
Des militants armés du PSNS, le 24 septembre 2021 lors d'une parade à Hamra à Beyrouth. Photo Twitter/@MajdBHarb
Des militants du Parti social national syrien (PSNS) ont paradé, armés, vendredi après-midi dans la rue Hamra, à Beyrouth, provoquant des critiques dans les milieux hostiles à cette formation proche du Hezbollah et du régime syrien de Bachar el-Assad.
Sur plusieurs photos qui circulent sur les réseaux sociaux, des militants du PSNS apparaissent vêtus de treillis noirs, portant des cagoules, et armés de fusils d'assaut, toutefois rangés dans des étuis.
Cette démonstration de force s'est tenue en souvenir de l'opération anti-israélienne dite "Wimpy" en 1982. L'attaque a été menée le 24 septembre 1982 par un membre de ce parti, Khaled Alouane, contre des militaires israéliens attablés au café Wimpy, lors de l’invasion israélienne de Beyrouth. Alouane, considéré comme un héros par son parti pour avoir tué un militaire israélien, a trouvé la mort en 1984, lors d’un des épisodes de la guerre civile.
"Dès le départ, ils ne respectent pas l'État. Mais nous, lorsque nous voyons ces images, nous méprisons l'État", a fustigé l'avocat Majd Harb sur Twitter, en critiquant l'inaction des autorités face à ce défilé armé.
Ce n'est pas la première fois que le PSNS provoque un tollé. En mai dernier, la formation avait suscité des remous lorsque certains de ses militants avaient proféré des menaces de mort à l'encontre du chef des Forces libanaises, Samir Geagea.
Le PSNS connaît depuis des années de profondes divisions internes entre partisans de l'ex-ministre Assaad Hardane et ceux de la direction actuelle de Rabih Banat. En 2016, Hardane, qui avait été reconduit à la tête de la formation, mais avait dû faire face à une forte contestation, avait finalement renoncé à son poste au profit d'un autre ex-ministre, Ali Kanso, élu par les membres du parti. Depuis, les relations entre M. Hardane et le PSNS sont ponctuées de tensions. En septembre 2020, le parti a également tenu des élections à l'issue desquelles un nouveau directoire a été mis en place visant, selon le PSNS, à "reconstruire ce qu'a démoli Assaad Hardane durant des années d'accaparement du parti". En février dernier, une poignée de miliciens armés affiliés à M. Hardane ont occupé une permanence du parti à Batroun, provoquant des tensions dans la ville.
Des militants du Parti social national syrien (PSNS) ont paradé, armés, vendredi après-midi dans la rue Hamra, à Beyrouth, provoquant des critiques dans les milieux hostiles à cette formation proche du Hezbollah et du régime syrien de Bachar el-Assad.Sur plusieurs photos qui circulent sur les réseaux sociaux, des militants du PSNS apparaissent vêtus de treillis noirs, portant des...
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Et là, depuis l'attribution de la vice-présidence du Conseil à un traître protégé par notre axe du mal, nous assistons à la finalisation de la vente du pays au deuxième acheteur ! Gageons que les troisièmes acheteurs seront les troisièmes occupants actuels du Liban, les Palestiniens. Mikati peut toujours aller baragouiner en français à l'Elysée, Macron a beau faire ses promesses à deux balles, rien n'y fera. Le Liban et les Libanais sont vendus par des vendus à des arriérés.
Robert Malek
23 h 08, le 26 septembre 2021