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Campus - SANTÉ

Des étudiants en nutrition de l’AUT se mobilisent contre le diabète

Une campagne de prévention et de dépistage de cette maladie chronique dans 16 villages du Liban a eu lieu du 24 février au 20 avril.

Des étudiants en nutrition de l’AUT se mobilisent contre le diabète

Avec l’appui des clubs Lions Jbeil Universal et Kaslik Marine, une vingtaine d’étudiants du département de nutrition accompagnés d’une diététicienne et d’anciens diplômés en nutrition sont allés, deux mois durant, à la rencontre de la population de 16 villages répartis dans les régions du Nord, du Akkar, de Jbeil, de Amchit et de Douma. Photo AUT

La cause du diabète a toujours été au centre des activités du programme de nutrition à l’AUT. Pourquoi ? « Parce que le diabète est de plus en plus répandu au Liban et que la situation économique du pays pousse un très grand nombre de personnes à négliger leur état de santé, ignorant les conséquences désastreuses que peut entraîner cette maladie », affirme Jessica Maalouf, cheffe du département alimentation et diététique à l’AUT. Avec l’appui des clubs Lions Jbeil Universal et Kaslik Marine, une vingtaine d’étudiants du département de nutrition accompagnés d’une diététicienne et d’anciens diplômés en nutrition sont allés deux mois durant à la rencontre de la population de 16 villages répartis dans les régions du Nord, du Akkar, de Jbeil, de Amchit et de Douma. « Ce sont les municipalités qui lancent un appel aux personnes intéressées à venir examiner gratuitement leur taux de glucose », explique le Dr Maalouf. Après avoir administré un questionnaire sur l’état de santé général de la personne et vérifié qu’elle est à jeun pour éviter de fausser les résultats, les étudiants procèdent au dépistage du glucose en utilisant de petites lancettes qu’ils piquent sur le bout du doigt. Celles-ci ne présentent aucun danger. Si, de manière unanime, les étudiants interviewés constatent « l’intérêt que portent les personnes examinées à connaître leur taux de diabète », ils relèvent également « leur ignorance et leur comportement face à certains facteurs importants liés à cette maladie ». « La plupart ignorent qu’un grand nombre d’aliments contiennent un taux de sucre important, comme certains fruits, les produits laitiers et les féculents », indique Joëlle Assaad qui vient de terminer sa licence en nutrition et a déjà participé à plusieurs campagnes de dépistage menées par l’université dans différentes régions. « Les gens pensent souvent que le sucre se trouve uniquement dans les viennoiseries ou les gâteaux, et évitent donc ces aliments tout en abusant des autres, ce qui est totalement erroné. Certains pensent aussi qu’en prenant uniquement leurs traitements médicaux, ils peuvent manger ce qu’ils veulent, ce qui est une terrible erreur à ne pas commettre », poursuit-elle. Malheureusement, l’état de précarité et de pauvreté empêche certaines personnes de consulter un médecin ou de payer leurs traitements médicaux. « Ce qui est surprenant, c’est de constater le nombre de personnes qui ignorent qu’elles sont diabétiques faute d’entreprendre un examen régulier, et se sentent à l’abri de tout danger. Dès que nous leur donnons les résultats de leur test, ils tombent des nues et, inquiets, se mettent à poser toutes sortes de questions », souligne Sara Najjar, qui vient elle aussi de terminer sa licence en nutrition.

Éveiller plutôt que guérir

Alors, pour sensibiliser la population aux risques associés au diabète, le département de nutrition de l’AUT a créé une brochure aussitôt remise aux personnes rencontrées, leur fournissant tous les conseils nécessaires pour prendre les mesures appropriées et réduire les risques. « Cette brochure leur explique l’importance de consulter régulièrement leur médecin, de suivre scrupuleusement leur traitement, d’adopter une alimentation saine et équilibrée, d’éviter les aliments riches en sucre et en graisses saturées, de pratiquer une activité physique d’au moins 30 minutes par jour, et d’arrêter de fumer pour les fumeurs », explique Dia-Maria Jazalian, étudiante en 2e année en nutrition qui entreprend pour la première fois cette expérience sur le terrain. « Notre rôle à nous n’est pas de les paniquer ou de les inquiéter, mais simplement de les éveiller aux risques qu’entraîne un taux élevé de glucose dans le sang. »Conscient du manque d’intérêt de la population examinée envers cette maladie, le département de nutrition de l’AUT a décidé de constituer une base de données avec les informations récoltées au préalable auprès de la population dans les villages visités, enregistrant la glycémie de chaque individu, son état de santé, sa condition physique, ainsi que les risques qu’il encourt. Par la suite, il soumettra cette base de données aux municipalités visitées, ainsi qu’au ministère de la Santé, qui pourra alors informer les personnes concernées, en collaboration avec chaque municipalité. « Cette expérience sur le terrain est de loin plus productive que toutes les notions théoriques que nous apprenons au cours de nos études », souligne Dia-Maria. « Savoir que nous aidons ces personnes en les sensibilisant aux risques liés au diabète, les rassurant et leur prodiguant des conseils est vraiment une expérience enrichissante », conclut-elle.

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