussions sur le pays ». Dans une lettre adressée au Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati à l'occasion de la fête de l'Indépendance du Liban, dont des extraits ont été publiés par le Grand Sérail, il a également rappelé la nécessité d'élire un président de la République, alors que le pays est en proie à une vacance à la magistrature suprême depuis plus d'un an. Plus d'informations ici.
Oussama Hamdane, haut responsable du Hamas, a invité le milliardaire américain Elon Musk à se rendre à Gaza "pour constater l'ampleur des massacres et des destructions commis contre la population de Gaza, dans le respect des normes d'objectivité et de crédibilité", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Beyrouth.
Lundi, Elon Musk a visité le site de l'attaque du Hamas contre Israël et a déclaré qu'il s'engageait à faire tout ce qui était nécessaire pour mettre fin à la propagation de la haine.
Par ailleurs, M. Hamdane a affirmé qu'Israël "redoute de révéler la terrible réalité" de ses pertes "concernant le nombre des soldats tués et blessés". "Son front intérieur est effrayé et ébranlé", a-t-il assuré. Il a également mentionné que la libération "des 150 prisonniers palestiniens (...) est un accomplissement national remarquable".
Le président américain Joe Biden a averti Israël que l'offensive prévue dans le sud de la bande de Gaza devait éviter les déplacements de civils en masse comme cela a été le cas avec le pilonnage du nord du territoire palestinien, ont fait savoir de hauts responsables américains, selon l'AFP.
« Il ne faut pas que l'ampleur des déplacements qui ont eu lieu dans le nord se répète dans le sud » de Gaza, a déclaré lundi à la presse un responsable américain. « Il est très important que la campagne (militaire) israélienne, lorsqu'elle se déplacera vers le sud, soit menée de manière à ne pas provoquer, dans la mesure du possible, de nouveaux déplacements de personnes », a souligné ce haut responsable, ajoutant que le président et ses collaborateurs avaient « insisté sur ce point de manière très claire auprès du gouvernement israélien ».
URGENT
Le Hamas remet les otages à la Croix-Rouge en ce moment, rapporte le Haaretz
Israël aurait approuvé une liste de cinquante prisonnières palestiniennes susceptibles d’être libérées. Parmi elles se trouverait la jeune Ahed Tamimi, 22 ans, jeune icône de la cause palestinienne arrêtée début novembre, selon le Monde.
Son nom ne figure toutefois pas dans la liste fournie ce soir par le Hamas des 30 prisonnières et mineurs sur le point d'être libérés des prisons israéliennes.
Photo d'archive montrant la militante palestinienne Ahed Tamimi lors d'un rassemblement à Londres le 11 mai 2019. (Daniel Leal/AFP)
Le Hamas a annoncé les noms des 15 femmes palestiniennes et des 15 enfants palestiniens qui seront libérés mardi, cinquième jour de l'accord d'échange, dans un communiqué sur sa chaîne officielle Telegram.
Les prisonniers palestiniens qui seront libérés ce mardi viennent des centres pénitentaires de Damon, Majdou et Ofer, rapporte Al-Jazeera, sur base d'informations du Service des prisons israéliennes.
La représentante permanente de l'État du Qatar auprès des Nations Unies, Cheikha Alya Ahmed Saif Al-Thani, a déclaré lors de l'Assemblée générale des Nations Unies que le Qatar "espère que cette trêve humanitaire conduira à un cessez-le-feu soutenu et durable qui mettra un terme à la guerre".
Elle a également réitéré "l'appel à la création d'un comité international chargé d'enquêter sur les crimes commis par l'occupation israélienne contre les civils dans la bande de Gaza". "Nous tenons cette réunion après quatre jours de trêve humanitaire grâce aux efforts de médiation conjoints de l'État du Qatar, de la République arabe d'Égypte et des États-Unis", a-t-elle souligné.
URGENT
Le Croissant-Rouge palestinien affirme que les soldats israéliens qui occupent le point de contrôle qui divise la bande de Gaza empêchent un camion transportant du carburant pour les ambulances d'entrer dans les zones du nord.
URGENT
Plusieurs médias, dont le Wall Street Journal, ont rapporté que la libération prévue ce soir de 10 otages détenus par le Hamas avait commencé.
"Nous sommes d'accord qu'il n'y a pas d'autre solution (au conflit israélo-palestinien) que celle des deux États", a déclaré le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, après sa rencontre avec le cardinal secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin.
"Il est impératif de maintenir la trêve (à Gaza) et de parvenir à un arrêt permanent des hostilités", a-t-il ajouté. M. Bou Habib a également mentionné avoir "ressenti l'inquiétude du Vatican concernant la situation au Liban et l'instabilité politique dans le pays". "J'ai constaté que le Vatican comprenait la position du Liban sur la question des déplacés (syriens) et était désireux d'apporter son aide", a-t-il poursuivi.
M. Bou Habib, qui a effectué une tournée à Bruxelles, La Haye et Barcelone, doit rentrer à Beyrouth demain via Rome.
Rassemblement à la faculté d'information de l'Université libanaise, en hommage à la journaliste d'al-Mayadeen, Farah Omar, tuée il y a une semaine par une frappe aérienne israélienne au Liban-Sud, le 28 novembre 2023.
Farah Omar avait fait ses études à la faculté. La journaliste de 25 ans, ainsi que le journaliste Rabih Maamari 39 ans, et leur accompagnateur Hussein Akil ont été tués le 21 novembre alors qu’ils couvraient les affrontements armés au Liban-Sud, dans le secteur frontalier de Tayr Harfa, caza de Tyr.
Le 13 octobre, un journaliste libanais de l’agence Reuters, Issam Abdallah, avait été tué dans un bombardement similaire, au cours duquel six autres journalistes – deux de l’AFP, deux de Reuters et deux de la chaîne qatarie al-Jazeera – ont été blessés.
Photo Hussam Shbaro
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d'un appel téléphonique, avant la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur Gaza qui se tiendra demain, a indiqué son bureau de presse, selon l'agence étatique turque Anadolu.
M. Erdogan a déclaré à M. Guterres qu'« Israël continuait de piétiner sans vergogne le droit international, les lois de la guerre et le droit humanitaire international en regardant dans les yeux de la communauté internationale », a indiqué l'agence.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, qui fait partie d'un groupe de contact de pays musulmans qui ont effectué des discussions avec des pays occidentaux au sujet de la situation à Gaza, participera à la réunion à New York.
Le roi Abdallah II de Jordanie a déclaré que les campagnes militaires israéliennes à Gaza et les opérations militaires en Cisjordanie « nient les valeurs humaines et le droit à la vie », a rapporté Reuters.
Le responsable de l'aide humanitaire des Nations unies, Martin Griffiths, se rendra mercredi à Amman pour discuter de la possibilité d'ouvrir le point de passage de Kerem Shalom afin de permettre à l'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza à partir d'Israël, selon Reuters.
Situé à l'intersection d'Israël, de la bande de Gaza et de l'Égypte, le point de passage de Kerem Shalom était utilisé pour transporter plus de 60 % des camions entrant dans la bande de Gaza avant le conflit actuel.
« Nous avons dit dès le départ qu'il nous fallait plus d'un point de passage », a déclaré M. Griffiths lors d'une réunion des États membres des Nations unies à Genève. « La possibilité d'utiliser Kerem Shalom devrait être étudiée, et ce sujet sera abordé à Amman », a-t-il ajouté.
Des foules de gens marchent devant des bâtiments détruits dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 novembre 2023.
Photo Mohammed Abed/AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué que le Hamas avait « jusqu'à présent libéré 74 otages, dont 50 femmes et enfants », ajoutant qu'Israël était « obligé d'achever (le retour des otages) et d'obtenir la libération de tous ses otages, femmes et enfants, et, plus tard, de tout le monde, sans exception », selon le média israélien Haaretz.
Benjamin Netanyahu a ajouté qu'Israël devait atteindre ses objectifs durant la guerre, à savoir « la libération de tous les otages, l'élimination de l'organisation terroriste Hamas au-dessus et au-dessous du sol ». « Gaza ne redeviendra pas ce qu'elle était et ne pourra plus constituer une menace pour notre pays », a-t-il encore souligné.
Le bilan des morts entre le 7 octobre et le 27 novembre comprend 59 enfants en Cisjordanie, a indiqué l'agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (OCHA).
Selon l'agence, sur 231 Palestiniens tués, 222 ont été abattus par l'armée israélienne, huit par des colons israéliens et un par un tir d'origine indéterminée entre l'armée et les colons.
Le bilan de ces sept semaines représente plus de la moitié des Palestiniens tués en Cisjordanie occupée cette année. Jusqu'à présent, 2023 a été l'année la plus meurtrière pour les Palestiniens en Cisjordanie depuis que l'OCHA a commencé à enregistrer les victimes en 2005.
Médecins Sans Frontières a partagé une vidéo sur X dans laquelle un de leurs médecins décrit la situation dans un hôpital de Khan Younès dans le sud de Gaza.
"Je n'ai pas vu de blessures aussi graves lors des guerres précédentes (...) Tous les cas incluent des brûlures", a déclaré dans la vidéo le Dr Hafez Abukhuss.
Il y affirme également que l'hôpital dépasse largement sa capacité, traitant normalement 300 patients à la fois, alors qu'il en traite désormais plus de 1 000. « Pouvez-vous imaginer recevoir 100 à 200 patients par jour, parfois 500 ? Il affirme que la majorité des patients sont des femmes et des enfants et que les hôpitaux sont confrontés à un manque de fournitures et d'équipements médicaux.
« Nous savons que nous sommes en danger à tout moment, mais nous continuerons à faire notre travail », a-t-il affirmé.
A l'issue d'une visite au complexe médical Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le porte-parole de l'Unicef, James Elder a décrit ce qu'il a vu de « dévastateur », qualifiant l'hôpital à la fois de « service d'urgence » et de « zone de guerre ».
« Partout où vous regardez, il y a un enfant dans un besoin incroyable (....) De nombreux enfants avec des amputations, des petits garçons et des petites filles qui, il y a six ou sept semaines, jouaient au football avec leurs amis », a-t-il déploré, selon des propos retransmis en direct depuis Khan Younès par la chaîne Al-Jazeera.
La population de Gaza, et tout particulièrement les femmes et enfants, risque la famine si l'approvisionnement humanitaire en nourriture ne continue pas, a mis en garde mardi le Programme alimentaire mondial (PAM), selon l'AFP.
L'agence onusienne a également précisé avoir fourni de la nourriture à 121.161 personnes à Gaza depuis le début de la trêve. « Grâce à cette pause, nos équipes ont pu agir sur le terrain et se rendre dans des zones où nous n'avions pas pu nous rendre depuis longtemps. Ce que nous voyons est catastrophique », a déploré la directrice du PAM pour le Moyen-Orient, Corinne Fleischer, dans un communiqué.
Selon le PAM, il est « hautement probable que la population de Gaza, notamment les femmes et les enfants, sont à haut risque de famine si le PAM n'est pas en mesure de fournir un accès continu à de la nourriture ».
Des Palestiniens attendent pour remplir leur voiture d'essence durant la trêve, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 novembre 2023 (Photo REUTERS/Mohammed Salem)
A Gaza, « l'aide est présente, mais personne n'en profite ».
Les groupes humanitaires sont autorisés à envoyer plus de 200 camions par jour. Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’insuffisance des provisions ainsi que l’anarchie régnant dans l’enclave palestinienne.
Trois engins ont explosé à proximité de troupes israéliennes dans deux localités du nord de la bande de Gaza, a annoncé l'armée israélienne dans un communiqué. Les assaillants auraient ouvert le feu sur les troupes, qui ont riposté par des tirs. Selon l'armée israélienne, les soldats étaient positionnés conformément aux termes de l'accord.
L'incident viole les conditions du cessez-le-feu en vigueur depuis le 24 novembre entre Israël et le Hamas. Plusieurs soldats ont été légèrement blessés du côté israélien.
Le Hamas a commenté l'incident dans un communiqué diffusé sur Telegram. ”En raison d'une violation claire par l'ennemi de l'accord de cessez-le-feu dans le nord de la bande de Gaza aujourd'hui, il y a eu un affrontement sur le terrain, et nos combattants ont fait face à cette violation, peut-on lire dans le communiqué. Nous restons attachés au cessez-le-feu comme nous nous y sommes engagés. Nous appelons les médiateurs à faire pression sur l'occupation pour qu'elle respecte tous les termes du cessez-le-feu sur le terrain et dans le ciel".
Au Liban-Sud, durant la période de trêve, de nombreux villageois qui avaient fuit leurs foyers bombardés sont revenus constater les dégâts, sous le regard de ceux qui sont restés. Un reportage de Lyana Alameddine à lire ici.
Photo : Des obus jonchent toujours le sol à Dhaïra. Photo Olivia Le Poidevin
L'ONG Save the Children affirme que l'absence d'une entente au sein de la communauté internationale sur un cessez-le-feu "coûte la vie à des milliers de personnes".
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira mercredi et que la trêve prolongée prendra fin jeudi, l'organisation a déclaré dans un communiqué qu'en l'absence d'un cessez-le-feu complet, "les enfants de Gaza vont vivre un cauchemar une fois de plus".
"Combien de vies devront être perdues - enfants, civils, personnel humanitaire - avant que la communauté internationale n'intervienne et ne remplisse ses obligations légales, diplomatiques et morales de protéger les civils des affres du conflit", a déclaré Jason Lee, directeur national de Save the Children dans les Territoires palestiniens occupés.
"La communauté internationale doit arrêter de rester les bras croisés alors que les droits des enfants continuent d'être violés de manière flagrante. Le coût de l'inaction est la destruction de la vie des enfants et la privation de leur avenir", a ajouté M. Lee.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que l'unité de dialyse de l'hôpital al-Chifa a été rouverte. Elle accueille désormais des patients, a indiqué le communiqué ministériel, relayé par plusieurs médias, dont Al-Jazeera.
Le ministère a invité les patients à se rendre à l'hôpital pour reprendre leur traitement, précise le communiqué.
Les troupes israéliennes ont effectué un raid sur al-Chifa au début du mois, ce qui a entraîné l'évacuation de centaines de patients et de milliers de personnes déplacées qui s'y étaient réfugiées. Israël avait déclaré que le Hamas utilisait l'hôpital comme centre de commandement, ce que le Hamas et le personnel de l'hôpital avaient démenti.
(Photo Omar El-Qattaa/AFP)
Un Palestinien et son fils font la cueillette des olives dans une ferme, durant la trêve, à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, le 28 novembre 2023 (Photo REUTERS/Saleh Salem)
Les Palestiniens des territoires occupés font face à des violences accrues de la part des colons israéliens depuis le début de la guerre. De Jénine à Naplouse, en passant par Ramallah et Hébron, des affrontements se produisent en outre quotidiennement avec l’armée israélienne. En Cisjordanie, l’engrenage de la violence en marche accélérée, un reportage de Paul Boyer et Pierre Terraz.
Les directeurs du Mossad israélien et de la CIA américaine ont rencontré le Premier ministre du Qatar à Doha pour "poursuivre les progrès" de la prolongation de 48 heures de la trêve annoncée entre Israël et le Hamas, a déclaré mardi à Reuters une source informée de cette visite.
Des responsables égyptiens étaient également présents, a précisé la source, ajoutant que la réunion de Doha permettrait également d'aborder la prochaine phase d'un accord potentiel.
Face à la guerre, combien de temps peut encore tenir l’économie israélienne ? Notre journaliste Philippe Hage Boutros vous l'explique ici.
(Photo Jalaa Marey/AFP)
URGENT : Dix otages israéliens doivent être libérés mardi en échange de 30 prisonniers palestiniens, dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, a indiqué à l'AFP une source proche du mouvement islamiste palestinien.
"Il y a eu un échange de listes de noms (...) pour le cinquième jour de la trêve, sans qu'il n'y ait d'objection", a-t-il déclaré: "Des travailleurs étrangers retenus à Gaza seront aussi libérés".
Andrea Tenenti, porte-parole de la Finul, a déclaré à L'Orient Today que les forces de maintien de la paix présentes sur place avaient entendu des bruits de mitrailleuses autour du village de Beit Lif, au Liban-Sud, vers 10 heures ce matin.
Le chef de la municipalité de Aïta el-Chaab, Mohammad Srour, avait déclaré plus tôt à L'Orient Today qu'une grande explosion avait été entendue à peu près à la même heure, mais qu'il n'y avait aucune trace de bombardement israélien. Aïta el-Chaab est situé à proximité de Beit Lif.
Le Qatar se concentre sur la prolongation du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël au-delà de mercredi, comptant sur la capacité du groupe militant palestinien à continuer à libérer 10 otages par jour, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, lors d'un point presse mardi, selon Reuters.
Le Qatar ne peut pas confirmer le nombre d'otages restants au-delà des 20 qui seront libérés par le Hamas mardi et mercredi, a-t-il ajouté, dans le cadre de la prolongation de la trêve négociée par le pays du Golfe aux côtés de l'Égypte et des États-Unis.
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Il existe un risque que davantage de personnes meurent de maladies que de bombardements à Gaza si le système de santé de l'enclave n'est pas rapidement remis sur pied, a déclaré mardi une porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) citée par Reuters.
"Nous finirons par voir plus de personnes mourir de maladies que de bombardements si nous ne parvenons pas à remettre sur pied ce système de santé", a déclaré Margaret Harris, de l'OMS.
Elle a qualifié de "tragédie" l'effondrement de l'hôpital al-Chifa, dans le nord de la bande de Gaza, et s'est inquiétée de la détention de certains membres du personnel médical par les forces israéliennes.
Les États-Unis ont demandé à Israël de veiller davantage à la protection des civils et de limiter les dommages causés aux infrastructures s'il lance une offensive dans le sud de la bande de Gaza, afin d'éviter de nouveaux déplacements de population qui submergeraient les efforts humanitaires, ont indiqué de hauts responsables américains cités par Reuters.
Le message a été transmis par le président Joe Biden jusqu'au plus haut niveau, ont déclaré ces responsables lors d'une conférence téléphonique.
"Nous avons insisté auprès du gouvernement israélien sur le fait qu'il est très important que la campagne israélienne, lorsqu'elle se déplacera vers le sud, soit menée de manière à éviter au maximum de provoquer de nouveaux déplacements importants de personnes", a déclaré l'un d'entre eux."Il n'est pas possible de reproduire dans le sud le type de déplacement qui a eu lieu dans le nord. Ce sera plus que perturbant, ce sera au-delà de la capacité de tout réseau de soutien humanitaire", a déclaré le fonctionnaire, ajoutant : "Cela ne peut pas se produire".
Le responsable a déclaré que la campagne devait être "déconflictualisée" par rapport à l'électricité, à l'eau, aux sites humanitaires et aux hôpitaux dans le sud et le centre de Gaza, ce qui signifie qu'il faut éviter les attaques contre ces types d'infrastructures. Il a ajouté que les Israéliens avaient été réceptifs à l'idée "qu'un type de campagne différent devait être mené dans le sud".
Les Etats-Unis vont envoyer en Egypte trois avions militaires chargés d'aide destinée à la bande de Gaza à partir de mardi, ont annoncé des responsables de la Maison Blanche cités par l'AFP.
Les appareils, dont le premier doit arriver mardi et les deux autres suivre "dans les prochains jours", seront chargés d'aide médicale et alimentaire ainsi que d'équipements pour l'hiver, qui seront distribués par les Nations-unies, ont-ils précisé lors d'un entretien avec la presse lundi, dont le contenu était sous embargo.
Le porte-hélicoptères français Dixmude a accosté en Égypte et pourrait commencer à soigner les enfants blessés de Gaza dans le courant de la semaine, a déclaré mardi le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, cité par l'AFP.
Le Dixmude est le premier navire militaire occidental à accoster en Égypte depuis le début du conflit. Il s'est amarré lundi à al-Arish, à 50 km à l'ouest de Gaza, qui est désormais une plaque tournante de l'aide internationale à Gaza.
« Nous avons ce navire, qui a été transformé en hôpital et qui est arrivé hier. Il a 40 lits », a déclaré M. Lecornu à la radio Europe 1, ajoutant qu'il espérait pouvoir commencer à recevoir des patients cette semaine.
(Photo Cedrick Isham Calvados/AFP)
En image : Des soldats israéliens lors d'une opération dans la bande de Gaza, le 28 novembre 2023. (Photo Israel Defense Forces/Handout via REUTERS)
Une forte explosion a été entendue dans le village frontalier de Aïta el-Chaab, dans le caza de Bint Jbeil au Liban-Sud, vers 9 heures du matin, sans trace visible d'un quelconque bombardement israélien, a indiqué à L'Orient-Le Jour le chef de la municipalité de Aïta el-Chaab, Mohammad Srour.
Contactées, la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) et l'armée libanaise n'ont pas pu confirmer immédiatement l'origine de cette détonation.
L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a rapporté pour sa part que l'armée israélienne avait tiré un obus d'artillerie à la périphérie de Aïta el-Chaab, sans plus de détails.
Rosa Srour, une habitante de la localité, raconte à L'Orient-Le Jour : "Il y a environ 45 minutes, nous avons entendu une explosion". "Il me semble que c'était une explosion autour (de la position israélienne de) Tallet el-Raheb. C'était très fort. J'ai cru que les bombardements reprenaient", ajoute-t-elle.
URGENT : La visite du président iranien Raïssi mardi en Turquie est annulée, indique la présidence turque citée par l'AFP. Cette visite avait été annoncée plus tôt dans la matinée.
Les trois mineurs français, otages du Hamas qui ont été libérés lundi soir, vont bien, s'est réjouie mardi la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna sur la radio RTL tout en soulignant "le choc psychologique".
"Des informations indirectes que j'ai, oui", ils vont bien, a-t-elle déclaré, rapporte l'AFP. "Il y a un suivi médical classique, comme toujours dans ces cas mais ils ne semblent pas éprouvés au-delà de cette terrible détention -- 50 jours -- et de ce qu'elle a pu représenter de choc psychologique, de difficultés de vie quotidienne".
Erez et Sahar Kalderon, 12 et 16 ans, et Eitan Yahalomi, 12 ans, étaient arrivés lundi soir en Israël dans le cadre de l'accord de trêve avec le mouvement islamiste palestinien.
Le président iranien Ebrahim Raïssi effectuera aujourd'hui sa première visite en Turquie, espérant mettre de côté les divergences passées et formuler une réponse commune avec Ankara aux actions d'Israël à Gaza, rapporte l'AFP.
Le chef de l'État turc a qualifié Israël d'« État terroriste » et estimé que le Hamas était un « groupe de libérateurs qui protègent leur terre ». Les rencontres entre les leaders des pays musulmans et arabes n'ont jusqu'à présent pas permis de trouver un terrain d'entente sur les mesures économiques et politiques immédiates à prendre à propos de Gaza.
En image : Un soldat israélien près d'une voiture détruite par une frappe imputée au Hezbollah au kibboutz de Manara, près de la frontière avec le Liban, le 27 novembre 2023. (Photo Jalaa MAREY / AFP)
« Nous espérons que l'occupation (Israël) respectera (l'accord) dans les deux prochains jours car nous cherchons un nouvel accord, en plus des femmes et des enfants, dans lequel d'autres catégories de personnes que nous avons pourraient être échangées », a déclaré un responsable du Hamas, Khalil el-Hayya, à la chaîne al-Jazeera, cité par Reuters.
Ces propos interviennent alors qu'Israël élargit la liste des détenus palestiniens qu'il pourrait libérer en échange des otages.
Selon Khalil el-Hayya, cela impliquerait « d'aller vers une période de temps supplémentaire pour continuer l'échange de personnes à cette étape ».
Lundi, le cessez-le-feu initial de quatre jours a été prolongé de deux jours supplémentaires.
Dans le cadre de l'accord obtenu par la méditation du Qatar et de l'Égypte conclu la semaine dernière, le Hamas a libéré 50 otages israéliens femmes et enfants en échange de la libération par Israël de 150 détenus palestiniens, avec la possibilité de doubler ces chiffres si le cessez-le-feu est prolongé de cinq jours.
Le conflit entre le Hamas et Israël a également des conséquences sur la crise politique libanaise. Notre journaliste Yara Abi Akl vous en parle ici dans son article : Le Drian mardi soir à Beyrouth : une nouvelle mission... sur fond de guerre.
(Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour)
Notre journaliste Claude Assaf revient, elle, sur les six figures-clés du Hamas dans le viseur d'Israël. C'est à lire ici.
(Photo João Sousa/L'Orient-Le Jour)
En attendant les nouveaux développements de cette journée, nous vous invitons à lire l'article de notre journaliste Salah Hijazi dans lequel il revient sur la popularité du Hezbollah dans le monde arabe.
Après son « âge d'or » en 2006, le parti chiite a perdu en popularité à partir de 2011, du fait de sa réaction aux printemps arabes et surtout de son implication en Syrie. En soutenant (à moitié) le Hamas, le Hezbollah peut-il reconquérir la rue arabe ? C'est à lire ici.
(Photo AFP)
Entre temps, le Liban-Sud, qui n'est officiellement pas concerné par la trêve entre le Hamas et Israël, continue de profiter de l'arrêt des hostilités entre Israël et le Hezbollah pour le cinquième jour.
Les bombardements de part et d'autres, débutés le 8 octobre au lendemain du début de la guerre, ont déjà fait plus d'une centaine de morts au Liban, en majorité des combattants du Hezbollah, mais aussi 13 civils, dont trois journalistes libanais.
Sur le plan humanitaire, "la situation à Gaza reste catastrophique et nécessite l'entrée urgente d'une aide supplémentaire et ce de manière fluide, prévisible et continue pour soulager les souffrances insupportables des Palestiniens à Gaza", a déclaré dans la nuit l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, selon l'AFP.
(Photo : Des Palestiniens marchent dans les ruines d'immeubles détruits par des frappes israéliennes, le 27 novembre 2023 à Khan Younès, dans le Sud de la bande de Gaza. REUTERS/Mohammed Salem)
Sur le plan diplomatique, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rendra une nouvelle fois en Israël et en Cisjordanie occupée d'ici à la fin de semaine, pour rencontrer respectivement le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Mahmoud Abbas.
"Au cours de ses réunions au Moyen-Orient, il insistera sur le besoin de continuer à fournir une aide humanitaire à Gaza, d'assurer la libération de tous les otages et d'améliorer la protection des civils à Gaza", a indiqué un responsable américain cité par l'AFP.
Peu avant la reconduction de la trêve, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé l'inclusion de "50 prisonnières", dont Ahed Tamimi, jeune icône de la cause palestinienne arrêtée début novembre, à la liste des Palestiniens susceptibles d'être libérés.
Tôt mardi, le gouvernement israélien a reçu la liste de dix otages devant être libérés dans la journée sans toutefois dévoiler leurs noms, selon les médias israéliens.
Dans la nuit, onze otages israéliens avaient été libérés de la bande de Gaza, dont trois ayant la double nationalité française - Erez et Sahar Kalderon, 12 et 16 ans, et Eitan Yahalomi.
Peu après, Israël a libéré 33 Palestiniens écroués dans ses prisons, y compris Mohamed Abou al-Humus.
Mais à Beitunia, en Cisjordanie occupée, où des prisonniers libérés sont arrivés dans un autocar blanc, les célébrations ont été de courte durée: un jeune Palestinien, dont l'identité n'a pas été confirmée, a été "tué par balle" lors de violents heurts sur place avec les forces israéliennes à proximité, a indiqué le ministère palestinien de la Santé cité par l'AFP.
(Photo : Un manifestant marche devant des pneus brûlés, le 27 novembre en Cisjordanie occupée avant la libération de prisonniers palestiniens par Israël. FADEL SENNA/AFP)
Quelques heures avant la fin de cette trêve, les Etats-Unis et le Qatar ont annoncé sa prolongation pour deux jours, de mardi 5H00 GMT à jeudi 5H00 GMT, ce qui devrait permettre la libération d'environ 20 otages et 60 prisonniers supplémentaires.
Entré en vigueur vendredi, l'accord négocié sous l'égide du Qatar, avec l'appui de l'Egypte et des Etats-Unis, a permis jusqu'à présent la libération de 50 otages détenus par le Hamas dans le bande de Gaza et de 150 Palestiniens écroués en Israël, rappelle l'AFP. Quelque 19 autres otages, en grande partie des travailleurs étrangers, ont été libérés par le Hamas mais hors du cadre de cet accord.
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