Un concours pour promouvoir le français des affaires

Trois étudiants finalistes, trois minutes chronométrées, avec comme seul appui une diapositive pour présenter un projet d’entreprise fictif. Tel est l’enjeu de ce concours, le Mot d’or de la francophonie, qui incite les étudiants et les jeunes professionnels de moins de 27 ans, à utiliser le français dans le langage des affaires, et faire connaître les mots nouveaux rendus nécessaires par l’évolution de la technologie. Plusieurs universités ont participé à cet exercice qui s’est déroulé en deux étapes : une épreuve écrite organisée au sein du Centre d’employabilité francophone (CEF) de Beyrouth, à l’issue de laquelle trois candidats ayant obtenu la note la plus élevée à l’écrit ont été invités à passer la finale devant un jury d’experts. À tour de rôle, les trois finalistes choisis, Samir el-Soueidy, étudiant en génie électro-mécanique à l’Université La Sagesse, Céline Karam, en 2e année de gestion et d’économie à l’Université libanaise, et Fatima Kanaan, étudiante en master de linguistique informatique à l’Université libanaise, ont présenté leur projet, tentant de convaincre le jury formé de Adam Sleiman, responsable de projets à Berytech, Joey Ghanem, responsable du CEF de Beyrouth et Vivianne Kassab, enseignante universitaire de français des affaires.

Convaincre en trois minutes

Samir el-Soueidy a présenté « l’application de la réalité augmentée dans le domaine médical ». « Une application qui faciliterait le travail des chirurgiens lors de leurs interventions chirurgicales et rendrait la médecine accessible à tous, tout en renforçant le service de santé dédié au bien-être humain », a-t-il expliqué au jury. Le projet « Génie enfance », proposé par Céline Karam vise à mettre en contact au sein d’une même institution, des enfants à besoins spécifiques présentant des retards mentaux, avec d’autres enfants inscrits dans les écoles traditionnelles. « Bannir la discrimination à l’égard des enfants ayant des besoins particuliers, encore répandue dans le pays », tel est le but de son projet qu’elle voudrait développer au Liban, mais également dans les pays arabes, comme elle l’a précisé au jury. Quant à Fatima Kanaan, elle a proposé la « création d’une maison d’édition en ligne », qui offrirait à prix réduit des outils de création liés à la rédaction d’ouvrages, ou aux couvertures des livres, permettant de mettre en avant le travail des éditeurs. Après une délibération évaluant la qualité du langage employé, l’originalité du projet, sa faisabilité et la cohérence du pitch et du dispositif utilisé, le jury a attribué le 1er prix à Samir el-Soueidy, 19 ans, pour son projet de l’application de la réalité augmentée dans le domaine médical, le 2e prix revenant à Céline Karam et le 3e prix à Fatima Kanaan. Le jeune homme a gagné un séjour à Paris pour participer aux Journées du français des affaires et des Mots d’or de la francophonie en mars 2025. Avec la finale de cette compétition, l’AUF Moyen-Orient clôture un mois de la francophonie dense en activités variées mettant en lumière les jeunes talents francophones.