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Campus - FRANCOPHONIE

Le Liban francophone sous la loupe des étudiants libanais

Rassemblés sous le slogan « Ne demande pas ce que la francophonie peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour la francophonie », des étudiants issus de quatre universités se pencheront, les 25 et 26 mars, dans le cadre de deux webinaires ouverts au public, sur l’apport de la francophonie libanaise à la francophonie et échangeront autour de son devenir et des moyens susceptibles de lui impulser un nouvel élan. 

Le Liban francophone sous la loupe des étudiants libanais

Karl Akiki, chef du département de lettres françaises à la FLSH. Crédit photo Nasri Messarra

Organisé sur deux journées, l’événement placé sous le titre « Mon Liban francophone » est conçu par la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph (FLSH) en collaboration avec l’Institut français du Liban (IFL) et l’Agence universitaire de la francophonie au Moyen-Orient (AUF). Il rassemble en sus de l’USJ, l’Université Saint-Esprit de Kaslik, l’Université islamique du Liban et l’Université libanaise à travers trois de ses branches ainsi que son École doctorale des lettres et des sciences humaines.

S’adressant principalement à la jeunesse libanaise francophone, l’événement piloté par des enseignants-chercheurs « vise à unir les étudiants autour d’un projet fédérateur », précise Karl Akiki, vice-doyen et chef du département des lettres françaises à la FLSH. Ce faisant, il cherche non seulement à mettre en lumière l’apport du pays du Cèdre à la francophonie et l’espace francophone, notamment au Moyen-Orient, mais aussi à dresser un diagnostic de cette francophonie libanaise à l’heure actuelle, à faire le point sur les reculs et/ou avancées constatés, et à s’interroger sur l’éventuel rôle que pourrait jouer le pays à l’avenir. « C’est une invitation ouverte aux jeunes universitaires à réfléchir à l’importance culturelle de la francophonie au Liban », avance-t-il, d’autant que cette culture et ce bilinguisme français/arabe ont toujours fait partie de notre identité nationale, surtout que le français au Liban n’a jamais été imposé, combattu ou stigmatisé puisque son enseignement remonte à loin, bien avant l’époque du mandat français.

Consacrée à la francophonie libanaise « d’hier à aujourd’hui », la première journée s’articule autour de 4 thèmes de 15 minutes chacun, à savoir : la littérature française ; la littérature francophone d’avant-guerre ; la littérature francophone d’après-guerre ; les médias et l’éducation francophones. Tour à tour, quatre groupes d’étudiants en lettres françaises, linguistique ou encore traduction défileront pour exposer, images et textes à l’appui, leurs travaux.

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Axée sur la francophonie libanaise « d’aujourd’hui et de demain », la deuxième journée, structurée de la même façon, planchera dans un premier temps sur la francophonie libanaise vue de l’extérieur avant d’aborder l’expansion de la culture francophone et le français dans la rue. Elle s’achèvera par un entretien entre les étudiants et Jean-Noël Baléo, directeur du bureau Moyen-Orient de l’AUF, et Marie Buscail, directrice de l’IFL du Liban, sur la francophonie en tant qu’atout dans le monde universitaire et dans le monde professionnel. L’entretien sera suivi d’un débat sur la francophonie libanaise face à l’immigration et le modèle anglo-saxon, enrichi de témoignages d’anciens étudiants exerçant leur métier dans les pays du Golfe.



Une francophonie de métissage

« Les auteurs libanais d’expression française ont apporté beaucoup à la francophonie. Éduqués suivant le système français, ils se sont approprié la culture francophone et y ont ajouté leur “libanité”, pour en faire quelque chose de nouveau. Ils ont ainsi engendré de nouvelles manières d’écrire marquant le champ littéraire mondial », indique Karl Akiki. Et c’est donc sur cette francophonie de métissage, porte-voix de la diversité dans le monde, qu’il faut désormais tabler. D’où cet appel à l’action. « Il est temps d’agir, de faire bouger les choses, de jeter les bases d’une réflexion sur l’état des lieux de la francophonie et de penser à ce que nous pouvons lui offrir en retour en tant que pays francophones », affirme-t-il.

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« À son tour, la francophonie a à trouver ses propres moyens pour dynamiser l’espace francophone, favoriser la vitalité du français dans le monde professionnel, faciliter les échanges et la mobilité en assurant la libre circulation des personnes dans cet espace. » Basée sur le partage, la francophonie doit être perçue, selon M. Akiki, comme une « force », voire un formidable « atout » sur lequel miser. Mais que faire pour garantir son ancrage, sa vitalité et sa pérennité au Liban ? Ceci, dit-il, implique forcément la mise en place d’une stratégie politique propre au pays qui permettrait, entre autres, de soutenir, renforcer et augmenter les moyens consacrés à l’éducation et aux médias francophones.



Organisé sur deux journées, l’événement placé sous le titre « Mon Liban francophone » est conçu par la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph (FLSH) en collaboration avec l’Institut français du Liban (IFL) et l’Agence universitaire de la francophonie au Moyen-Orient (AUF). Il rassemble en sus de l’USJ, l’Université Saint-Esprit...

commentaires (2)

Très souvent on constate que les Libanais parlent et écrivent le français plus correctement que les Français. Dans les pays francophones, la langue se perd, avec les anglicismes, les tournures incorrectes, les expressions passe-partout... L'OLJ garde à cet égard une tenue impeccable.

Politiquement incorrect(e)

20 h 45, le 18 mars 2021

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Commentaires (2)

  • Très souvent on constate que les Libanais parlent et écrivent le français plus correctement que les Français. Dans les pays francophones, la langue se perd, avec les anglicismes, les tournures incorrectes, les expressions passe-partout... L'OLJ garde à cet égard une tenue impeccable.

    Politiquement incorrect(e)

    20 h 45, le 18 mars 2021

  • La nouvelle génération , malheureusement , parle l'anglais ?

    Eleni Caridopoulou

    13 h 12, le 18 mars 2021

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