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Société - Frontière libano-israélienne

Poursuite des tentatives pour éteindre un feu causé par des frappes israéliennes au Liban-Sud

« Avec nos camions de pompiers bien visibles, si nous sommes bombardés chaque fois que nous nous approchons de la périphérie, qu'est-ce que cela vous dit ? » demande un porte-parole de la Défense civile. 

Poursuite des tentatives pour éteindre un feu causé par des frappes israéliennes au Liban-Sud

Des volontaires de la Défense civile tentent d'éteindre un incendie de forêt déclenché par des bombardements israéliens à Alma al-Chaab, au Liban-Sud, le 26 octobre 2023. Photo AFP

Un important incendie se poursuivait jeudi près du village de Alma al-Chaab au Liban-Sud après avoir été déclenché par des frappes israéliennes pendant la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré un porte-parole de la Défense civile à L'Orient Today. Bien que la Défense civile ait réussi à éteindre le feu qui s'approchait de la localité, les flammes étaient toujours vives en périphérie, le porte-parole précisant qu'Israël empêchait les équipes d'éteindre les flammes.

« Avec nos camions de pompiers bien visibles, si nous sommes bombardés chaque fois que nous nous approchons de la périphérie, qu'est-ce que cela vous dit ? » a demandé le porte-parole.

La Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) a indiqué qu'elle oeuvrait avec les autorités libanaises pour éteindre les incendies de forêt qui se sont propagés sur plusieurs kilomètres dans le sud du pays après des tirs le long de la frontière libano-israélienne, a rapporté l'agence Reuters.

Les brigades des pompiers de la Défense civile travaillent à éteindre l'incendie, a déclaré à Reuters le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, ajoutant que les vents forts et une vague de chaleur, ainsi que la présence de champs de mines, augmentaient le risque de propagation du feu.

« Ces incendies se produisent également dans des zones minées, ce qui les rend plus compliqués à éteindre », a poursuivi M. Tenenti, soulignant que, jusqu'à présent, les incendies n'ont affecté que des zones inhabitées, mais qu'ils étaient proches des villages frontaliers et des oliveraies.

Pour sa part, le maire de Alma al-Chaab, Jean Ghafari, a affirmé à l'AFP que la Fiuul, l'armée libanaise et la Défense civile, ainsi que des volontaires, tentaient de maîtriser les flammes, quelques heures après que l'incendie a éclaté dans une zone boisée entre Alma al-Chaab et le village voisin de Naqoura. Un photographe de l'AFP a été témoin des flammes entourant plusieurs maisons du village après avoir ravagé les oliveraies environnantes.

Selon le maire, environ 70 % des habitants de Alma al-Chaab ont quitté le village depuis le début des affrontements à la frontière israélo-libanaise. Selon lui, les Israéliens « ont largué des bombes au phosphore au milieu de la nuit, ce qui a provoqué l'incendie », qui a été propagé par les vents. Jeudi, le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a condamné « l'utilisation par Israël de bombes au phosphore », ce que l'État hébreu a nié à plusieurs reprises.

Depuis l'attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre, des affrontements quotidiens opposent le Hezbollah pro-iranien et ses alliés aux forces israéliennes à la frontière sud du Liban. Ces incidents violents ont fait 57 morts du côté libanais : quatre civils, 44 combattants du Hezbollah, qui a annoncé la mort de deux de ses miliciens jeudi, et neuf membres d'organisations alliées, selon un décompte de l'AFP. Quatre personnes ont été tuées du côté israélien.

Les bombes au phosphore sont des armes incendiaires dont l'utilisation est interdite contre les civils mais non contre les cibles militaires, en vertu d'une convention signée en 1980 à Genève. Le 12 octobre dernier, Human Rights Watch a estimé que « l'utilisation par Israël de munitions au phosphore blanc lors de ses opérations militaires à Gaza et au Liban expose les civils à des risques graves ».

L'attaque sans précédent du Hamas a fait plus de 1.400 morts en Israël depuis le 7 octobre, la plupart des civils, selon les autorités. Les représailles militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont coûté la vie à plus de 7.000 personnes, en majorité des civils, selon le Hamas.


Un important incendie se poursuivait jeudi près du village de Alma al-Chaab au Liban-Sud après avoir été déclenché par des frappes israéliennes pendant la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré un porte-parole de la Défense civile à L'Orient Today. Bien que la Défense civile ait réussi à éteindre le feu qui s'approchait de la localité, les flammes étaient toujours vives en...

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