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Politique - Nominations administratives

Partie remise jusqu’après la fête du Fitr

Le Conseil des ministres adopte la stratégie de lutte contre la corruption.

Le Conseil des ministres a tenu hier une réunion à Baabda. Photo Dalati et Nohra

Faute d’entente politique sur les nominations envisagées dans plusieurs administrations et institutions publiques, le Conseil des ministres a décidé de renvoyer tout le dossier, y compris celui de la désignation d’un nouveau mohafez de Beyrouth – le mandat de Ziad Chbib expirant mardi prochain –, jusqu’après la fête du Fitr, soit dans deux semaines.

Le dossier a été évoqué hier durant la réunion du gouvernement au cours de laquelle la stratégie de lutte contre la corruption (requise par les participants à la conférence de Paris, en avril 2018) élaborée par l’ancienne ministre du Développement administratif, May Chidiac, et remise à son successeur, Damien Kattar, a été adoptée.

Le gouvernement ne s’y est pas trop attardé cependant faute de consensus, mais le chef de l’État devait insister sur le fait que le train de nominations ne devrait pas être en contradiction avec le texte de la Constitution et que les ministres doivent jouer leur rôle dans la suggestion de noms de candidats.

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Compte tenu de l’épidémie du coronavirus et de la nécessité de doter les hôpitaux publics de tous les moyens nécessaires à leur bon fonctionnement, les vacations au sein des conseils d’administration de ces établissements ont été longuement abordées. Il a été demandé au ministre de la Santé Hamad Hassan d’établir une liste des postes à pourvoir, à commencer par les plus pressants, afin qu’elle soit examinée en Conseil des ministres.

Pour le reste, c’est partie remise. On sait que le chef du gouvernement Hassane Diab a prolongé d’un mois supplémentaire le mandat de la juge Fatima Sayegh, à la tête du service de la Fonction publique auquel elle avait été provisoirement affectée. Son mandat était venu à expiration le 24 avril dernier. Une fois le délai d’un mois passé, la magistrate devrait retrouver son poste initial au Conseil d’État.

Pour ce qui est du mohafez de Beyrouth, il semble que son mandat ne sera pas renouvelé et qu’il devra à son tour retrouver son poste initial au Conseil d’État, à l’expiration de son mandat, le 19 mai. Selon les informations obtenues, un autre mohafez devrait être chargé d’assurer l’intérim à Beyrouth en attendant la nomination d’un remplaçant à Ziad Chbib.

Ce dossier s’est compliqué, rappelle-t-on, à partir du moment où le Premier ministre a insisté pour nommer sa conseillère, Pétra Khoury (proche du CPL), à la tête du mohafazat de Beyrouth, alors que le métropolite Élias Audi, qui a toujours eu son mot à dire sur le sujet suivant une tradition longuement maintenue, penchait pour une reconduction du mandat de M. Chbib.

De sources informées, on indique que l’option Pétra Khoury a été écartée et que trois magistrats grecs-orthodoxes sont en lice, Marwan Abboud, Ziad Mkanna et Wahib Dawra.

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Outre le dossier des nominations, le Conseil des ministres a planché sur la cherté de vie et la flambée des prix, mais sans prendre de décisions significatives à ce sujet. Hassane Diab devait stigmatiser « la cupidité » de certains commerçants, à l’origine, selon lui, de la flambée des prix, et « appeler à des mesures très sévères à leur encontre », ainsi qu’à l’encontre des changeurs impliqués dans des spéculations sur la livre libanaise.

Autre sujet abordé à Baabda : la contrebande du mazout et de la farine entre le Liban et la Syrie. L’affaire a été soulevée par le président Michel Aoun et sera cet après-midi à l’ordre du jour de la réunion du Conseil supérieur de défense qui se tiendra à Baabda. Celui-ci est appelé à mettre en place un certain nombre de mesures supplémentaires afin d’empêcher que ces deux matières ne soient illégalement acheminées en Syrie.

Parallèlement, le Conseil des ministres a approuvé une demande du ministre de l’Économie Raoul Nehmé d’interdire totalement l’exportation de farine et de blé qui sera uniquement vendu sur le marché local. Le ministre du Tourisme Ramzi Moucharrafiyé a réclamé que les établissements touristiques soient tous exemptés du paiement des taxes et impôts, dans la mesure où ce secteur, a-t-il expliqué, a été affecté de façon tragique par le soulèvement populaire du 17 octobre, par la crise économique et financière ensuite, puis par l’épidémie du coronavirus et le confinement. Du débat engagé à ce sujet, il est ressorti que pratiquement tous les secteurs, agricoles, commerciaux, industriels et médiatiques, voire les individus devraient pouvoir bénéficier de ces exemptions.

Décision a été prise de consacrer une réunion à ce dossier, afin que les résolutions qui seront prises soient globales et équitables. Une commission ministérielle ad hoc planchera dessus lundi.

Le gouvernement a enfin examiné l’opportunité d’une fermeture de l’Office libanais du tourisme à Paris, mais aucune décision n’a été prise, en attendant que le chef de la diplomatie Nassif Hitti, qui examine l’éventualité d’un maintien des locaux à des fins d’activités de promotion culturelle et économique du Liban, ne formule un avis sur la question. Le bureau du Caire sera cependant fermé.

Faute d’entente politique sur les nominations envisagées dans plusieurs administrations et institutions publiques, le Conseil des ministres a décidé de renvoyer tout le dossier, y compris celui de la désignation d’un nouveau mohafez de Beyrouth – le mandat de Ziad Chbib expirant mardi prochain –, jusqu’après la fête du Fitr, soit dans deux semaines.Le dossier a été évoqué hier...

commentaires (3)

JE CITE ""Faute d’entente politique sur les nominations envisagées dans plusieurs administrations et institutions publiques"" FIN DE CITATION. moi qui suis apathique devant mon cafe du matin j'ai senti comme un coupe de massue sur la tete ! ILS EN SONT ENCORE A CE MEME STYLE DE GOUVERNANCE ! ENTENTE POLITIQUE .... INCROYABLE, INIMAGINABLE, INACCEPTABLE, CRIMINEL.

Gaby SIOUFI

11 h 24, le 13 mai 2020

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Commentaires (3)

  • JE CITE ""Faute d’entente politique sur les nominations envisagées dans plusieurs administrations et institutions publiques"" FIN DE CITATION. moi qui suis apathique devant mon cafe du matin j'ai senti comme un coupe de massue sur la tete ! ILS EN SONT ENCORE A CE MEME STYLE DE GOUVERNANCE ! ENTENTE POLITIQUE .... INCROYABLE, INIMAGINABLE, INACCEPTABLE, CRIMINEL.

    Gaby SIOUFI

    11 h 24, le 13 mai 2020

  • D’après cette photo ils font du télétravail dans la même salle...

    Gros Gnon

    09 h 12, le 13 mai 2020

  • Un article qui se résume en une phrase : aucune décision, aucune action concrète, au fun résultat tangible. Du bla bla a l’image de ce gouvernement ...

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 33, le 13 mai 2020

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