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Société - Coronavirus au Liban

Un déconfinement progressif envisagé malgré un record de 81 décès en 24h

Le comité ministériel en charge du suivi de la pandémie devrait se réunir jeudi pour évaluer les résultats du bouclage strict.

Un déconfinement progressif envisagé malgré un record de 81 décès en 24h

Un homme portant un masque sanitaire faisant du vélo sur la corniche déserte de Beyrouth confinée, le 31 janvier 2021. Photo AFP/Anwar Amro.

Alors que les autorités semblent privilégier un déconfinement progressif du pays à partir du 8 février, le Liban a enregistré un record de 81 décès au cours des dernières 24h, ainsi que 2.770 nouveaux cas de contamination au coronavirus, selon le dernier bilan officiel du ministère de la Santé publié mardi soir.

Le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours s'élève, lui, à 21,8 %. Ces chiffres font grimper à 305.842 le nombre des personnes ayant déjà contracté le virus depuis février 2020, au nombre desquelles 3.226 sont décédées et 186.052 guéries. Parmi les cas toujours actifs, 2.358 personnes sont hospitalisées, dont 942 en soins intensifs.

Prolongation du bouclage ou déconfinement progressif ?

Depuis le 14 janvier et jusqu'au 8 février au moins, le Liban est strictement confiné pour tenter d'enrayer la propagation du virus, alors que le secteur hospitalier est saturé et au bord de l'effondrement, dans un pays miné par de graves crises socio-économiques. Selon plusieurs médias locaux, le comité ministériel en charge du suivi de la pandémie devrait se réunir jeudi pour évaluer les résultats de ce bouclage. Un déconfinement progressif serait envisagé à partir du 8 février, selon ces mêmes médias. Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a dans ce contexte tenu une réunion avec les membres du comité scientifique et d'autres du comité ministériel pour le suivi du coronavirus, durant laquelle ils ont planché sur l'étape qui doit suivre la fin du confinement en place. Ils ont également évoqué le plan médical axé autour des soins à domicile aux patients atteints du Covid-19.

Dans des déclarations à la chaîne locale OTV, le député Assem Araji a dans ce cadre annoncé que le comité scientifique pour le suivi de la pandémie avait recommandé une prolongation du bouclage d'une semaine, avec "quelques petites exceptions", soulignant toutefois que la décision finale revenait au comité interministériel. Il a aussi recommandé à ce comité de réserver sa décision à cet égard "jusqu'au 6 février" afin de pouvoir prendre la décision la plus adéquate possible.

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A l'opposé, Abdel Rahman Bizri, président de la commission nationale pour le vaccin anti-Covid-19, a laissé entendre qu'un déconfinement progressif pouvait être envisagé après le 8 février. "Ce serait la meilleure option", a-t-il estimé dans un entretien accordé à la chaîne MTV. "Il est vrai que le nombre de contaminations a baissé au cours de ces deux derniers jours, mais le taux de positivité est toujours à 22%, ce qui a pour effet de maintenir le niveau de mortalité élevé", a-t-il ajouté. Abdel Rahman Bizri a fait valoir que les statistiques prouvent la nécessité de prolonger le confinement mais "les réalités socio-économiques ne le permettent pas", a-t-il reconnu. Il a enfin fait savoir que la réouverture des écoles n'était "pas prévue à ce stade".

Dimanche soir, Hamad Hassan avait insisté lors d'un entretien télévisé sur l'importance de respecter les mesures sanitaires au cours de cette troisième semaine de confinement renforcé "afin que nous puissions commencer à mettre en place un plan sérieux de déconfinement". "Le Liban est à la quatrième position au niveau mondial pour ce qui est de la propagation du virus", a-t-il déploré. Mais selon lui, si les mesures en vigueur sont respectées, "la propagation du virus pourra commencer à être contrôlée lors des deux prochaines semaines.

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Plan de protection des FL contre le Covid

Le Liban doit lancer d'ici deux semaines sa campagne de vaccination, avec l'arrivage d'un premier lot de doses du vaccin développé par Pfizer/BioNTech. La priorité est donnée au personnel soignant et aux personnes de plus de 75 ans, Libanais et ressortissants étrangers confondus. Les autorités sanitaires visent une immunisation collective de 80 % d'ici douze mois. Toutefois la présidente de la commission nationale chargée de la lutte contre la pandémie, Petra Khoury, a souligné lundi qu'en raison de la propagation plus rapide du variant britannique du virus, l'immunité collective risquait d'être plus difficile à atteindre. "Le taux de contagion du variant B117 est 40 à 80 % plus élevé" que celui du virus initial, ce qui signifie qu'une immunité de 80 à 85% de la population serait nécessaire pour arrêter la propagation, au lieu de 70 % avec la version originale du coronavirus, a twitté Mme Khoury.

Dans ce contexte, le parti chrétien des Forces libanaises a dévoilé mardi lors d'une conférence de presse la mise en place d'un "plan de protection contre le coronavirus". Après avoir critiqué l'action du gouvernement sortant sur ce plan, le député Ghassan Hasbani a appelé les autorités à "assurer un nombre suffisant de vaccins pour la population à l'instar d'autres pays". Le plan des FL prévoit entre autres la mise en place de centres régionaux de protection contre le virus, avec deux centres par caza. Il prévoit aussi le suivi des patients vaccinés contre le Covid-19 afin de s'assurer qu'ils ont reçu la seconde dose nécessaire dans les semaines qui suivent.

Alors que les autorités semblent privilégier un déconfinement progressif du pays à partir du 8 février, le Liban a enregistré un record de 81 décès au cours des dernières 24h, ainsi que 2.770 nouveaux cas de contamination au coronavirus, selon le dernier bilan officiel du ministère de la Santé publié mardi soir.Le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués au...

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