
Des secouristes libanais qui se préparent, le 7 février à Beyrouth, à partir en Syrie et en Turquie pour aider dans les opérations de secours après le tremblement de terre meurtrier. Photo REUTERS/Mohamed Azakir
Après le séisme de 4,2 degrés qui a secoué la frontière libano-syrienne mercredi soir, les Libanais, déjà affectés par les images du terrible tremblement de terre qui a endeuillé la Turquie et la Syrie lundi à l’aube et qui a été ressenti au pays du Cèdre, ont cédé à la panique. Nombre d’entre eux, dans toutes les régions, ont passé la nuit dehors, par un froid glacial.
Samir Zaatiti, géologue et hydrogéologue, explique pourquoi cette panique n’a pas lieu d’être.
Selon le scientifique, le séisme de lundi, d’une puissance extrême (7,8 degrés sur l’échelle de Richter), n’a pas été causé par une seule faille, celle du Levant (qui s’étend d’Anatolie jusqu’en Mer morte, en passant par le Liban dont le segment porte le nom de Yammouné).
À L’Orient-Le Jour, il explique que c’est l’interaction violente entre trois lignes sismiques - la plaque arabique, la plaque euro-asiatique (dans sa partie turque) et la plaque méditerranéenne (dans le prolongement de laquelle se trouve la faille libanaise, et qui est la moins active des trois) - qui a engendré ce séisme d’une force exceptionnelle en Turquie et dans les régions syriennes proches.
"La secousse ressentie mercredi soir par les Libanais, elle, reste dans les normes des secousses qui ont lieu au Liban", affirme-t-il. Selon lui donc, et même si les tremblements de terre restent imprévisibles, les répliques de l’épisode turc dramatique devront être de moins en moins fortes à mesure que le temps passe.
Interrogée mercredi soir par L'Orient-Le Jour, la directrice du Centre national de géophysique, Marlène Brax, avait affirmé que l'épicentre du séisme de mercredi se trouvait à 5 km au sud du Hermel, dans le nord-est du Liban, près de la frontière syrienne.
Dans des propos accordés à un média local, elle a affirmé que l'activité sismique enregistrée au Liban dernièrement "n'est pas normale". "Nous avons enregistré neuf séismes qui n'étaient pas des répliques, dont quatre qui ont été ressentis par la population. Cette activité n'est pas normale. Cela ne veut pas dire qu'un grand séisme va assurément avoir lieu, mais cette activité est anormale", a-t-elle affirmé. Ses propos semblent avoir provoqué la panique au sein de la population.
À Tripoli, ville la plus pauvre du Liban située dans le Nord, des habitants ont fui leurs habitations en pleine nuit, craignant des effondrements.
Selon notre correspondant dans le Sud Mountasser Abdallah, la secousse de mercredi soir a été ressentie dans la ville de Saïda. Les habitants du Nord ont également senti le tremblement de terre, selon notre correspondant Michel Hallak. Plusieurs personnes résidant à Beyrouth et dans le Mont-Liban ont confirmé de leur côté avoir ressenti la secousse également.
Le tremblement de terre dévastateur en Turquie et Syrie, lundi à l'aube, a fait plus de 17.500 morts selon un bilan encore provisoire. Parmi les victimes, figurent six Libanais au moins, alors que trois autres ont été secourus dans les deux pays, et que plusieurs autres sont encore portés disparus.
commentaires (3)
LE Néerlandais Frank Hoogerbeets, qui se présente comme chercheur dans un « institut de recherche » baptisé «Solar System Geometry Survey» (SSGEOS). Pour lui la géométrie lunaire pourrait provoquer une forte activité sismique dans les prochains jours, « en particulier autour du 8 février, très probablement dans la gamme magnitude 6 » . LE 10 FÉVRIER : MARS ET NEPTUNE SONT TOUJOURS LA, L’ÉTOILE POLAIRE : POSITION INCHANGÉE , LA LUNE BRILLE ET LA TERRE TOURNE ..
aliosha
13 h 05, le 10 février 2023