Le président français Emmanuel Macron a prévenu mardi que « l'extension du conflit (Hamas-Israël) au Liban aura de graves répercussions sur le pays ». Dans une lettre adressée au Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati à l'occasion de la fête de l'Indépendance du Liban, dont des extraits ont été publiés par le Grand Sérail, il a également rappelé la nécessité d'élire un président de la République, alors que le pays est en proie à une vacance à la magistrature suprême depuis plus d'un an.
« L'extension du conflit (Hamas-Israël) au Liban aura de graves répercussions sur le pays et le peuple libanais. La France réalise qu'elle a une responsabilité unique envers votre pays, une responsabilité qui se traduit par le rôle que nous jouons au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) », a souligné le président français dans sa lettre. Il a également prévenu qu'« aucune partie ne doit utiliser le territoire libanais de sorte à compromettre les intérêts souverains du pays ».
Ses propos interviennent alors que le Hezbollah est engagé depuis le 8 octobre dans des hostilités avec Israël à la frontière sud. Les bombardements ont déjà fait plus d'une centaine de morts au Liban, en majorité des combattants du Hezbollah, mais aussi 13 civils, dont trois journalistes libanais.
« Aujourd'hui, nous devons éviter le pire. C'est pourquoi je vous encourage à poursuivre vos efforts dans cette direction », a ajouté M. Macron. Avant de poursuivre : « J'ai souligné au Premier ministre israélien pendant nos entretiens l'intérêt que nous portons à votre pays et j'ai exprimé mes inquiétudes quant aux risques d'escalade et à l'extension du conflit au Liban ».
La vacance présidentielle
Revenant sur l'impasse politique au Liban, le président français a précisé que « la vacance présidentielle qui dure depuis plus d'un an pèse sur la capacité du pays à sortir de la crise actuelle et à éviter une détérioration de la sécurité liée à la guerre qui se poursuit à Gaza ». « Sans président ou gouvernement actif, il n'y a aucune possibilité de sortir de l'impasse sécuritaire, sociale, économique et financière dont souffre surtout le peuple libanais ». Il a enfin assuré que « la France redouble ses efforts pour renforcer la stabilité, la sécurité et l'indépendance du Liban ».
L’émissaire spécial de l’Élysée pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, est arrivé mardi soir à Beyrouth pour une nouvelle tournée auprès des chefs de file politiques afin de tenter de débloquer l’échéance présidentielle, totalement paralysée depuis juin dernier.
commentaires (1)
Assez nous répéter ce que nous savons déjà. Nous attendons des solutions de la part des pays puissants et non des constations qui ne font qu’aller dans le sens des usurpateurs. Pour eux c’est un message de faiblesse et un permis de persévérer dans leurs actes destructeurs. Que proposent ces pays occidentaux pour empêcher que le pire n’arrive à part montrer aux antagonistes qu’ils sont incapables de les arrêter dans leur folie meurtrière qui ne profite qu’à un seul pays qui désire voir ses plans aboutir en versant le plus possible le sang des innocents pour faire plier le monde?
Sissi zayyat
11 h 42, le 29 novembre 2023