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Société - Liban

Après les secousses, de nombreux habitants de Tripoli craignent de voir leurs maisons s'effondrer

Mercredi soir, de nombreux Tripolitains qui ont ressenti le tremblement de terre ont fui leur domicile.

Après les secousses, de nombreux habitants de Tripoli craignent de voir leurs maisons s'effondrer

Dans une maison vétuste à Tripoli, au lendemain d'un séisme dont l'épicentre était au Liban, le 9 février 2023. Photo João Sousa

Mercredi soir, des habitants de Tripoli (Liban-Nord), ville la plus pauvre du Liban, ont fui leurs maisons à la suite d'un tremblement de terre de magnitude 4,3 qui a frappé une zone proche de Hermel, dans la plaine de la Békaa à la frontière avec la Syrie.

Ce tremblement de terre est le second à être ressenti de manière significative après celui de lundi, avant l'aube, qui a fait plus de 17.500 morts en Turquie et en Syrie. La secousse avait semé la peur et la panique parmi les habitants au Liban, provoquant des embouteillages nocturnes alors que les gens fuyaient leurs bâtiments.

Après le séisme de mercredi soir, la directrice du Centre national de géophysique Marlène Brax a affirmé sur la chaîne de télévision al-Jadeed que l'activité sismique enregistrée au Liban ces derniers temps "n'est pas normale".

Une vieille maison à Tripoli. Photo João Sousa

"Nous avons enregistré neuf séismes qui n'étaient pas des répliques, dont quatre ont été ressentis par la population. ... Cela ne signifie pas qu'un gros tremblement de terre va certainement se produire, mais cette activité est anormale", a-t-elle souligné. Ses propos ont suscité une certaine inquiétude chez de nombreux Libanais. Cependant, selon Samir Zaatiti, géologue et hydrogéologue, "la secousse ressentie mercredi soir reste dans les normes de celles qui ont lieu au Liban".

Mercredi soir, de nombreux Tripolitains qui ont ressenti le tremblement de terre ont fui leur domicile, craignant que leurs maisons et immeubles d'habitation, dont beaucoup sont vétustes et en mauvais état, ne s'effondrent. La panique a conduit la municipalité à ouvrir des parcs publics pour que les gens puissent y rester, malgré le froid de l'hiver.

Omar Baraka, qui vit dans une vieille maison à Tripoli, s'est fracturé le poignet lundi soir alors qu'il vérifiait le réservoir d'eau sur le toit et qu'une partie de celui-ci s'est effondrée en raison de la forte tempête que connaît le Liban depuis le début de la semaine.

"Quand le premier tremblement de terre s'est produit (lundi), j'ai eu très peur et j'ai couru dehors en pyjama. Tout le bâtiment tremblait, les lustres aussi", a déclaré Oum Hassan, 55 ans, qui tient une boutique sous le balcon de Omar.

Omar Baraka, habitant d'une vieille maison à Tripoli, s'est fracturé le poignet lundi soir. Photo João Sousa

Après le tremblement de terre de lundi, elle a fui vers la maison de sa fille à Denniyé, dans le nord, où elle se trouvait au moment du second séisme. Même pour ceux qui vivent dans des bâtiments construits récemment, le tremblement de terre de lundi a suscité l'anxiété.

Ismer Naseh, 80 ans, gérant d'un salon de coiffure, déclare à L'Orient Today : "Je n'ai pas quitté ma maison quand le deuxième tremblement de terre s'est produit, mon immeuble est neuf".

Mercredi, le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui avait appelé les municipalités à "effectuer une enquête sur les bâtiments endommagés et les glissements de terrain".

Après le séisme de lundi, des fissures sont apparues sur les murs de la maison d'Oum Hassan. Lorsqu'on lui demande si elle avait contacté la municipalité ou un ingénieur pour vérifier l'intégrité structurelle de sa maison, elle répond qu'elle ne l'a pas fait car elle ne croit pas que quelqu'un fera le suivi. "Tout est entre les mains de Dieu", a-t-elle simplement estimé.

Mercredi soir, des habitants de Tripoli (Liban-Nord), ville la plus pauvre du Liban, ont fui leurs maisons à la suite d'un tremblement de terre de magnitude 4,3 qui a frappé une zone proche de Hermel, dans la plaine de la Békaa à la frontière avec la Syrie.Ce tremblement de terre est le second à être ressenti de manière significative après celui de lundi, avant l'aube, qui a fait plus de...
commentaires (1)

Excellente philosophie de la vie de Madame Oum Hassan. Surtout ne pas contrarier la volonté de tout-puissant!

Mago1

19 h 45, le 10 février 2023

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Commentaires (1)

  • Excellente philosophie de la vie de Madame Oum Hassan. Surtout ne pas contrarier la volonté de tout-puissant!

    Mago1

    19 h 45, le 10 février 2023

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