Le Hamas disposé à relâcher des otages à Téhéran, Israël n'a "aucun intérêt" à faire la guerre au Liban : Jour 20 de la guerre Israël-Hamas

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L'équipe reste connectée aux éventuels développements majeurs de cette actualité, mais va prendre une petite pause avant de vous retrouver demain matin.

Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré sur son compte X jeudi que 12 nouveaux camions d’aide humanitaire avaient traversé le poste frontière de Rafah, qui relie la bande de Gaza à l’Égypte, portant à 74 le nombre total expédiés vers l’enclave en quelques jours. Ce chiffre a également été repris par John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, notamment cité par le Haaretz.

Toujours selon le quotidien, le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré de son côté qu’aucune cargaison de carburant n’avait été livrée dans la bande de Gaza à ce stade.

C'est l'heure du point de 20h30 : Israël n'a "aucun intérêt" à faire la guerre au Liban, le bilan humain de plus en plus lourd à Gaza.

Israël a appelé la Russie jeudi à expulser une délégation du Hamas en visite chez elle, qualifiant leur invitation à Moscou de "répréhensible", rapporte l'agence d'information Reuters.

Plus tôt dans la journée, la diplomatie russe avait annoncé des pourparlers à Moscou avec des représentants du Hamas et de l'Iran, une première depuis le début du conflit il y a près de trois semaines.

L'armée israélienne et le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, ont assassiné des hauts commandants de la brigade de Gaza du Hamas, rapporte le Haaretz.

Selon le quotidien israélien, l'armée israélienne et le Shin Bet ont tué "le commandant du bataillon Daraj Toufah du Hamas, Rafat Abba, et son adjoint, Ibrahim Jadbah". "Le commandant du combat et de l'assistance administrative du Hamas, Tareq Maarouf, s'est suicidé", ajoute le quotidien selon qui l'attaque a été menée à l'aide d'hélicoptères de combat.

Le Haaretz explique que les combattants de Daraj Toufah, un bataillon de la Brigade de Gaza, "ont joué un rôle important" dans l'attaque du Hamas le 7 octobre.

Israël n'a aucun intérêt à faire la guerre à un autre ennemi que le Hamas, et son opération terrestre à Gaza aura lieu lorsque les conditions seront réunies, a déclaré jeudi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, selon des propos rapportés par Reuters.

"Nous menons la guerre sur le front sud contre le Hamas et sommes prêts à faire face à toute évolution dans le nord, où le Hezbollah subit de nombreuses pertes. Toutefois, nous n'avons aucun intérêt à étendre la guerre", a déclaré M. Gallant à la presse, après avoir été interrogé sur la possibilité d'une confrontation avec l'Iran.

Interrogé sur une invasion terrestre de la bande de Gaza, M. Gallant a répondu : "le jour où elle se produira n'est pas loin... la manœuvre commencera lorsque les conditions seront réunies". M. Gallant n'a pas voulu commenter la possibilité d'une libération d'otages par l'intermédiaire du Qatar, mais il a déclaré que "toute voie est envisageable tant que l'objectif est atteint".

La Défense civile indique qu'un de ses membres a été légèrement blessé par l'explosion d'une mine alors qu'il tentait d'éteindre les incendies à Alma al-Chaab. Elle indique également s'être retirée de la zone et avoir laissé place à l'armée libanaise en raison du danger de la situation.

Auparavant, un porte-parole de la Défense civile avait déclaré à L'Orient Today que les frappes israéliennes avaient empêché les pompiers d'éteindre les incendies à Alma al-Chaab.

Le ministère de la santé de Gaza a publié jeudi un document de 212 pages contenant, selon lui, les noms et les numéros d'identification de plus de 7.000 Palestiniens tués lors des bombardements israéliens sur l'enclave, selon Reuters. 

Cette initiative intervient après que le président américain Joe Biden et l'armée israélienne ont remis en question les chiffres des victimes publiés par les autorités de Gaza. Contacté par L'Orient-Le Jour, le porte-parole du Hamas au Liban n'était pas en mesure de confirmer cette information.

Pour la première fois depuis le 13 octobre, le Hezbollah n'a pas revendiqué d'opération militaire contre l'armée israélienne dans le Liban-Sud aujourd'hui. Un porte-parole du Hezbollah a déclaré à L'Orient Today que cela était "probablement dû à des raisons militaires".

L'UNRWA annonce sur son compte X que ses stocks actuels de carburant à Gaza sont presque entièrement épuisés, ce qui l'"oblige à interrompre les services vitaux".

?In the last 24 hours, three @UN schools sustained collateral damage due to nearby strikes. One person was killed, while 15 people suffered minor injuries.

?Stocks of fuel are almost completely exhausted, forcing life-saving services to come to a halt.https://t.co/HWZthnt4St pic.twitter.com/WlW8JJJVHx

— UNRWA (@UNRWA) October 26, 2023

Un important incendie se poursuivait jeudi près du village de Alma al-Chaab au Liban-Sud après avoir été déclenché par des frappes israéliennes pendant la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré un porte-parole de la Défense civile à L'Orient Today. Bien que la Défense civile ait réussi à éteindre le feu qui s'approchait de la localité, les flammes étaient toujours vives en périphérie, le porte-parole précisant qu'Israël empêchait les équipes d'éteindre les flammes. Lire ici. 

La relance du processus de paix israélo-palestinien est-elle possible ? C'est la question à laquelle répond Amélie Zaccour.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a plaidé lors de la session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée à la guerre entre le Hamas et Israël pour un arrêt des hostilités, insistant sur le fait que l’Iran ne voulait pas que le conflit s’étende au reste de la région, selon des propos rapportés par Reuters.

Le ministre a également assuré que les dirigeants du Hamas étaient disposés à relâcher les otages pris depuis le début de la guerre à « Téhéran ». Il a aussi mis en garde les États-Unis contre leur soutien militaire et financier à Israël.

La session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée à la guerre entre le Hamas et Israël a commencé à 17h00 (heure de Beyrouth), selon les informations publiées sur le site de l’ONU.

Ouvrant la session, le Président de l'Assemblée, Dennis Francis, a qualifié les événements qui se sont déclenchés le 7 octobre de « plus grave escalade de violence et d'hostilité au Moyen-Orient depuis des décennies ». Il a condamné l’attaque du Hamas contre Israël ainsi que la destruction d’infrastructures critiques de la bande de Gaza par Israël.

Il a enfin appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et inconditionnel et à l'ouverture de couloirs d'aide.

Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a de nouveau exposé ses divisions sur le dossier israélo-palestinien, rejetant deux projets concurrents de résolutions russe et américain sur la guerre entre Israël et le Hamas. En moins de deux semaines, le Conseil a rejeté quatre projets de résolution provoquant la frustration d'un certain nombre de diplomates devant cette incapacité à agir du Conseil.

Alors que tout le monde se demande, depuis le 7 octobre, où est passé Hassan Nasrallah et pourquoi il garde le silence, le secrétaire général du Hezbollah a choisi de répondre à sa façon. A trois reprises, en deux jours. L’ « apparition » du leader chiite s’est faite graduellement. Lisez ici le point analyse de Rita Sassine, cheffe du service politique

Le chef du Courant patriotique libre (CPL , aouniste), Gebran Bassil, a mis l'accent jeudi sur "la nécessité de protéger le Liban et d'empêcher que le territoire libanais soit utilisé pour mener des attaques qui pourraient entraîner le Liban dans la guerre". Un message qu’il répète depuis le début du violent conflit qui a éclaté entre le Hamas et le Hezbollah, et qui a débordé à la frontière entre le Liban-Sud et l’État hébreu.

Gebran Bassil a également abordé la question de l'élection d'un président de la République au Liban, un processus bloqué depuis presque un an. "Les conditions sont réunies pour une nouvelle approche" a-t-il notamment considéré, ajoutant que la vacance présidentielle était "directement responsable de la désintégration de l'État."

« C'est une bataille difficile, mais (…) nous n'avons pas d'autre choix (…) que de combattre cet ennemi qui peut attaquer notre pays à tout moment lorsque l'occasion se présente », a déclaré jeudi le député membre du Hezbollah, Hassan Fadlallah, lors des funérailles d’un combattant du groupe chiite dans le village de Aïta al-Chaab (Bin Jbeil).

« Cette bataille ne ressemble à aucune autre, a-t-il ajouté. Ce que nous voyons en 2023 est bien différent de ce que nous avions l'habitude de voir. L'ennemi se cache et dissimule de nombreuses pertes, tandis que nous sommes fiers de nos martyrs, nous annonçons (nos pertes) ».

« Nos combattants (…) ne sont pas tués chez eux ni sur les routes, mais en première ligne dans une bataille difficile où l'ennemi lance ses missiles et ses canons tout en se cachant derrière les frontières. Cela ne s'est jamais produit dans toute l'histoire du conflit avec l'ennemi israélien », a encore dit Hassan Fadlallah.

Trente-cinq Français ont été tués dans les attaques du Hamas le 7 octobre contre Israël, et neuf sont portés disparus, selon un nouveau bilan jeudi du ministère des Affaires étrangères. "La France déplore le décès tragique de nouveaux ressortissants français, ce qui porte à 35 le bilan des victimes françaises dans les attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël", indique le communiqué du Quai, précisant que sur les neuf disparus, "certains sont otages du Hamas".

La branche militaire du Hamas palestinien a "estimé" jeudi que "près de cinquante" otages israéliens détenus dans la bande de Gaza avaient été tués par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre le 7 octobre.

"Les brigades Qassam estiment que le nombre d'otages sionistes qui ont été tués dans la bande de Gaza à cause des bombardements et des massacres sionistes, a atteint près de cinquante", a indiqué le groupe islamiste palestinien dans un message sur Telegram, une affirmation qui n'a pas pu être vérifiée de source indépendante.

Un porte-parole de la compagnie aérienne nationale Middle East Airlines (MEA) a indiqué à L’Orient-Le Jour que le taux de remplissage des avions au départ de Beyrouth oscille autour de 95 %. Il atteint 45 % pour les arrivées. Depuis le week-end dernier, la MEA a profondément modifié les horaires de ses vols et en a annulé une partie significative.

Les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Bahreïn, l'Arabie saoudite, Oman, le Qatar, le Koweït, l'Égypte et le Maroc ont condamné jeudi le ciblage de civils et les "violations flagrantes du droit international" à Gaza.

"Nous soulignons que le droit à la légitime défense (...) ne justifie en aucun cas les violations flagrantes du droit international et du droit humanitaire international, ni la négligence délibérée des droits légitimes du peuple palestinien", ont déclaré les ministres des Affaires étrangères des pays arabes dans un communiqué conjoint.

Ils ont également condamné les déplacements forcés à Gaza et souligné que "l'absence de solution politique au conflit a engendré à des actes répétés de violence et de souffrance pour les peuples palestinien et israélien ainsi que pour les peuples de la région".

Les ministres ont insisté sur la nécessité d'une solution à deux États, visant à établir d'un "État palestinien indépendant, souverain et viable sur la base des frontières antérieures au 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale".

Samedi dernier un Sommet de la paix avait eu lieu Caire. Organisée à l’initiative de l’Égypte pour tenter de trouver un accord sur l’arrêt des combats à Gaza et en Israël, la conférence, qui a réuni une trentaine de représentants essentiellement européens et arabes, s’est heurtée à de nombreuses divergences de vue sur la résolution du conflit.

Des membres de la défense civile éteignent un incendie de forêt, déclenché après des tirs d'obus israéliens à Alma al-Shaab, près de la frontière au Liban-Sud, entre le Liban et Israël, le 26 octobre 2023. Photo AFP

La FINUL a informé L'Orient-Le Jour qu'elle avait détecté plus tôt dans la journée un incendie entre le territoire libanais et Israël, près de Blida (Marjeyoun), et plus tard près d'Aïtaroun (Bint Jbeil).

Une source de la Défense civile a déclaré à L'Orient-Le Jour que les forces israéliennes tentaient d'entraver la progression des équipes de pompiers et de l'armée libanaise vers les forêts en proie aux flammes près du village de Aïta el-Chaab (Bint Jbeil) en tirant des obus dans les environs.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), l'incendie de Aïta el-Chaab menace les habitations.

La FINUL a également indiqué qu'elle travaillait en collaboration avec les autorités libanaises pour éteindre les incendies près du village de Alma el-Chaab (Tyr), après des échanges de tirs le long de la Ligne bleue. Ces incendies se produisent dans des champs de mines, ce qui les rend plus difficiles à éteindre, selon la même source.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré à son arrivée à un sommet de l'UE à Bruxelles qu'une opération militaire israélienne visant à éliminer le Hamas était nécessaire, mais qu'elle devait être menée dans les limites du droit international de la guerre et en causant un minimum de dommages à la population civile de Gaza.

"Malheureusement, une opération militaire doit avoir lieu pour éliminer le Hamas, il n'y a pas d'autre moyen, sinon Israël ne pourra pas survivre à long terme. Mais cela doit se faire avec un minimum de dommages pour la population civile", a déclaré M. Rutte, rapporte Reuters.

En image : Des étudiants libanais et palestiniens brûlent un drapeau israélien lors d'une manifestation en solidarité avec Gaza à Saïda, au Liban-Sud, le 26 octobre 2023. Photo Mahmoud ZAYYAT / AFP

"Les attaques israéliennes sur Gaza sont barbares", lance le président turc Recep Tayyip Erdogan, cité par Reuters. "Elles dépassent le cadre de la légitime défense", a-t-il estimé.

"Les pays occidentaux soutiennent inconditionnellement les attaques israéliennes au lieu d'appeler à la retenue", a-t-il également critiqué. "Ils ne respectent pas le droit international".

L'armée israélienne "a éliminé le commandant du Hamas Hassan el-Abdallah, responsable du réseau de roquettes de Khan Younès à Gaza", indique-t-elle sur son compte X. Elle précise l'avoir tué dans une "frappe aérienne de précision" tirée par des avions de chasse.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a commenté les bombardements israéliens au Liban-sud et "l'utilisation par Israël d'armes et de munitions internationalement interdites dans ses attaques, en particulier des obus au phosphore", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

"Les incendies provoqués par les obus au phosphore blanc internationalement interdits relèvent de la responsabilité de la communauté internationale et de tous les représentants internationaux qui se réunissent dans la région", a estimé M. Berry.

Il est entré en contact avec le commandement de l'armée, le ministre de l'intérieur et la Défense civile afin d'aider à éteindre rapidement les incendies en cours.

Plus tôt dans la journée, les habitants de Alma al-Chaab, dans la région de Tyr, ont appelé la Force intérimaire des Nations unies au Liban, l'armée libanaise et la défense civile à intervenir rapidement pour éteindre les incendies qui se sont déclarés dans le secteur à la suite des bombardements israéliens.

La guerre entre le Hamas et Israël va entrer, samedi, dans sa quatrième semaine. Chaque jour, des affrontements opposent, au Liban-Sud, le Hezbollah et l'armée israélienne. Côté palestinien, les bilans s'envolent, tandis que l'armée israélienne se prépare à une offensive terrestre dont la communauté internationale redoute les répercussions sur le Moyen-Orient.

Vendredi à 11h, heure de Beyrouth, notre corédacteur en chef, Anthony Samrani, répondra à vos questions sur cette crise.

Vous pouvez nous les transmettre ici.

Point lecture : Tandis qu'Israël affirme avancer dans la préparation de son offensive terrestre contre Gaza, un scénario qui fait craindre un embrasement régional, nous faisons le point sur le rapport de force militaire entre d'une part, Israël et son allié américain, et d'autre part Hamas et ses alliés.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 7.028 personnes, dont 2.913 enfants, avaient été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza le 7 octobre.

Selon le ministère, 1.709 femmes ont été tuées et 18.484 personnes blessées.

En image : un Palestinien tient un enfant blessé par une frappe israélienne, le 26 octobre 2023 à Khan Younès à Gaza.

(Photo : REUTERS/Mohammed Salem)

URGENT : L'armée israélienne a tiré au moins une munition au phosphore aux abords de la localité de Aïta el-Chaab, au Liban-Sud, indique à L'Orient-Le Jour un responsable au sein des renseignements militaires, confirmant une information préalablement diffusée par la chaîne Al-Manar, affiliée au Hezbollah.

L’actualité du Moyen-Orient s’emballe. Nos journalistes sont mobilisés pour vous raconter et décrypter cette crise majeure.

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Israël mène une "guerre par vengeance" dans la bande de Gaza, accuse le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne Riyad al-Maliki, cité par l'AFP. Il estime qu'un cessez-le-feu est "essentiel" pour y acheminer l'aide humanitaire.

"Cette fois, la guerre que mène Israël est différente. Cette fois, c'est une guerre par revanche", a déclaré Riyad al-Maliki à La Haye. "D'abord nous devons mettre fin à cette agression unilatérale et ensuite nous devons appeler à un cessez-le-feu", a-t-il dit.

M. Maliki, a également estimé que la solution à deux États était "plus pertinente que jamais".

Le responsable palestinien est présent à La Haye où il a rencontré des responsables de la Cour pénale internationale (CPI).

"Israël doit cesser de menacer le Liban d'attaques et de vouloir le ramener à l'âge de pierre", a dit le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib lors d'un entretien avec neuf ambassadeurs de pays européens.

"Un cessez-le-feu ouvrirait la voie à une baisse des tensions dans la région, et à empêcher le conflit de s'étendre", poursuit le ministre dans un message du ministère publié sur le réseau X.

L'artillerie israélienne a ciblé la périphérie de la localité de Blida, au Liban-sud, avec deux obus de 155 mm "dans le but de terroriser les agriculteurs qui cueillaient des olives" à proximité de la frontière, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Blida est situé dans la région de Marjeyoun.

La chaîne Al-Manar du Hezbollah a également rapporté l'information, et précisé que l'artillerie israélienne a tiré deux obus à la périphérie orientale du village de Blida.

L'Orient Today a contacté l'armée libanaise pour confirmer cette information, mais une source militaire n'a pas été en mesure de le faire.

Parallèlement, les habitants de Alma Al-Chaab dans la région de Tyr ont lancé un appel à la Force intérimaire des Nations unies au Liban, l'armée libanaise et les forces de la défense civile, leur demandant d'intervenir rapidement pour éteindre les incendies qui se sont déclarés dans la région à la suite d'un bombardement israélien. Ce bombardement a détruit d'importantes superficies de vignobles de la localité et menacent désormais les habitations, rapporte l'Ani.

L'Orient Today a contacté la Finul et la municipalité de Alma al-Chaab, mais elles n'étaient pas disponibles dans l'immédiat pour commenter l'information.

C'est l'heure du point de 12h30 : Incursion terrestre à Gaza; hôpitaux hors service dans l'enclave...

Le ministre israélien du cabinet de guerre, Benny Gantz, a déclaré que des mesures militaires prenant des années seraient nécessaires pour rétablir la sécurité dans la région du sud d'Israël dévastée par l'attaque du Hamas depuis Gaza, le 7 octobre, rapporte Reuters.

Les hôpitaux libanais sont-ils prêts à l’éventualité d’une guerre ? Entre faire des réserves de matériel médical ou prévoir un plan d’évacuation, les hôpitaux au Liban se préparent au pire, comblant le manque de ressources par les expériences de conflits passés. Un reportage d'Emmanuel Haddad.

Dr Chawki Azouri a choisi cette semaine, en s’inspirant de la correspondance de Freud et Einstein, de revenir sur la raison qui pousse des dirigeants à choisir la guerre. 

La Croix-Rouge libanaise indique à L'Orient-Le Jour avoir transféré deux corps de victimes "visés par des bombardements israéliens" ainsi que six blessés à Yaroun, au Liban-Sud, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Ils ont été transférés à l'hôpital gouvernemental de Bint Jbeil, en coordination avec l'armée libanaise et la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban). La Croix-Rouge n'a cependant pas précisé si les deux morts étaient membres du Hezbollah, le parti chiite ayant annoncé en matinée la mort de deux de ses combattants.

Le ministre sortant des Télécoms, Johnny Corm, a annoncé jeudi que les compagnies de téléphonie mobile Alfa et Touch avaient soumis un « plan d'urgence » en cas de guerre au Liban. Pour plus de détails, c'est ici.

(Une boutique Alfa dans le Akkar, au Liban-nord. Photo envoyée par notre correspondant Michel Hallak)

L'armée israélienne a déclaré jeudi que le nombre de personnes retenues en otage dans la bande de Gaza depuis les attaques du Hamas du 7 octobre contre Israël est de 224, et qu'il pourrait encore augmenter, rapporte Reuters.

Le Hezbollah a annoncé ce matin deux morts parmi ses combattants : Hussein Hariri et Ali Jawad.

Le nombre total de morts parmi les combattants du Hezbollah depuis le 7 octobre s'élève maintenant à 46, selon notre décompte.

Amnesty International a déclaré mercredi que les menaces proférées par l'armée israélienne à l'encontre des habitants du nord de la bande de Gaza pouvaient être assimilées à des crimes de guerre.

Le 21 octobre, l'armée israélienne a largué des tracts sur le nord de la bande de Gaza, ordonnant aux habitants d'évacuer immédiatement les lieux. Les tracts déclaraient que la vie des habitants était en danger et indiquaient explicitement que "toute personne qui choisit de ne pas quitter le nord de la bande (de Gaza) jusqu'au sud du territoire peut être considérée comme complice d'une organisation terroriste". Une semaine auparavant, l'armée israélienne avait demandé à 1,1 million de Palestiniens vivant au nord de la bande de Gaza de se rendre au sud de l'enclave.

Réagissant à ces événements, Donatella Rovera, conseillère principale en matière de réaction aux crises à Amnesty International, a déclaré : "Déclarer une ville ou une région entière comme cible militaire va à l'encontre du droit international humanitaire, qui stipule que ceux qui mènent des attaques doivent à tout moment faire la distinction entre les civils ou les biens de caractère civil et les objectifs militaires, et qu'ils doivent prendre toutes les mesures possibles pour épargner les civils et les biens de caractère civil. La violation du principe de distinction (entre les civils ou les biens de caractère civil et les objectifs militaires) en prenant des civils pour cible (...) est un crime de guerre".

"Aucun endroit n'est sûr à Gaza" en raison des bombardements israéliens sur le territoire, prévient la coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU pour les territoires palestiniens Lynn Hastings, citée par l'AFP.

Dans un communiqué, la coordinatrice affirme que les "avertissements anticipés" lancés par l'armée israélienne aux populations pour évacuer des zones qu'elle entend viser "ne font aucune différence".

Témoignage de Gaza : Haitham, Palestinien de 40 ans, marié et père de quatre enfants est originaire du quartier d'Al-Karama dans le nord de Gaza. Il s'est réfugié avec sa famille chez des proches à Khan Younès. Ils sont cinq familles à vivre dans un appartement avec quatre chambres.

"Ce qui se passe à Gaza est un massacre, un génocide, il n'y a pas de cibles militaires. (...) C'est une catastrophe humanitaire contre le peuple palestinien. Que veulent-ils? Est-ce que des innocents et des personnes pacifiques dans leurs maisons sont des cibles militaire ?", demande Haitham, dans des propos accordés à notre journaliste Amélie Zaccour, alors qu'il se trouve à l'hôpital Al-Chifa. "Comment, au nom de l'humanité, au nom de la civilisation, au nom de Dieu, où sont ces cibles ? Démolir et détruire des maisons pour atteindre des objectifs ? comment ? comment ? Comment parviennent-ils à atteindre leurs objectifs ? En tuant des enfants et des femmes ?".

"L’occupation et l’armée israélienne ont commis aujourd’hui un crime majeur à Gaza. Ma sœur, son mari, son beau-père, sa femme, leur fils et sa famille sont tous sous les décombres", se désole-t-il. "Un immeuble de six étages a été complètement bombardé et rasé, avec plus de 50 familles à l'intérieur. Des centaines de personnes comme moi attendent que les blessés et les martyrs soient identifiés".

(Photo : de la fumée noire après une frappe israélienne contre la ville de Gaza, dans l'enclave palestinienne, le 25 octobre 2023. Crédit : REUTERS/Yasser Qudih)

En image : Un raid mené par l'armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza avec des chars et unités d'infanterie, le 26 octobre 2023. Photo armée israélienne/AFP

Le président français Emmanuel Macron organisera "dans les prochaines semaines" un hommage pour les victimes françaises de l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, annonce la présidence française à l'AFP.

"Le président a décidé d'organiser dans les prochaines semaines un hommage pour les victimes françaises de l’attaque terroriste du 7 octobre en Israël", a déclaré l'Elysée. "Cet hommage aura lieu au monument dédié aux victimes du terrorisme aux Invalides", dans le centre de Paris, a ajouté l'entourage du chef de l'État, évoquant la statue "Parole portée à la mémoire des victimes du terrorisme". La date de cet hommage n'a pas encore été précisée.

Selon un dernier bilan annoncé mercredi au Caire par Emmanuel Macron, 31 Français ou Franco-Israéliens ont été tués lors de l'attaque du 7 octobre. Neuf autres ressortissants français sont considérés comme "otages" aux mains de l'organisation islamiste dans la bande de Gaza.

(Photo : Christophe Ena/POOL/AFP)

Elles l’ont initié aux affaires du monde, lui ont donné une voix, lui ont permis de développer sa stratégie et d’aiguiser sa pensée. Hassan Nasrallah est un enfant de la guerre, dans tous les sens du terme. Stéphanie Khouri vous parle d'Hassan Nasrallah, un mythe façonné par les guerres.

Ce matin, Fifi Abou Dib interroge. "Une question banale qu’un grand nombre de Libanais se posent sans même envisager une réponse, une action ou un changement : jusqu’à quand les camps palestiniens resteront-ils ainsi cristallisés dans une faille de l’histoire et du territoire ?" Elle nous livre son impression : des sociétés malades.

Les forces armées terrestres israéliennes ont procédé à une incursion nocturne dans le nord de la bande de Gaza, attaquant plusieurs cibles du Hamas avant de se retirer, a annoncé jeudi matin l'armée dans un communiqué, décrivant l'incursion comme la plus importante depuis le début de la guerre avec le Hamas, rapporte la radio de l'armée israélienne citée par Reuters.

Israël a mené des "opérations ciblées" avec des tanks dans le nord de la bande de Gaza, dans la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué l'armée israélienne. "Durant la nuit, l'armée a mené un raid ciblé avec des chars dans le nord de la bande de Gaza, dans le cadre de ses préparatifs pour les prochaines étapes du combat", selon un communiqué du porte-parole militaire. Les soldats "ont quitté la zone" à la fin de l'opération, a-t-il ajouté.

Une vidéo de l'opération nocturne diffusée par l'armée montre des véhicules blindés avançant à travers une zone frontalière sablonneuse. On y voit un bulldozer niveler une partie d'un talus, des chars tirant des obus, et des explosions près ou au milieu d'une rangée de bâtiments endommagés.

Il n'y a pas eu de commentaire immédiat du Hamas à Gaza.

Voici, avant toute chose, un récapitulatif de ce qu'il faut savoir pour commencer la journée

Bonjour,

Nous reprenons notre couverture en direct, en ce 20e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.